L'ECONOMIE MONDIALE EST UN ENSEMBLE UNIQUE,PSYCHOSOMATIQUE. AUSTÉRITÉ VIATIQUE VERS LA CROISSANCE POUR L'OCCIDENT. Η ΠΑΓΚΟΣΜΙΑ ΟΙΚΟΝΟΜΙΑ ΕΙΝΑΙ ΕΝΑ ΕΝΙΑΙΟ ΣΥΝΟΛΟ,ΨΥΧΟΣΩΜΑΤΙΚΟ.Η ΛΙΤΟΤΗΤΑ ΕΙΝΑΙ Ο ΔΡΟΜΟΣ ΓΙΑ ΤΗΝ ΑΝΑΠΤΥΞΗ ΤΗΣ ΔΥΣΗΣ
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Πέμπτη 13 Οκτωβρίου 2011
CRISE DE LA ZONE EURO
Crash en vue
13 octobre 2011
Gazeta Wyborcza, 13 octobre 2011
"En attendant le crash", titre Gazeta Wyborcza. Le quotidien de Varsovie estime qu'il ne reste plus beaucoup de temps à l'UE pour surmonter la crise de la zone euro. Le quotidien résume les principaux points du plan présenté par José Manuel Barroso devant le Parlement européen le 12 octobre : "Renforcer les banques. Renflouer la Grèce. Améliorer la coopération au sein de la zone euro". Les problèmes que le plan tente de résoudre sont interdépendants, note GW qui estime que tandis "que le diagnostic est connu depuis longtemps, la prescription coûte extrêmement cher. Les travaux sur la rédaction des plans de sauvetage on traîné en longueur, avec des hommes politiques qui craignent la réaction des électeurs qui furent déjà contraints, en 2008 et 2009, d'aider les banques."
Et, poursuit le quotidien, comme l'ont écrit l'investisseur George Soros et une centaine d'autres personnalités européennes dans une lettre ouverte : "La crise de l'euro réclame maintenant une solution". Toutefois, les détails de cette solution restent peu clairs.Gazeta Wyborcza souligne que Barroso n'a pas spécifié, par exemple, le montant de la recapitalisation nécesseraire pour renforcer les banques en difficulté. "L'Europe pourrait-elle éviter l'effondrement ?", s'interroge le journal. Tous les espoirs reposent désormais dans le "paquet global" que devraient proposés d'ici la fin octobre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. "Si cela échoue, le temps du malheur est proche", s'alarme Gazeta Wyborcza.
CRISE DE LA ZONE EURO
Les Américains les yeux rivés sur la chute de l’Europe
13 octobre 2011
USA Today, 13 octobre 2011
"En Europe, l'unité déchirée par la déliquescence", titre USA Today,qui consacre une grande enquête sur l'écart croissant entre "les Etats les plus riches de l'UE" et leurs pauvres voisins. Que va-t-il advenir des malheureux Grecs, des pauvres Irandais qui émigrent en masse, et des "milliers d'Espagnols sans emplois", qui pourraient bientôt "se retrouver à la rue" ? , s'interroge le journal. Et combien de temps encore pourront-ils continuer à être pressurés par les Allemands "furieux" et par les Vrais Finlandais ?
Comme l'a souligné Herman Van Rompuy, l'Europe a désormais atteint le point où elle n'est plus en mesure de financer son modèle social. Pire, ses maux financiers pourraient provoquer un effet domino, entraînant"l'effondrement des banques grecques, des banques françaises et finalement, l'effondrement des banques américaines." Une vision pessimiste partagée par leWashington Post. Ce dernier remarque que "repousser les problèmes à plus tard" a jusqu'ici été l'unique réponse apportée à la crise. Le quotidien estime toutfois que "l'heure des comptes va bientôt sonner en Europe". Les gouvernements européens auront "besoin de trouver un terrain d'entente, et rapidement, à moins que Mme Merkel et M.Sarkozy et leurs collègues préfèrent rester dans l'Histoire comme les responsables politiques qui ont amené l'Europe et le monde au bord du désastre économique, avant de finalement les pousser dedans."
Un élargissement bercé d’illusions
13 octobre 2011STOCKHOLM
Štefan Füle lors de sa conférence de presse, le 12 octobre à Bruxelles.
AFP
En ouvrant des perspectives d’adhésion à plusieurs pays candidats, Štefan Füle, le commissaire à l’Elargissement a voulu faire preuve d’optimisme. Mais cela ne fait que renforcer le sentiment que l’Europe ne sait pas où elle va, estime le quotidien suédois Dagens Nyheter.
Pauvre. Le 12 octobre, le commissaire européen à l’Elargissement avait la mission ingrate de présenter le rapport annuel de Bruxelles sur les neuf pays – Croatie, Turquie, Islande, Macédoine, Monténégro, Albanie, Serbie, Bosnie et Kosovo – qui souhaitent devenir membres de l’Union.
Ce fut une présentation quelque peu surréaliste. Mise en scène comme si rien de grave ne se passait dans l’UE ; comme si tout suivait son cours normalement.
Štefan Füle n’est pas ce que l’on pourrait appeler un boute-en-train, ce qui ne l’a pas empêché de déclarer que l’avenir de l’Europe se présentait bien. Voyez comme la stratégie de l’Union est efficace ! L’Europe pose ses exigences et les pays qui veulent devenir membres se démocratisent. 2011 est une bonne année pour l’élargissement, a soutenu Štefan Füle. Un optimisme de façade, car le commissaire lui-même n’y croit guère.
L'Islande est la mieux préparée
La vérité moins réjouissante est d’abord que plusieurs des pays qui attendent à la porte de l’Europe souffrent de graves problèmes, et ensuite que l’UE n’est vraisemblablement pas en mesure de s’élargir beaucoup plus. Certes, les pourparlers avec la Croatie sont achevés, et la Commission propose de l’accueillir dans l’Union en 2013. Štefan Füle estime également que la Serbie et le Monténégro ont accompli des progrès et vont ainsi pouvoir faire quelques pas supplémentaires sur la longue route qui les mènera à l’adhésion.
Mais les négociations avec la Turquie ont été suspendues et le pays semble prendre la mauvaise direction, de même que la Bosnie, l’Albanie et le Kosovo. C’est l’Islande, qui a déjà adopté des pans entiers du droit européen, qui semble la mieux préparée. Reste à savoir si les Islandais auront envie de voter "oui" quand viendra l’heure de trancher par référendum la question de l’adhésion.
L'Union ne peut pas accueillir de nouveaux pays pauvres
Mais nul n’ignore que la question de la poursuite de l’élargissement ne se résume pas à l’intégration des pays candidats. Il importe tout autant de savoir comment se portent les 27 membres actuels. S’ils sont capables de surmonter leurs difficultés, de sauver leur cohésion. Autrement, comment l’Union trouverait-elle la force d’accueillir de nouveaux pays, qui plus est pauvres ?
Štefan Füle a assuré que l’élargissement se poursuivrait et que tout était "sous contrôle"à Bruxelles. A l’heure où l’euro vacille, et avec lui l’ensemble de l’Union européenne, le commissaire européen prépare les pays candidats avec un enthousiasme inchangé. Une assurance de façade qui a surtout pour effet de renforcer le sentiment de crise.
VU DE BELGRADE
Un choix difficile
"Bruxelles le confirme clairement : l’Union européenne ou le Kosovo", titre Danas. Le quotidien belgradois explique que "la date du début des négociations d'adhésion sera déterminée quand existeront des progrès tangibles dans le dialogue [entre la Serbie et son ancienne province], mais aussi une‘normalisation des relations avec le Kosovo’." Un coup dur pour les autorités serbes, qui tentaient d’obtenir une adhésion à l’UE tout en essayant de remettre en cause l’indépendance du Kosovo auprès de la justice internationale.
L’UE demande à Belgrade de ne plus bloquer la participation du Kosovo aux conférences régionales, d’accepter de placer le tribunal du Nord du Kosovo sous la tutelle d’EULEX, la mission européenne de police et de justice, et de régler les problèmes de télécommunications et de distribution de l’électricité dans la province.
Dans le meilleur des cas, la Serbie pourrait devenir officellement candidate à l’adhésion en décembre, si les Vingt-Sept approuvent la recommandation de la Commission européenne.
UE-CHINE
“Je ne veux pas mourir Chinois”
13 octobre 2011TURIN
Les investissements chinois en Europe et l’influence croissante du capitalisme qui les portent constituent une menace pour la souveraineté et le modèle socio-culturel des Européens, assure l’écrivain italien Antonio Scurati.
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais, en ce qui me concerne, je n’ai aucune envie de mourir chinois. Pourtant, au train où vont les choses, c’est hautement probable.
A la mi-septembre, juste au moment où le Sud de l’Europe se précipitait vers le désastre, au cours du congrès annuel du World Economic Forum – qui depuis 2007 se tient (est-ce un hasard ?) en Chine et porte cette année le titre de "New Champions 2011" – le premier ministre Wen Jiabao annonçait que son pays allait investir de plus en plus sur le"vieux" continent.
Sauveurs ou envahisseurs ?
Avec un sens de l’opportunité assez terrifiant, des voix insistantes avaient circulé les jours précédents sur des intentions d’acquisitions massives par les Chinois de bons du Trésor italien, corroborées par le voyage à Rome du président de la China Investment Corp, un des fonds d’investissements les plus riches du monde, venu discuter de l’achat de parts consistentes dans des entreprises stratégiques de notre économie nationale. Depuis lors, il ne se passe pas un seul jour sans que nous ne nous demandions tous si les Chinois sont en train de nous sauver ou de nous envahir.
Dans mon cas personnel, la demande est on ne peut plus inquiétante, car le hasard a voulu que mon dernier roman – La seconda mezzanotte [ “Le Second minuit”- ou “La seconde moitié de la nuit”, éditions Bompiani] – soit sorti par pur hasard le 14 septembre, le jour précisément où les agences de presse battaient le tambour après les annonces de Wen Jiabao.
J’y ai imaginé qu’en 2092 l’Italie serait devenue un pays satellite de la Chine après lui avoir cédé la totalité de sa dette extérieure et que Venise, à la suite d’une terrible inondation, aurait été achetée par une entreprise transnationale de Pékin. Refondée avec le statut de Zone Politiquement Autonome, son nouveau destin serait dés lors celui d’un parc d’attractions voué au luxe et aux vices effrénés des nouveaux riches orientaux. A cette question inquiétante, je ne peux donc qu’apporter une réponse tout aussi inquiétante.
Conflit de civilisation
Catastrophismes littéraires mis à part, il me semble tout à fait évident que l’avènement d’une souveraineté politico-financière chinoise sur notre vieux continent précipiterait le déclin de la civilisation européenne telle que nous l’avons connue, rêvée et aimée (ne serait-ce que dans nos visions idéales). Je crains que ce ne soit une grave menace pour les fondements culturels de la civilisation occidentale européenne moderne : souveraineté politique du peuple, liberté de pensée et d’expression, droits des travailleurs et du citoyen, autonomie de chacun, solidarité entre les individus réunis en société, valeur de la personne, sécurité alimentaire, respect du caractère sacré de la vie.
Oui, je crains tout cela, pas seulement parce que j’ai encore devant les yeux ce jeune homme qui, place Tien An Men, avait affronté un tank, armé seulement de ses deux sacs de courses (n’oublions pas que le jeune homme était, lui aussi, Chinois), ou parce que je prévoit un conflit de civilisation entre l’Europe et la Chine, mais parce que je suis effrayé par la dérive d’un capitalisme financier dont les fonds souverains chinois représentent aujourd’hui le fer de lance, par un usage du capitalisme conçu pour financer le travail et l’entreprise mais qui a fini par les enterrer.
Si dans un avenir proche la politique ne parvenait pas à refaire en sens inverse le chemin qui l’a conduite de la souveraineté à l’obscénité, le risque serait effectivement que dans un avenir pas si lointain un gigantesque conflit se déchaîne entre les intérêts spéculatifs de la finance apatride – – et qu’elle soit chinoise, américaine ou de chez nous importe peu – et les besoins, les attentes légitimes, les espoirs de chacun d’entre nous.
VU DE CHINE
L’Italie finira comme Sparte
Les craintes exprimées par Scurati dans son roman semblent avoir une écho en Chine : "Submergés par les dettes, les pays de l’Europe du Sud sont aux prises non pas avec une crise, mais avec des tractations commerciales. La Grèce et l’Italie, qui jadis dominaient la Méditerranée, vieillissent, et elles finiront par être sauvées par des hordes de touristes asiatiques. Comme Sparte, quoi", écrit ainsiAsia Times. Ce site d’actualité d’Hong Kong compare en effet la cité grecque,"première puissance mondiale à être victime d’un suicide démographique, mais aussi première ex-puissance à survivre sous forme de parc à thème" aux deux pays méditerranéens : "Les derniers Spartiates continuèrent à se huiler les cheveux, a porter leurs tuniques, à jouer de leurs flûtes et à se disposer en phalanges pour le bonheur des visiteurs romains. Si les touristes venus d’Italie permirent à Sparte de rester en vie 500 ans après la disparition de son modèle politique, les visiteurs chinois peuvent tranquillement maintenir à flot l’Italie pendant un siècle ou deux. Comme les Spartiates, les Italiens finiront pas vendre des pizzas, souffler du verre et mettre en bouteille des millésimes pour la plus grande joie de hordes d’Asiatiques. Si les circonstances sont favorables, les touristes asiatiques pourraient doubler en l’espace de quelques années, aidant ainsi l’Italie à réduire sa dette extérieure. Mais il y a une contre-indication : la Chine finira par posséder une grande partie du pays."
Occuper Wall Street
jeudi 13 octobre 2011
« Ils n’étaient que quelques-uns.Ils furent foule soudain.Ceci est de tous les temps. »
Alors que des dizaines de milliers d’Américains manifestent leur exaspération et leur colère, nul ne sait encore si « Occuper Wall Street » constitue un moment de la politique américaine ou la promesse d’un mouvement qui la transformera.
Le rapprochement avec le Tea Party n’est pas absurde, même si les deux démarches semblent s’opposer : « Occuper Wall Street » met en cause la domination du capital et l’impuissance de l’Etat ; le Tea Party impute la crise économique à l’Etat et aux impôts. Ces deux mouvements antagonistes ont néanmoins en commun une profonde défiance à l’encontre du système politique, de l’establishment. La présidence de M. George W. Bush avait dégoûté une partie de la droite américaine du Parti républicain, jugé trop interventionniste, y compris en matière économique et sociale, et donc trop dépensier, trop étatiste. Là, avec « Occuper Wall Street », l’amertume et la colère suscitées par les tergiversations de M. Barack Obama, son centrisme, ses complaisances envers la finance, ont convaincu nombre des ses anciens électeurs que le système politique était non récupérable car contrôlé, quel que soit le parti au pouvoir, par le 1 % d’Américains les plus riches.
A l’évidence, ce dernier mouvement tire son inspiration des révoltes arabes, des manifestations espagnoles de la Puerta del Sol, des mouvements étudiants chiliens, desrassemblements israéliens contre la vie chère. Dans chacun de ces cas, les protestataires désespèrent de leur système politique, que celui-ci soit dictatorial, autoritaire ou d’apparence démocratique mais soumis au poids de l’argent. Ils n’acceptent pas que la crise économique et sociale épargne de manière ostentatoire les banques et les catégories sociales les plus privilégiées, jugées solidairement responsables de son déclenchement et de son aggravation.
Aux Etats-Unis, Wall Street sert de symbole d’autant plus tentant qu’il finance « généreusement » les deux principaux partis politiques et qu’il alimente les strates les plus élevées du pouvoir d’Etat. Au demeurant, le cœur de la spéculation américaine bat à New York, ville dont le maire multimilliardaire, M. Michael Bloomberg, a fait fortune grâce à une chaîne d’information financière.
Et puis, à un moment où le chômage atteint un niveau record depuis vingt ans, comment les manifestants new-yorkais n’auraient-ils pas à l’esprit que les multinationales américaines poursuivent une politique délibérée dedélocalisations dans les pays à bas salaires ? Ainsi, selon les statistiques du ministère du commerce américain, alors que ces multinationales auraient créé 4,4 millions d’emplois aux Etats-Unis et 2,7 millions à l’étranger pendant les années 1990, les chiffres de la première décennie de ce siècle indiquent qu’elles ont supprimé2,9 millions d’emplois aux Etats-Unis, tout en en créant 2,4 millions à l’étranger (1). M. Obama affecte de comprendre le mouvement de protestation, qui, selon lui, exprimerait un sentiment de « frustration » par rapport à un système politique favorisant les tentatives d’obstruction sitôt que des intérêts puissants sont en cause. Mais, de ce système, les manifestants d’« Occuper Wall Street » jugent le président des Etats-Unis et son parti désormais complices ou coupables : « Nous avons élu Obama,expliquait l’un d’entre eux. Nous avions un Congrès démocrate [entre janvier 2009 et janvier 2011] et cela n’a pas marché. Il ne s’agit donc plus de soutenir un candidat. C’est la manière dont ce pays fonctionne qui est en cause. »
Il y a quelques mois déjà, les mesures d’austérité draconiennes prises dans nombre d’Etats américains avaient suscité un sursaut du mouvement social, notamment au Wisconsin. Il n’est nullement certain que ces colères populaires vont converger et former un mouvement susceptible de transformer la politique américaine. Toutefois, le scénario prévisible d’une année électorale a déjà été bousculé dans le bon sens.
(1) Cité par Gerald Seib, « Business Risks Becoming Target of Jobs Anger », The Wall Street Journal Europe, 11 octobre 2011.
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