Συνολικές προβολές σελίδας

Πέμπτη 29 Νοεμβρίου 2012

Explosion du chômage : jusqu'où les solidarités privées et familiales des Français résisteront-elles ?


Explosion du chômage : jusqu'où les solidarités privées et familiales des Français résisteront-elles ?

En 2010, la France a consacré 33,8% de son PIB aux dépenses de protection sociale. Elle arrive ainsi en tête des pays européens dont la moyenne est de 29,4% selon Eurostat.

Changer de modèle

Publié le 29 novembre 2012
  •  
  •  
 
Les Français ont laissé 40 milliards d'euros de plus sur leurs comptes courants pour jouer la carte de la solidarité en cas de difficultés.
Les Français ont laissé 40 milliards d'euros de plus sur leurs comptes courants pour jouer la carte de la solidarité en cas de difficultés. Crédit Reuters

Atlantico : La France consacre 33,8% du son PIB aux dépenses de protection sociale et arrive ainsi en tête des pays européens dont la moyenne est de 29,4% selon les chiffres publiés par Eurostat. Alors que la crise frappe une grande partie de la population et met à rude épreuve le modèle social français, jusqu'où l'épargne des Français peut-elle permettre d'exercer une solidarité "privée" ? Est-elle limitée ?

Philippe Crevel : Dans les motifs d'épargne en France, la retraite arrive toujours en tête.Le second motif le plus évoqué est l'aide que peut apporter un individu à un membre de sa famille. La solidarité privée aux proches est donc un des facteurs les plus importants.
Cependant, l'épargne n'est pas diffusée de façon équilibrée dans toutes les strates de la population. Elle reste majoritairement concentrée sur les classes supérieures et, dans une moindre mesure, les classes moyennes. Les plus modestes épargnent beaucoup moins et sont, par conséquent, moins en mesure de venir en aide à leurs proches. Il y a donc une limite évidente : l'épargne ne peut en rien se substituer à l'Etat providence.
Un système pourrait être conçu pour être fiscalement moins généreux avec les personnes qui ont la possibilité de venir en charge vis-à-vis de leur proche au sens de la solidarité définit dans le code civil. Une telle mesure a été imaginée dans le cadre de la dépendance. Le taux d'épargne est très faible pour plus de 50% de la population. En revanche, il dépasse les 30% des revenus dans la catégorie des 10% les plus élevés. L'épargne et la solidarité privée ou familiale ne pourront jamais remplacer la protection sociale publique car un trop grand nombre de personne serait exclue de cette solidarité privée.

Les Français ont-ils adopté de nouvelles habitudes d'épargne et de solidarité familiale depuis le début de la crise ?

Le cabinet Deloitte a révélé que les Français commencent à épargner de plus en plus tôt pour leur retraite mais qu'ils placent majoritairement leur argent sur le Livret A le le LDD (Livret de développement durable) qui ne sont pas des produits de retraite. Autrement dit,il y a une incohérence de fait entre l'anticipation d'une faillite du système de retraite, le commencement d'une nouvelle habitude d'épargne et l'utilisation massive des produits d'épargne de court terme qui permettent de récupérer l'argent rapidement en cas de besoin.
Le taux d'épargne a augmenté de 1 à 1,5 points de pourcentage - passant de 14,8% du revenu disponible brut avant la crise à 16% voire 16,4% aujourd'hui. La part consacrée à l'épargne a donc augmenté depuis le début de la crise. Mais il faut également regarder un autre phénomène : les Français ont laissé 40 milliards d'euros de plus sur leurs comptes courants pour jouer la carte de la solidarité en cas de difficultés, d'impayés...Il y a clairement un comportement de précaution. Toutes les enquêtes révèlent que les Français épargnent ou souhaitent épargner davantage, ce qui s'explique par la conjoncture économique actuelle et les hausses d'impôts annoncées par le gouvernement. En étant taxé davantage sur les rendements de l'épargne, les Français sont contraints d'augmenter leur effort d'épargne pour maintenir leur patrimoine financier.

Cette solidarité privée affecte t-elle la consommation des ménages ? Se traduit-elle par des "sacrifices" au quotidien ?

Les dépenses les plus impactées sont celles relatives aux vacances - 2012 a d'ailleurs été une mauvaise année pour le tourisme -, les Français ayant été moins nombreux à partir et réduit la durée de départ. De même, ils ont diminué leur consommation d'essence et se sont davantage tournés vers les soldes et les sites internet d'achats et de ventes de produits d'occasion. Ils sont moins dans une logique consumériste et recherche surtout des opportunités.
La consommation n'ayant pas chuté, il n'y a pas de remise en cause du niveau de vie. Mais nous n'observons plus de progressions de la consommation comme ce fut le cas ces dix dernières années. Sans pour autant modifier le niveau de vie général, nous avons atteint un plafond où la priorité est à la constitution d'une enveloppe financière pour faire face aux imprévus.

En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/explosion-chomage-jusqu-ou-solidarites-privees-et-familiales-francais-resisteront-elles-philippe-crevel-559769.html#Xh1HpmRcp7jGUiKj.99 

Δεν υπάρχουν σχόλια:

Δημοσίευση σχολίου

Σημείωση: Μόνο ένα μέλος αυτού του ιστολογίου μπορεί να αναρτήσει σχόλιο.