L'ECONOMIE MONDIALE EST UN ENSEMBLE UNIQUE,PSYCHOSOMATIQUE. AUSTÉRITÉ VIATIQUE VERS LA CROISSANCE POUR L'OCCIDENT. Η ΠΑΓΚΟΣΜΙΑ ΟΙΚΟΝΟΜΙΑ ΕΙΝΑΙ ΕΝΑ ΕΝΙΑΙΟ ΣΥΝΟΛΟ,ΨΥΧΟΣΩΜΑΤΙΚΟ.Η ΛΙΤΟΤΗΤΑ ΕΙΝΑΙ Ο ΔΡΟΜΟΣ ΓΙΑ ΤΗΝ ΑΝΑΠΤΥΞΗ ΤΗΣ ΔΥΣΗΣ
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Τετάρτη 16 Μαΐου 2012
ΔΕΛΤΙΟ ΤΥΠΟΥ Δήλωση Στέφανου Μάνου
Ο πρόεδρος της Δράσης κ. Στέφανος Μάνος έκανε την ακόλουθη δήλωση:
«Με αφορμή διάφορα φανταστικά δημοσιεύματα που με αφορούν, διευκρινίζω ότι κατά την άποψη μας προέχει να κυβερνηθεί αμέσως και αποτελεσματικά η χώρα, προς τη σωστή κατεύθυνση, για το γενικό καλό. Αν όμως δεν αποφευχθούν οι εκλογές, θα βοηθήσουμε με τη δύναμη που μας δίνει το μικρό μας ποσοστό στις εκλογές, να δημιουργηθεί ένα νέο μεγάλο ενιαίο φιλευρωπαϊκό και μεταρρυθμιστικό μέτωπο (Δράση, ΔΗΣΥ, ΠΑΣΟΚ, Ν.Δ.) που θα αντιπαρατεθεί στις δυνάμεις που, αρνούμενες την πραγματικότητα, μας οδηγούν αναποφεύκτως έξω από την Ευρώπη.»
Πληροφορίες
Γραφείο Τύπου
Τηλ. 210 7472530
Email press@drassi.gr
«Με αφορμή διάφορα φανταστικά δημοσιεύματα που με αφορούν, διευκρινίζω ότι κατά την άποψη μας προέχει να κυβερνηθεί αμέσως και αποτελεσματικά η χώρα, προς τη σωστή κατεύθυνση, για το γενικό καλό. Αν όμως δεν αποφευχθούν οι εκλογές, θα βοηθήσουμε με τη δύναμη που μας δίνει το μικρό μας ποσοστό στις εκλογές, να δημιουργηθεί ένα νέο μεγάλο ενιαίο φιλευρωπαϊκό και μεταρρυθμιστικό μέτωπο (Δράση, ΔΗΣΥ, ΠΑΣΟΚ, Ν.Δ.) που θα αντιπαρατεθεί στις δυνάμεις που, αρνούμενες την πραγματικότητα, μας οδηγούν αναποφεύκτως έξω από την Ευρώπη.»
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The White House President Obama’s plan would help nearly 2 million small business owners and entrepreneurs create jobs by giving them a tax credit for new hires: http://wh.gov/v9v Plan du président Obama contribuerait à près de 2 millions de dollars les propriétaires de petites entreprises et entrepreneurs créent d'emplois en leur offrant un crédit d'impôt pour les nouvelles recrues : http://wh.gov/v9v (Traduit par Bing)
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ACCUEIL > ECONOMIE > LES 3 TALONS D'ACHILLE DU MERKELHOLLANDE Les 3 talons d'Achille du Merkelhollande Créé le 15-05-2012 à 19h19 - Mis à jour à 20h49 12 réactions
Par Donald Hebert
Croissance, rigueur budgétaire, solidarité financière… Le couple franco-allemand saura-t-il surmonter ses divergences ?
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François Hollande et Angela Merkel, le 15 mai à Berlin. (JOHN MACDOUGALL / AFP)
Mots-clés : Hollande, Merkel, Rencontre, Président, Chancelière, Berlin
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» Hollande-Merkel : un premier rendez-vous crucial
» Ce qu'il faut retenir de l'investiture de François Hollande
» Quelles seront les premières réformes d'Hollande ?
Le jeune couple a déjà un nom : Merkhollande. Les fiancés viennent à peine de faire connaissance, ce mardi soir, mais se distingue déjà par un style commun, en toute sobriété. Sur bien des questions, comme la gouvernance de l'Union européenne, ils ne sont pas nécessairement opposés. Alors sauront-ils s'entendre sur les grands dossiers économiques ?
En rencontrant Angela Merkel le soir de son investiture, le président François Hollande ouvre une nouvelle page de l'histoire franco-allemande. Objectifs : empêcher le moteur européen de caler en pleine crise de l'euro; reprendre immédiatement les discussions là où Nicolas Sarkozy les a laissées; et peser de tout son poids sur les dossiers chauds, pour donner une nouvelle orientation à la construction européenne.
Les divergences sont grandes entre les deux responsables. Dans ce mariage de raison, chacun devra donc faire un pas vers l'autre. L'un est socialiste, l'autre est chrétienne-démocrate. L'un est fraîchement élu, l'autre est expérimentée. L'un est en position de force politique mais en difficulté économique : François Hollande vient d'obtenir l'adhésion d'une part importante du peuple français, il suscite l'espoir des opposants à la rigueur en Europe, mais dirige un pays qui a connu une croissance nulle début 2012, selon Eurostat. Pour Angela Merkel, c'est l'inverse : la chancelière a essuyé dimanche une défaite électorale en Nord-Rhénanie-Westphalie en forme d'anti-plébiscite annonciateur, alors que son pays parvient à garder, en pleine crise, la tête hors de l'eau –son PIB a progressé de 0,5% au premier trimestre 2012 (Eurostat).
Divergence n°1 : deux visions d'une même croissance
Les deux pays vont devoir définir ensemble une politique alliant simultanément rigueur et croissance, à l'image de ce que le président du Conseil Mario Monti essaie de faire en Italie. Mais pour l'heure, ils n'ont pas la même recette. Via la flexibilité du marché du travail, la chancelière défend une politique de l'offre tournée vers l'exportation. En Allemagne, le chômage partiel et le coût limité du travail notamment, ont permis aux entreprises de gagner des parts de marché à l'international. Résultat : le chômage ne dépasse pas 6% outre-Rhin. Une réussite, même si de plus en plus de voix s'élèvent contre ce modèle d'austérité. Les syndicats réclament des hausses de salaires. Et les partenaires commerciaux verraient d'un bon œil une stimulation de la demande intérieure.
Une option retenue par François Hollande. Face à l'austérité, le président français a fait de la stimulation de la croissance un des piliers de son projet. Le discours séduit les opposants à la rigueur de Lisbonne à Athènes, mais effraie outre-Rhin les plus hostiles à la relance budgétaire. Le nouveau président ne propose cependant qu'un soutien mesuré à la consommation, afin de permettre un relais de croissance à court terme. A plus long terme, il propose une relance par l'investissement, en soutenant les petites et moyennes entreprises. Un dispositif jugé plus acceptable par l'Allemagne.
Différence n°2 : le contenu du Pacte de stabilité budgétaire
C'est l'un principaux points de friction entre les deux dirigeants. François Hollande propose d'ajouter un volet croissance au traité de rigueur budgétaire européen. Mais en face, c'est niet. Le pacte n'est pas négociable, a répondu Angela Merkel, qui refuse de rouvrir des discussions alors que 25 pays de l'Union européenne l'ont déjà accepté et que trois pays l'ont ratifié (Grèce, Portugal, Slovénie).
Sauf que la chancelière part avec deux handicaps : d'un côté, elle a besoin des voix des Verts et du SPD, le parti social-démocrate, pour ratifier le traité au Parlement allemand à la majorité des deux tiers. De l'autre, elle doit surmonter une lourde difficulté constitutionnelle, le principe de la règle d'or inscrite dans le traité figurant déjà dans la Constitution allemande. François Hollande a donc une carte à jouer. Tout comme Angela Merkel, qui pourrait masquer ces difficultés en acceptant des discussions franco-allemandes sur ce sujet.
Différence n°3 : la solidarité financière
L'Allemagne prône l'orthodoxie en matière monétaire. Et le respect des attributions premières de la Banque centrale européenne, à savoir le contrôle de l'inflation. Son indépendance lui garantit une stratégie monétaire efficace, à l'écart de toute pression politique. Elle a donc interdiction, en théorie, de prêter aux Etats en difficulté. Ce refus de la solidarité financière se retrouve à l'égard des "Eurobonds", ces obligations permettant de mutualiser une partie de la dette et d'en faire baisser le coût par une économie d'échelle. Pas question pour les Allemands de payer pour les pays dépensiers.
Pendant toute sa campagne, François Hollande a plaidé à l'inverse pour l'émission d'Eurobonds et une plus forte solidarité financière. Or de nombreux faits pourraient lui donner raison. La BCE, libre de sa stratégie, est déjà venue en aide à plusieurs Etats en difficulté, notamment la Grèce, en rachetant une partie de leurs obligations souveraines. Action permise par le silence consentant de Paris et Berlin, soucieux d'entretenir la crédibilité de la BCE auprès des marchés financiers. En outre, de plus en plus de voix s'élèvent contre l'absence de gouvernement économique européen, qui prive la zone d'un levier important pour lutter contre le chômage.
Des divergences constructives ?
L'amitié franco-allemande : une cause perdue ? Pas tout à fait non plus. Paris et Berlin pourraient en effet se retrouver sur certains points : le projet de recapitalisation de la Banque européenne d'investissement (BEI), la réforme des fonds structurels européens, voire l'émission de "project bonds", emprunts européens destinés à financer des grands projets d'infrastructure ou d'industries d'avenir… Le tout, en vue d'éviter l'émergence d'une vaste zone d'austérité sans relais de croissance possible. Car le risque existe : selon une première estimation publiée mardi 15 mai par Eurostat, la zone euro a enregistré une croissance nulle au cours du premier trimestre 2012, après une baisse de son PIB de 0,3% au trimestre précédent.
Et après tout : ces différences ne pourraient-elle pas se transformer en atouts pour inventer un juste équilibre entre austérité et croissance, acceptable de part et d'autre du Rhin ? François Hollande n'est pas une tête brûlée : il a déjà inscrit dans son programme les contraintes budgétaires et de l'agenda européen. Et de son côté, Angela Merkel pourrait avoir un intérêt politique à lâcher du leste sur certaines demandes du socialiste. Sa majorité a d'ailleurs envoyé quelques signaux. Le ministre des finances Wolfgang Schaüble s'est ainsi dit favorable à une augmentation des salaires allemands. Preuve que les arguments de François Hollande ne sont pas totalement incompatibles avec les positions allemandes.
Par Donald Hebert
Croissance, rigueur budgétaire, solidarité financière… Le couple franco-allemand saura-t-il surmonter ses divergences ?
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Mots-clés : Hollande, Merkel, Rencontre, Président, Chancelière, Berlin
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» Quelles seront les premières réformes d'Hollande ?
Le jeune couple a déjà un nom : Merkhollande. Les fiancés viennent à peine de faire connaissance, ce mardi soir, mais se distingue déjà par un style commun, en toute sobriété. Sur bien des questions, comme la gouvernance de l'Union européenne, ils ne sont pas nécessairement opposés. Alors sauront-ils s'entendre sur les grands dossiers économiques ?
En rencontrant Angela Merkel le soir de son investiture, le président François Hollande ouvre une nouvelle page de l'histoire franco-allemande. Objectifs : empêcher le moteur européen de caler en pleine crise de l'euro; reprendre immédiatement les discussions là où Nicolas Sarkozy les a laissées; et peser de tout son poids sur les dossiers chauds, pour donner une nouvelle orientation à la construction européenne.
Les divergences sont grandes entre les deux responsables. Dans ce mariage de raison, chacun devra donc faire un pas vers l'autre. L'un est socialiste, l'autre est chrétienne-démocrate. L'un est fraîchement élu, l'autre est expérimentée. L'un est en position de force politique mais en difficulté économique : François Hollande vient d'obtenir l'adhésion d'une part importante du peuple français, il suscite l'espoir des opposants à la rigueur en Europe, mais dirige un pays qui a connu une croissance nulle début 2012, selon Eurostat. Pour Angela Merkel, c'est l'inverse : la chancelière a essuyé dimanche une défaite électorale en Nord-Rhénanie-Westphalie en forme d'anti-plébiscite annonciateur, alors que son pays parvient à garder, en pleine crise, la tête hors de l'eau –son PIB a progressé de 0,5% au premier trimestre 2012 (Eurostat).
Divergence n°1 : deux visions d'une même croissance
Les deux pays vont devoir définir ensemble une politique alliant simultanément rigueur et croissance, à l'image de ce que le président du Conseil Mario Monti essaie de faire en Italie. Mais pour l'heure, ils n'ont pas la même recette. Via la flexibilité du marché du travail, la chancelière défend une politique de l'offre tournée vers l'exportation. En Allemagne, le chômage partiel et le coût limité du travail notamment, ont permis aux entreprises de gagner des parts de marché à l'international. Résultat : le chômage ne dépasse pas 6% outre-Rhin. Une réussite, même si de plus en plus de voix s'élèvent contre ce modèle d'austérité. Les syndicats réclament des hausses de salaires. Et les partenaires commerciaux verraient d'un bon œil une stimulation de la demande intérieure.
Une option retenue par François Hollande. Face à l'austérité, le président français a fait de la stimulation de la croissance un des piliers de son projet. Le discours séduit les opposants à la rigueur de Lisbonne à Athènes, mais effraie outre-Rhin les plus hostiles à la relance budgétaire. Le nouveau président ne propose cependant qu'un soutien mesuré à la consommation, afin de permettre un relais de croissance à court terme. A plus long terme, il propose une relance par l'investissement, en soutenant les petites et moyennes entreprises. Un dispositif jugé plus acceptable par l'Allemagne.
Différence n°2 : le contenu du Pacte de stabilité budgétaire
C'est l'un principaux points de friction entre les deux dirigeants. François Hollande propose d'ajouter un volet croissance au traité de rigueur budgétaire européen. Mais en face, c'est niet. Le pacte n'est pas négociable, a répondu Angela Merkel, qui refuse de rouvrir des discussions alors que 25 pays de l'Union européenne l'ont déjà accepté et que trois pays l'ont ratifié (Grèce, Portugal, Slovénie).
Sauf que la chancelière part avec deux handicaps : d'un côté, elle a besoin des voix des Verts et du SPD, le parti social-démocrate, pour ratifier le traité au Parlement allemand à la majorité des deux tiers. De l'autre, elle doit surmonter une lourde difficulté constitutionnelle, le principe de la règle d'or inscrite dans le traité figurant déjà dans la Constitution allemande. François Hollande a donc une carte à jouer. Tout comme Angela Merkel, qui pourrait masquer ces difficultés en acceptant des discussions franco-allemandes sur ce sujet.
Différence n°3 : la solidarité financière
L'Allemagne prône l'orthodoxie en matière monétaire. Et le respect des attributions premières de la Banque centrale européenne, à savoir le contrôle de l'inflation. Son indépendance lui garantit une stratégie monétaire efficace, à l'écart de toute pression politique. Elle a donc interdiction, en théorie, de prêter aux Etats en difficulté. Ce refus de la solidarité financière se retrouve à l'égard des "Eurobonds", ces obligations permettant de mutualiser une partie de la dette et d'en faire baisser le coût par une économie d'échelle. Pas question pour les Allemands de payer pour les pays dépensiers.
Pendant toute sa campagne, François Hollande a plaidé à l'inverse pour l'émission d'Eurobonds et une plus forte solidarité financière. Or de nombreux faits pourraient lui donner raison. La BCE, libre de sa stratégie, est déjà venue en aide à plusieurs Etats en difficulté, notamment la Grèce, en rachetant une partie de leurs obligations souveraines. Action permise par le silence consentant de Paris et Berlin, soucieux d'entretenir la crédibilité de la BCE auprès des marchés financiers. En outre, de plus en plus de voix s'élèvent contre l'absence de gouvernement économique européen, qui prive la zone d'un levier important pour lutter contre le chômage.
Des divergences constructives ?
L'amitié franco-allemande : une cause perdue ? Pas tout à fait non plus. Paris et Berlin pourraient en effet se retrouver sur certains points : le projet de recapitalisation de la Banque européenne d'investissement (BEI), la réforme des fonds structurels européens, voire l'émission de "project bonds", emprunts européens destinés à financer des grands projets d'infrastructure ou d'industries d'avenir… Le tout, en vue d'éviter l'émergence d'une vaste zone d'austérité sans relais de croissance possible. Car le risque existe : selon une première estimation publiée mardi 15 mai par Eurostat, la zone euro a enregistré une croissance nulle au cours du premier trimestre 2012, après une baisse de son PIB de 0,3% au trimestre précédent.
Et après tout : ces différences ne pourraient-elle pas se transformer en atouts pour inventer un juste équilibre entre austérité et croissance, acceptable de part et d'autre du Rhin ? François Hollande n'est pas une tête brûlée : il a déjà inscrit dans son programme les contraintes budgétaires et de l'agenda européen. Et de son côté, Angela Merkel pourrait avoir un intérêt politique à lâcher du leste sur certaines demandes du socialiste. Sa majorité a d'ailleurs envoyé quelques signaux. Le ministre des finances Wolfgang Schaüble s'est ainsi dit favorable à une augmentation des salaires allemands. Preuve que les arguments de François Hollande ne sont pas totalement incompatibles avec les positions allemandes.
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