L'ECONOMIE MONDIALE EST UN ENSEMBLE UNIQUE,PSYCHOSOMATIQUE. AUSTÉRITÉ VIATIQUE VERS LA CROISSANCE POUR L'OCCIDENT. Η ΠΑΓΚΟΣΜΙΑ ΟΙΚΟΝΟΜΙΑ ΕΙΝΑΙ ΕΝΑ ΕΝΙΑΙΟ ΣΥΝΟΛΟ,ΨΥΧΟΣΩΜΑΤΙΚΟ.Η ΛΙΤΟΤΗΤΑ ΕΙΝΑΙ Ο ΔΡΟΜΟΣ ΓΙΑ ΤΗΝ ΑΝΑΠΤΥΞΗ ΤΗΣ ΔΥΣΗΣ
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Πέμπτη 1 Σεπτεμβρίου 2011
Etats-Unis: Vive le déclin!
Voyez les choses du bon côté, chers Américains: en revoyant vos ambitions internationales à la baisse, vous serez plus heureux et en meilleure santé.
- Le drapeau des Etats-Unis avec Manhattan au loin Gary Hershorn / Reuters -
La récente dégradation de la note de crédit des Etats-Unis et la baisse des marchés financiers en attestent: le Siècle de l'Amérique semble bel et bien terminé. L'idée de voir les Etats-Unis perdre leur rôle de nation indispensable a provoqué moult cris d'orfraie outre-Atlantique - mais les Américains pourraient bientôt se réjouir d'être délivrés de cette responsabilité.
Les signes avant-coureurs du déclin sont partout. Les immigrés clandestins rentrent chez eux pour trouver une vie meilleure. La Chine domine déjà le secteur des technologies vertes, et elle est sur le point de devenir la première économie du monde en terme de pouvoir d'achat. Deux guerres initiées par l'Amérique sont sur le point de s'achever; deux «missions complètement ratées» - pour rester poli. Si les Etats-Unis ont évité le défaut de paiement, c'est seulement parce que le gouvernement s'est penché sur la question toutes affaires cessantes, plusieurs semaines durant. Et le déclin de l'Amérique n'est pas limité aux mondes politiques et économiques: voici que son hégémonie culturelle vacille elle aussi. Le Bollywood indien et le Nollywood nigérian produisent chaque année plus de film qu'Hollywood (sans parler de leur indéniable supériorité artistique).
Il va sans dire que les Etats-Unis détiennent encore une formidable puissance militaire, sans égale dans le monde. Mais le rôle de gendarme du monde leur a-t-il jamais profité? L'an dernier, leurs engagements militaires leur ont coûté plus de soldats qu'aucun autre pays, selon les données collectées par l'université d'Uppsala. Outre les vies sacrifiées, la guerre leur coûte également de l'argent: le budget de l'armée américaine a augmenté de 81% entre 2001 et 2011; il représente aujourd'hui 43% de l'ensemble des dépenses militaires de la communauté internationale - soit six fois le budget de son rival direct, la Chine. Les dépenses militaires des Etats-Unis équivalent à 4,8% de leur PIB; une charge économique sans pareil dans les pays de l'OCDE.
La notion de «surexpansion impériale» a été théorisée par Paul Kennedy, professeur d'histoire à l'université de Yale. Kennedy est britannique - et ce n'est pas un hasard. La Grande-Bretagne est le dernier pays en date à avoir été évincé de la première marche du podium - et les Etats-Unis auraient beaucoup à apprendre de cette expérience.
Pendant la majeure partie des années 1950, la Grande-Bretagne a continué à faire comme si elle était encore une grande puissance mondiale, et cette décennie fut l'une des plus sombres de son histoire: en 1954, les denrées alimentaires étaient encore rationnées. Cette folie des grandeurs a atteint son paroxysme en 1957, avec l'occupation du canal de Suez - tentative sabordée par une nouvelle superpuissance: les Etats-Unis.
La crise du canal de Suez marqua la fin du rayonnement mondial de la Grande Bretagne; pourtant, un an plus tard, le Premier ministre Harold Macmillan déclarait que ses compatriotes «n'avaient jamais connu une telle prospérité». Il avait raison: les revenus moyens, les indicateurs de santé et les niveaux d'éducation étaient bien inférieurs du temps de la glorieuse Albion, maîtresse des mers. Et lorsque la Grande-Bretagne a fait une croix sur son empire - en se retirant de ses colonies d'Afrique et d'Asie au début des années 1960 -, elle a donné naissance aux Beatles, à la Mini et à l'amour libre.
La Grande-Bretagne continue certes de jouer dans la «cour des grands» pour ce qui est des affaires internationales, et elle a conservé quelques attributs propres à son ancien statut de superpuissance (son siège au Conseil de sécurité des Nations unies, sa flottille de sous-marins nucléaires), mais son fardeau s'est considérablement allégé. Une fois libérée de ses égarements impérialistes (gestion des colonies, leadership mondial), la Grande-Bretagne a pu vider le réseau de bases militaires qu'elle avait construites aux quatre coins du monde, réduire la Royal Navy, et dévaluer la livre sterling sans craindre de voir le monde s'effondrer sous ses yeux. Et le pays a appris à collaborer avec le reste de la communauté internationale sans considérer le statut d'égal comme une position indigne; en rejoignant l'Union Européenne, ou en signant le protocole de Kyoto, par exemple.
Les Etats-Unis pourraient-ils imiter la Grande-Bretagne, et se satisfaire (enfin, la plupart du temps) d'un pouvoir conséquent, mais limité? A en juger par l'expérience des Britanniques, le pays concerné doit avant tout reconnaître qu'il a bel et bien un problème. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne n'avait plus les moyens de maintenir l'unité de son empire - et ce simple fait l'a aidé à voir la réalité en face. Peut-être les Etats-Unis feront-ils le même constat.
Washington pourrait opter pour une réduction graduelle de ses engagements à l'étranger, en commençant par revoir le budget de la défense à la baisse: en revenant à la moyenne de l'ère Reagan, les Etats-Unis pourraient économiser environ 250 milliards de dollars par an. Si un tel budget était jugé suffisant dans un monde déchiré par la Guerre froide (lorsque le Pacte de Varsovie disposait de 249 divisions de combat et que nous vivions dans la peur constante d'une apocalypse thermonucléaire), il devrait parfaitement convenir aux Etats-Unis d'aujourd'hui (aux dernières nouvelles, al-Qaida disposerait de moins de 100 combattants en Afghanistan). Et l'on pourrait vraiment parler de «réduction graduelle»: s'il était réduit de 250 milliards, le budget américain de la défense serait encore quatre fois supérieur à celui de la Chine.
Une réduction des dépenses militaires permettrait aux Etats-Unis de rediriger leur attention sur d'autres priorités; ce serait un bon moyen de faire oublier aux Américains qu'ils ne sont plus les numéros 1. Peut-être pourraient-ils alors s'atteler à la construction d'une ou deux lignes de chemin de fer à grande vitesse, ou achever la réforme du système de santé. Prenez la liste des grandes puissances économiques auxquelles Standard & Poor's a récemment accordé la note de AAA: les Etats-Unis y arrivent en dernière position en terme d'espérance de vie, et ils sont le seul pays ne disposant pas d'un système de santé universel. L'Amérique pourrait également en profiter pour renforcer le budget de l'éducation: selon cette liste, les citoyens des Etats-Unis sont ceux qui croient le moins dans la théorie de l'évolution (entre autres réalités scientifiques) - et selon une étude internationale, ses étudiants sont les moins doués en mathématiques.
Lorsque la Grande-Bretagne a renoncé à ses ambitions impérialistes, elle a pu faire une croix sur le service militaire - et souffler un bon coup. Si l'Amérique avait moins besoin de mettre son tempérament martial en avant (à travers ses alertes militaires et ses guerres contre le terrorisme, inépuisables sources d'adrénaline), elle pourrait profiter de l'accalmie pour réformer son système de justice pénale (un domaine où elle arrive en tête: proportionnellement parlant, aucun pays ne met autant de personnes derrière les barreaux). Lorsque les Etats-Unis comprendront qu'ils n'ont pas besoin de se saigner aux quatre veines pour devancer les Russes, les Japonais et les Chinois, peut-être accepteront-ils de prendre des vacances. La loi américaine ne prévoit aucune période minimum de congés payés annuels. Même les employés de Singapour ont plus de chance (sept jours); quant au reste des pays AAA, ils proposent un minimum allant de 18 à 30 jours.
Pour ce qui est des relations internationales, les Etats-Unis ne peuvent - et ne voudraient - pas suivre l'exemple de la Grande-Bretagne en rejoignant l'Union européenne; mais là aussi, une réduction graduelle serait possible. Pourquoi ne pas rejoindre la Cour pénale internationale, ou faire montre d'un peu plus de bonne volonté lors des négociations sur le climat? En refusant le statut de superpuissance, les Etats-Unis ne pourraient que prolonger la récente amélioration de leur cote de popularité. En matière de diplomatie, on pourrait même affirmer qu'un gouvernement américain adouci et coopératif pourrait s'avérer plus efficace qu'un gouvernement indépendant et agressif.
Quelle que soit la place qu'occupera l'Amérique dans les classements économiques de demain, elle restera un grand pays. En acceptant le déclin (ou en l'accueillant à bras ouvert), elle prouvera quel'exceptionnalisme américain repose sur un ensemble de valeurs, et non sur les indices boursiers. Si la dégradation décidée par Standard & Poor's aide les Etats-Unis à mettre de l'ordre dans ses priorités (et à préférer la qualité de vie au statut de superpuissance), on pourrait vite la considérer comme un mal pour un bien. Par ailleurs, les Etats-Unis amorcent leur déclin avec plusieurs avantages; avantages qui faisaient défaut à la Grande-Bretagne des années 1950. Un exemple: il est dès aujourd'hui possible de dénicher un bon restaurant dans plusieurs régions des Etats-Unis - prouesse que la Grande-Bretagne postcoloniale n'a pu réaliser qu'après trente ans d'efforts acharnés...
Charles Kenny
Traduit par Jean-Clément Nau
Les signes avant-coureurs du déclin sont partout. Les immigrés clandestins rentrent chez eux pour trouver une vie meilleure. La Chine domine déjà le secteur des technologies vertes, et elle est sur le point de devenir la première économie du monde en terme de pouvoir d'achat. Deux guerres initiées par l'Amérique sont sur le point de s'achever; deux «missions complètement ratées» - pour rester poli. Si les Etats-Unis ont évité le défaut de paiement, c'est seulement parce que le gouvernement s'est penché sur la question toutes affaires cessantes, plusieurs semaines durant. Et le déclin de l'Amérique n'est pas limité aux mondes politiques et économiques: voici que son hégémonie culturelle vacille elle aussi. Le Bollywood indien et le Nollywood nigérian produisent chaque année plus de film qu'Hollywood (sans parler de leur indéniable supériorité artistique).
Il va sans dire que les Etats-Unis détiennent encore une formidable puissance militaire, sans égale dans le monde. Mais le rôle de gendarme du monde leur a-t-il jamais profité? L'an dernier, leurs engagements militaires leur ont coûté plus de soldats qu'aucun autre pays, selon les données collectées par l'université d'Uppsala. Outre les vies sacrifiées, la guerre leur coûte également de l'argent: le budget de l'armée américaine a augmenté de 81% entre 2001 et 2011; il représente aujourd'hui 43% de l'ensemble des dépenses militaires de la communauté internationale - soit six fois le budget de son rival direct, la Chine. Les dépenses militaires des Etats-Unis équivalent à 4,8% de leur PIB; une charge économique sans pareil dans les pays de l'OCDE.
La notion de «surexpansion impériale» a été théorisée par Paul Kennedy, professeur d'histoire à l'université de Yale. Kennedy est britannique - et ce n'est pas un hasard. La Grande-Bretagne est le dernier pays en date à avoir été évincé de la première marche du podium - et les Etats-Unis auraient beaucoup à apprendre de cette expérience.
Pendant la majeure partie des années 1950, la Grande-Bretagne a continué à faire comme si elle était encore une grande puissance mondiale, et cette décennie fut l'une des plus sombres de son histoire: en 1954, les denrées alimentaires étaient encore rationnées. Cette folie des grandeurs a atteint son paroxysme en 1957, avec l'occupation du canal de Suez - tentative sabordée par une nouvelle superpuissance: les Etats-Unis.
La crise du canal de Suez marqua la fin du rayonnement mondial de la Grande Bretagne; pourtant, un an plus tard, le Premier ministre Harold Macmillan déclarait que ses compatriotes «n'avaient jamais connu une telle prospérité». Il avait raison: les revenus moyens, les indicateurs de santé et les niveaux d'éducation étaient bien inférieurs du temps de la glorieuse Albion, maîtresse des mers. Et lorsque la Grande-Bretagne a fait une croix sur son empire - en se retirant de ses colonies d'Afrique et d'Asie au début des années 1960 -, elle a donné naissance aux Beatles, à la Mini et à l'amour libre.
La Grande-Bretagne continue certes de jouer dans la «cour des grands» pour ce qui est des affaires internationales, et elle a conservé quelques attributs propres à son ancien statut de superpuissance (son siège au Conseil de sécurité des Nations unies, sa flottille de sous-marins nucléaires), mais son fardeau s'est considérablement allégé. Une fois libérée de ses égarements impérialistes (gestion des colonies, leadership mondial), la Grande-Bretagne a pu vider le réseau de bases militaires qu'elle avait construites aux quatre coins du monde, réduire la Royal Navy, et dévaluer la livre sterling sans craindre de voir le monde s'effondrer sous ses yeux. Et le pays a appris à collaborer avec le reste de la communauté internationale sans considérer le statut d'égal comme une position indigne; en rejoignant l'Union Européenne, ou en signant le protocole de Kyoto, par exemple.
Les Etats-Unis pourraient-ils imiter la Grande-Bretagne, et se satisfaire (enfin, la plupart du temps) d'un pouvoir conséquent, mais limité? A en juger par l'expérience des Britanniques, le pays concerné doit avant tout reconnaître qu'il a bel et bien un problème. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne n'avait plus les moyens de maintenir l'unité de son empire - et ce simple fait l'a aidé à voir la réalité en face. Peut-être les Etats-Unis feront-ils le même constat.
Washington pourrait opter pour une réduction graduelle de ses engagements à l'étranger, en commençant par revoir le budget de la défense à la baisse: en revenant à la moyenne de l'ère Reagan, les Etats-Unis pourraient économiser environ 250 milliards de dollars par an. Si un tel budget était jugé suffisant dans un monde déchiré par la Guerre froide (lorsque le Pacte de Varsovie disposait de 249 divisions de combat et que nous vivions dans la peur constante d'une apocalypse thermonucléaire), il devrait parfaitement convenir aux Etats-Unis d'aujourd'hui (aux dernières nouvelles, al-Qaida disposerait de moins de 100 combattants en Afghanistan). Et l'on pourrait vraiment parler de «réduction graduelle»: s'il était réduit de 250 milliards, le budget américain de la défense serait encore quatre fois supérieur à celui de la Chine.
Une réduction des dépenses militaires permettrait aux Etats-Unis de rediriger leur attention sur d'autres priorités; ce serait un bon moyen de faire oublier aux Américains qu'ils ne sont plus les numéros 1. Peut-être pourraient-ils alors s'atteler à la construction d'une ou deux lignes de chemin de fer à grande vitesse, ou achever la réforme du système de santé. Prenez la liste des grandes puissances économiques auxquelles Standard & Poor's a récemment accordé la note de AAA: les Etats-Unis y arrivent en dernière position en terme d'espérance de vie, et ils sont le seul pays ne disposant pas d'un système de santé universel. L'Amérique pourrait également en profiter pour renforcer le budget de l'éducation: selon cette liste, les citoyens des Etats-Unis sont ceux qui croient le moins dans la théorie de l'évolution (entre autres réalités scientifiques) - et selon une étude internationale, ses étudiants sont les moins doués en mathématiques.
Lorsque la Grande-Bretagne a renoncé à ses ambitions impérialistes, elle a pu faire une croix sur le service militaire - et souffler un bon coup. Si l'Amérique avait moins besoin de mettre son tempérament martial en avant (à travers ses alertes militaires et ses guerres contre le terrorisme, inépuisables sources d'adrénaline), elle pourrait profiter de l'accalmie pour réformer son système de justice pénale (un domaine où elle arrive en tête: proportionnellement parlant, aucun pays ne met autant de personnes derrière les barreaux). Lorsque les Etats-Unis comprendront qu'ils n'ont pas besoin de se saigner aux quatre veines pour devancer les Russes, les Japonais et les Chinois, peut-être accepteront-ils de prendre des vacances. La loi américaine ne prévoit aucune période minimum de congés payés annuels. Même les employés de Singapour ont plus de chance (sept jours); quant au reste des pays AAA, ils proposent un minimum allant de 18 à 30 jours.
Pour ce qui est des relations internationales, les Etats-Unis ne peuvent - et ne voudraient - pas suivre l'exemple de la Grande-Bretagne en rejoignant l'Union européenne; mais là aussi, une réduction graduelle serait possible. Pourquoi ne pas rejoindre la Cour pénale internationale, ou faire montre d'un peu plus de bonne volonté lors des négociations sur le climat? En refusant le statut de superpuissance, les Etats-Unis ne pourraient que prolonger la récente amélioration de leur cote de popularité. En matière de diplomatie, on pourrait même affirmer qu'un gouvernement américain adouci et coopératif pourrait s'avérer plus efficace qu'un gouvernement indépendant et agressif.
Quelle que soit la place qu'occupera l'Amérique dans les classements économiques de demain, elle restera un grand pays. En acceptant le déclin (ou en l'accueillant à bras ouvert), elle prouvera quel'exceptionnalisme américain repose sur un ensemble de valeurs, et non sur les indices boursiers. Si la dégradation décidée par Standard & Poor's aide les Etats-Unis à mettre de l'ordre dans ses priorités (et à préférer la qualité de vie au statut de superpuissance), on pourrait vite la considérer comme un mal pour un bien. Par ailleurs, les Etats-Unis amorcent leur déclin avec plusieurs avantages; avantages qui faisaient défaut à la Grande-Bretagne des années 1950. Un exemple: il est dès aujourd'hui possible de dénicher un bon restaurant dans plusieurs régions des Etats-Unis - prouesse que la Grande-Bretagne postcoloniale n'a pu réaliser qu'après trente ans d'efforts acharnés...
Charles Kenny
Traduit par Jean-Clément Nau
Πλατείες και Σχολές να διώξουμε το χθες
Από τις 3 του Σεπτέμβρη, συμβολική ημέρα δημοκρατίας για τη χώρα, οι πολίτες ξαναβγαίνουμε στις πλατείες, όχι αγανακτισμένοι αυτή τη φορά, αλλά αποφασισμένοι.
Αποφασισμένοι πλέον να τερματίσουμε την αυτόνομη κρατικοδίαιτη και αυταρχική ολιγαρχία που ζει από τους κόπους μας. Αποφασισμένοι να ανοίξουμε τηνπραγματική Δημοκρατία στο λαό, την πραγματική οικονομία στην κοινωνία. Να αποφασίζουμε εμείς για μας και όχι οι γόνοι κρατικοδίαιτων πολιτικών οικογενειών και οι πάτρωνές τους, με τα δικά μας χρήματα.
Την ίδια στιγμή, οι Πανεπιστημιακές Σχολές η μια μετά την άλλη ξεσηκώνονται, ενάντια στην ίδια ολιγαρχία που απλώνει το μακρύ της χέρι στα Πανεπιστήμια.
Πιστεύουμε ότι όλοι μαζί ενωμένοι «λαός και φοιτητές θα διώξουμε το χθες».
Αυτό το Χθες που πήρε τη σκυτάλη από τη Χούντα το 1974, ονομάστηκε Μεταπολίτευση και επιδόθηκε στην εκμετάλλευση της Ελληνικής Κοινωνίας και την αρπαγή του πλούτου της μέχρι που την πτώχευσε και την παραδίδει σήμερα σιδηροδέσμια και εξευτελισμένη στους λαούς της Ευρώπης και στους μονεταριστές του ΔΝΤ, ως προϊόν προς εκμετάλλευση.
Και το χειρότερο είναι ότι αυτό το Χθες εξακολουθεί θρασύτατα να είναι εδώ παρόν και τώρα και να θέλει να εκμεταλλευτεί λέει τις ευκαιρίες που γεννά η κρίση.
Όλοι μαζί αυτή τη φορά, πλατείες και σχολές, σε έναν κοινό ειρηνικό αλλά ανένδοτο αγώνα, θα πρέπει να ξεπεράσουμε το αυτόνομο πολιτικό σύστημα και να το αφήσουμε πίσω μας, χωρίς καμία λαϊκή νομιμοποίηση, μέχρι την πλήρη κατάρρευσή του.
Η αρχή έχει γίνει και το ποτάμι της δημοκρατίας δεν γυρίζει πίσω.
"Les facteurs favorables au logement social sont en train de disparaître"
Propos recueillis par Béatrice Mathieu - publié le 01/09/2011 à 14:42
Thierry Bert, Délégué général de l'Union sociale pour l'habitat, revient sur la baisse de la construction de logements sociaux. Et désigne les responsables. Interview.
Reuters/Jean-Paul Pelissier
Pourquoi craignez-vous un ralentissement de la livraison de nouveaux logements sociaux ?
Cette année, nous estimons que près de 85.000 logements sociaux seront mis sur le marché, contre un peu plus de 110.000 l'an passé. Certes, une baisse, mais ce niveau reste correct par rapport à ce que nous observions au début des années 2000. A titre d'exemple en 2005, nous avions livré seulement 61.000 nouveaux logements sociaux. La production a donc nettement augmenté au cours des dernières années. Mais certainement pas grâce à un engagement financier accru de l'Etat : la contribution de l'Etat au financement du logement social a été divisée par deux entre 1999 et 2009 tandis que celle des collectivités locales était multipliée par cinq. Aujourd'hui, pour un coût de construction total moyen d'un logement de 130.000 euros, la part de l'Etat atteint seulement 600 euros ! Problème, les facteurs qui ont contribué à l'essor des années passées sont en train de disparaître. D'abord la ponction de 245 millions d'euros par an réalisée par l'Etat sur les organismes HLM limite leur capacité de financement. Ensuite et surtout les collectivités locales n'ont plus les moyens financiers de continuer à financer massivement le logement social. Leurs ressources fiscales ne sont plus aussi abondantes et elles se recentrent sur leurs compétences obligatoires. Or le logement n'en fait pas partie. Sans ré-investissement de l'Etat, nous sommes au début d'une phase de diminution de la livraison de nouveaux logements sociaux, dont nous verrons réellement les effets dans trois voire quatre ans.
Comment la crise se manifeste-t-elle sur le logement social ?Nous assistons à la fois une précarisation croissance de nos locataires et une paupérisation importante des nouveaux entrants. Parmi les 17.000 personnes qui ont quitté une structure d'hébergement en 2009, 72% ont été accueillis directement dans un logement HLM. De même, le logement social devient le refuge des familles mono-parentales, souvent des jeunes femmes avec enfants. Elles ont représenté près de 23% des familles ayant emménagé dans le parc HLM depuis au moins trois ans et près de 40% des familles mono-parentales vivent aujourd'hui en logement social. Au total, les partants du parc HLM sont systématiquement remplacés par des ménages de plus en plus modestes. Le sempiternel débat sur les plafonds de ressources applicables aux HLM n'a donc aucun sens. Les ressources des ménages qui y sont logés sont, dans la réalité, très inférieures aux plafonds. Et c'est encore plus vrai des nouveaux entrants. Le calcul théorique selon lequel près de 65% des Français seraient éligibles au logement social n'a donc aucun sens.
Comment jugez-vous la politique du gouvernement en matière de logement social ?Brouillonne. Nous avons besoin d'une gestion stable dans le temps des moyens financiers de l'Etat. Or, le blocage récent de l'éco prêt, la ponction sur les organismes HLM ou les modifications incessantes de fiscalité sur l'immobilier locatif témoignent d'un manque de vision. Ce n'est pas comme cela que l'on construit une politique du logement
Η κουλτούρα της κλειδαρότρυπας;
Φαίνεται πως τελευταία κερδίζει καθημερινά έδαφος η τάση της σκανδαλοθηρίας στα ΜΜΕ, η καλλιέργεια της κουλτούρας της 'κλειδαρότρυπας' και της λαϊκιστικής – καταγγελτικής δημοσιογραφίας. Ειδικά τα ‘ροζ σκάνδαλα’ διάσημων προσωπικοτήτων σπάνε τα ρεκόρ τηλεθέασης, ακροαματικότητας και κυκλοφορίας.
Η πρόσφατη σύλληψη του πρώην επικεφαλής του ΔΝΤ Ντομινίκ Στρος-Καν από την αμερικανική αστυνομία και ο τρόπος παρουσίασης της όλης περίπτωσης από τα αμερικανικά ΜΜΕ προκάλεσε ακόμη μια φορά την γηραιά ήπειρο και πιο συγκεκριμένα τη Γαλλία και τα γαλλικά ΜΜΕ.
Στη Γαλλία ίσχυε και ισχύει ως υπέρτατος κανόνας, όπως και στη Γερμανία, η «εχεμύθεια», ο διαχωρισμός της ιδιωτικής σφαίρας από τη δημόσια.
Έτσι θέματα ιδιωτικού ενδιαφέροντος δεν συνιστούν μέρος της δημοσιογραφικής δουλειάς.
Ποδοπατείται ‘το τεκμήριο αθωότητας του κατηγορουμένου’
Ο τρόπος αντιμετώπισης του Στρος-Καν σαν κοινού εγκληματία, τόσο από την αμερικανική δικαιοσύνη, όσο και από τα αμερικανικά ΜΜΕ προκάλεσε την γαλλική κοινή γνώμη, η οποία έχει γαλουχηθεί στα νάματα της γαλλικής επανάστασης, που θέλει τον κατηγορούμενο αθώο μέχρι της αποδείξεως του εναντίου (‘τεκμήριο αθωότητας του κατηγορουμένου’ / Διακήρυξη των Δικαιωμάτων του Ανθρώπου και του Πολίτη του 1789, άρθρο 9). Γι’ αυτό ακριβώς η πλειονότητα των Γάλλων ή και των Ευρωπαίων δεν μπορεί να ευθυγραμμιστεί με την αμερικανική συμπεριφορά των μίντια, γιατί χωρίς να έχει αποδειχθεί πως ο Στρος-Καν είναι ένοχος, αντιμετωπίζεται ήδη ως τέτοιος, επηρεάζοντας έτσι την κοινή γνώμη.
Από την άλλη πλευρά οι Αμερικανοί αντέδρασαν στην γαλλική ή και ευρωπαϊκή αγανάκτηση με απόρριψη, υποστηρίζει ο κ. Γκριλμάγερ: «Η επικριτική στάση των Γάλλων προκάλεσε από την άλλη πλευρά την αντίδραση των αμερικανών μίντια, που έδειξαν με τον τρόπο τους ότι ο ‘νόμος της σιωπής’ που ισχύει στη Γαλλία δεν είναι αποδεκτός.»
Η επιρροή των ΜΜΕ και οι δημοκρατικοί θεσμοί
«Τα ΜΜΕ έχουν ήδη αποκτήσει ιδιάζοντα ρόλο στη δημόσια ζωή. Ενδέχεται προσεχώς και δυστυχώς να επηρεάζουν άμεσα και τις δικαστικές διαδικασίες, κάτι εντελώς απαράδεκτο. Ο τρόπος με τον οποίο αναφέρονται σε διάφορα ‘ροζ σκάνδαλα’ και δίκες, είναι πράγματι συναρπαστικός, αλλά δεν είναι πια ηθικά αποδεκτός, ούτε υπεύθυνος.»
Monika Griebeler / Βιβή Παπαναγιώτου
De la gomme arabique pour sauver le Sahel..
Posted: 1st septembre 2011 by voltigeur in Écologie et environnement0
Apprendre à pécher, plutôt que de donner du poisson est surement plus intelligent.. Saluons l’initiative, qui peut protéger l’environnement pour les populations, en leur offrant un revenu, qui peut être employé entre autre, pour creuser un puits et avoir accès à l’eau.
Gomme arabique/D.R
Vous en consommez depuis votre plus tendre enfance sans même le savoir… Son petit nom sur les étiquettes: E414. Ca ne vous dit rien? C’est la gomme arabique. Il s’agit de la sève séchée de l’acacia, un arbre qui pousse au Sahel…La gomme arabique se présente sous forme solide et entre dans la composition de quantités de produits qu’on utilise tous les jours de la construction à la cosmétique. Les Egyptiens l’utilisaient déjà 2600 ans avant J-C pour aider à la conservation des momies. En Afrique, elle sert de solidifiant dans le textile, d’imperméabilisant pour toiture. En Europe, elle entre dans la composition de la colle pour les étiquettes et s’utilise, entre autres, comme fixateur des tanins dans le vin.Plus étonnant encore : la gomme arabique est présente dans les médicaments, mais aussi dans de nombreux aliments et sodas sous le nom de code E414 en tant qu’émulsifiant. La France en est le premier importateur mondial. Le premier exportateur mondial ? Le Soudan, avec 30 000 tonnes par an, soit la moitié de la production annuelle mondiale. Or, la production moyenne d’un arbre n’est que de 250g. Le travail de récupération de la gomme sur l’arbre est dévolu aux femmes. Cette activité est très difficile à cause de la chaleur et du manque d’eau.Plusieurs initiatives se développent, comme celle de SOS Sahel, pour soutenir la production de gomme arabique. L’un de leurs objectifs est de convaincre la population de ne plus couper les acacias pour en faire du charbon de bois. En effet cette activité est rentable pour les paysans à court-terme, mais fait progresser la désertification sur le long-terme. Au Niger, chaque année, l’équivalent de la surface du Luxembourg se transforme ainsi en désert.L’association SOS Sahel, soutenue par plusieurs groupes industriels dont Danone qui utilise de la gomme arabique dans ses célèbres yaourts Activia, est à l’origine de la campagne « Donnons aux Sahéliens le moyen de leur développement ». Leur idée est de concevoir directement sur le terrain des projets au cas par cas pour les populations locales. De cette manière, les objectifs sont viables et atteignables de manière totalement autonome. Les paysans peuvent continuer leurs activités sans l’aide de l’organisation qui n’a pas vocation à les assister. Le mot durable prend ici tout son sens.Découvrez le reportage de Claudine Gilbert, diffusé en 2010 sur France 3, « Sahel : les femmes contre la désertification ». Un groupement de cueilleuses de gomme arabique au Tchad aidées par une ONG française profite d’un outil amélioré, une perche entonnoir, afin de cueillir la gomme arabique sur les acacias. Cette méthode leur permet d’accroître leur récolte et donc les revenus familiaux et de réaliser le forage d’un puits… Elle a aussi pour avantage de préserver les arbres, les sols, etc.
Έβδομος μήνας πτώσης για ΧΑ & τέταρτος για Αμερική
Οι βασικοί δείκτες στην Αμερική, ολοκλήρωσαν τον Αύγουστο πτωτικά που ήταν και ο τέταρτος διαδοχικός μήνας πτώσης. Από την άνοδο του Μαρτίου μέχρι και σήμερα, είναι το μεγαλύτερο πτωτικό σερί για τους βασικούς δείκτες στην Αμερική. Στην Ευρώπη τώρα, πτωτικά έκλεισαν τον Αύγουστο και οι τρεις βασικοί δείκτες. Ο DAX υποχώρησε για 2ο διαδοχικό μήνα, με την πτώση του να αγγίζει το 20% και να είναι η μεγαλύτερη μηνιαία μεταβολή από το 2002.
Το Πετρέλαιο ακολούθησε στην πτώση την αγορά μετοχών κατά την διάρκεια του Αυγούστου. Βρέθηκε στα 75 δολάρια , αλλά με την προσπάθεια ανάρρωσης της αγοράς μετοχών, έχει επιστρέψει προς τα 89 δολάρια. Ο Χρυσός είναι ο μεγάλος κερδισμένος για ακόμα έναν μήνα, με τα κέρδη του να ξεπερνάνε το 12%.
Τέλος, στο ΧΑ η “ελληνική τραγωδία” δεν έχει τέλος. Ο ΓΔ υποχώρησε για 7ο διαδοχικό μήνα και βρέθηκε κάτω από το ψυχολογικό όριο των 1000 μονάδων. Η πτώση του έφτασε το 24%, με τον τραπεζικό κλάδο να καταρρέει και να χάνει 32,50%. Το DEAL μεταξύ ΑΛΦΑ & ΕΥΡΩΒ εκτόξευσε το ΧΑ για μια συνεδρίαση πάνω από τις 1000 μονάδες με εντυπωσιακά ενδοσυνεδριακά κέρδη και τις τελευταίες δυο συνεδριάσεις συνεχίζει στα γνώριμα μονοπάτια, αυτά της πτώσης.
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