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Δευτέρα 15 Οκτωβρίου 2012
Quand les graines du jihad poussent dans nos quartiers Lundi 15 Octobre 2012 à 05:00 |
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FRÉDÉRIC PLOQUIN - MARIANNE
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L'affaire Merah était une exception, nous jurait-on. Mais nombre de jeunes Français, récemment convertis à l'islam, basculent dans le terrorisme. Qui sont ces ennemis de l'intérieur ?
Jérémie Louis-Sydney a été abattu par l'antigang, le 6 septembre, à son domicile. Il a réalisé son voeu de mourir en "martyr".
Le jihad local a le vent en poupe, comme vient de le démontrer avec violence le démantèlement, samedi 6 octobre, d'une cellule d'apprentis terroristes islamisés entre Cannes et Strasbourg. Leur dernière cible : une épicerie kasher de Sarcelles (Val-d'Oise), attaquée à la grenade le 19 septembre 2012. Sauf que la France n'est pas l'Afghanistan, et que les candidats jihadistes étaient quasi tous français. Le chef de la cellule, Jérémie Louis-Sidney, né en 1979 en Seine-et-Marne, fiché pour trafic de stupéfiants, avait laissé son ADN sur l'arme explosive. Lors de son interpellation à Strasbourg, c'est l'arme au poing qu'il a accueilli l'antigang, réalisant son vœu de mourir en «martyr», comme le Toulousain Mohamed Merah au printemps dernier.
La République va devoir s'y faire, un nombre non négligeable de ses fils virent à l'islamisme radical, souvent après avoir frayé avec les caïds du quartier. Ou avec les terrains de sport. Comme Yann Nsaku, 19 ans, complice de Louis-Sidney, un Cannois d'origine congolaise, espoir du foot stoppé en vol pour cause de blessure, converti dans la foulée à l'islam par un ami d'enfance. Ou comme Yman Bilel Benouahab, né en 1989 à Villeneuve-sur-Lot, ex-champion de boxe anglaise recyclé dans le salafisme après une défaite de trop, arrêté par la brigade criminelle de Paris en 2010. Bien avant l'affaire Merah, bien avant le démantèlement de la cellule cannoise, ce cas en disait long sur le profil de ces jeunes qui, faute d'accéder aux zones tribales du Pakistan, entendent passer à l'acte à domicile. Retour en arrière.
L'enquête est ouverte lorsque l'ex-boxeur, déjà connu des services spécialisés, tente de se rendre au Pakistan à partir de l'Inde. Arrêté par la police locale, il est refoulé vers la France le 4 mai 2010. Le mauvais sort s'acharne sur l'un de ses camarades, Ibrahim Ouattara, un Franco-Malien né en 1988 à Aubervilliers. Déjà signalé à l'université islamiste de Khartoum (Soudan), au Yémen et en Egypte, il revient les menottes aux poignets. Interpellé le 12 mai 2010 par les Yéménites pour défaut de visa, il est refoulé vers le sultanat d'Oman, qui le renvoie à Paris. Le jeune homme ne s'en cache pas : il a bien cherché à rejoindre le Waziristan, fief des talibans au Pakistan, où il espérait apprendre le maniement des armes de guerre. De la France, il a une idée assez définitive : c'est une «terre de mécréance», opinion que semble partager son ami boxeur.
DANGEREUX ALLUMÉS
Les deux hommes sont relâchés, mais placés sous surveillance. Et la récidive ne tarde pas. Bilel Benouahab tente de gagner l'Iran à partir d'Amsterdam, mais il est de nouveau refoulé. Avec son camarade Ibrahim Ouattara, il décide de se rabattre sur la Somalie, où sévissent les chebabs, alliés d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), sœur sahélienne d'Al-Qaida. Le 7 octobre 2010, tous deux s'envolent d'abord pour l'Egypte, mais on ne veut toujours pas d'eux : ils sont remis dans l'avion après un interrogatoire musclé.
Devant les policiers de la brigade criminelle, le Franco-Malien s'assume en jihadiste de banlieue. Il explique avoir projeté un attentat en France, à défaut d'avoir trouvé sa place auprès d'Al-Qaida : tuer d'un coup de couteau le recteur de la grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, «soi-disant représentant des religieux en France». C'est en cherchant des alliés sur Facebook, explique-t-il, qu'il est tombé sur Bilel, alias «Abou Kattab», qui lui a assuré être en mesure de réunir huit ou neuf personnes.
Tuer le recteur leur aurait valu les grâces de l'«organisation», qui leur aurait alloué les moyens nécessaires pour perpétrer une action spectaculaire en France - pourquoi pas un attentat contre l'ambassade des Etats-Unis ou celle d'Israël ? La bande de dangereux allumés compte dans ses rangs un certain Hakim Soukni, né à Aubervilliers en 1985. Lui aurait appris l'arabe dans une mosquée de Villiers-sur-Marne, avant de séjourner en Egypte en 2009. Comme il l'expliquera à la police, il considère le jihad comme un «devoir, tout comme la prière». C'est même un acte de «légitime défense», ajoute-t-il, citant en exemple les attentats du 11 septembre 2001, avant de se reprendre.
«JE SUIS EN TRAIN DE PAYER MA DETTE»
Mais c'est du côté des convertis que le groupuscule puise l'essentiel de ses forces. Le premier s'appelle Arnaud Barotteaux. Né en 1985 à Paris, il aurait embrassé l'islam en 2004. Il passe par le Yémen, voulant gagner la Somalie. Son rêve secret : mourir en martyr pour rejoindre Allah. Le deuxième, Nicolas Riollet, est né à Blois en 1989. Il rencontre Ibrahim Ouattara en 2009 et met rapidement son appartement marseillais à la disposition des «frères salafistes». Il s'installe en Egypte début 2010 pour y apprendre la lecture des textes sacrés dans leur langue originale. Sur place, il a approché l'«internationale islamiste», avec débouchés possibles sur les fronts tchétchène et afghan. Dernier SMS envoyé son ami Ibrahim : «J ai beaucoup 2 projet pr la France j'aim mon frère en Allah».
Troisième larron, Weirdal Sitta, d'origine congolaise lui aussi, qui dit s'être converti en 2002 en prison, où il était pour trafic de stupéfiants. Il a épousé une certaine Carole, née en 1987 à Paris, amie d'enfance de son frère, convertie pour sa part en 2006, avec en guise de témoin un autre membre du groupe, Ahmed Khouani, né en Algérie en 1956. A l'heure de rejoindre l'Afghanistan, il explique à sa femme que le jihad «Le lavera de tous les péchés». «Les martyrs sont des oiseaux qui volent dans le ciel», précise-t-il. Il ne s'envole pas les mains vides : avec l'argent du trafic, il a acheté le matériel parfait du trekkeur, sac de montagne, boussoles, lampes Maglite, chaussures de randonnée, veste polaire couleur camouflage.
Depuis les montagnes afghanes, Sitta «rassure» son épouse à sa façon : «C'est plus obligatoire que le pèlerinage, maintenant si les gens ne veulent pas y aller, c'est leur problème à eux. Moi, je suis en train de payer ma dette.» Dans une conversation captée par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), il évoque aussi ses projets sur le sol français : «Si je reviens, c'est pour tafer en céfran, tu vois, j'sais pas si t'as capté le délire. Tu vois, si je suis crevé, ça sert à rien du tout, tu vois, j'vais pas prendre dix piges dans mes dents... Les chefs, ils m'ont demandé de vérifier ça avant.» Projet d'attentat ? Les services de renseignements n'en auront jamais la confirmation : Sitta meurt au combat en Afghanistan le 9 mai 2011, en même temps qu'un quatrième converti, Mathieu, passé par la mosquée de la rue Myrha, à Paris, et connu pour «ne pas adresser la parole aux femmes»...
En attendant de connaître le sort que la justice réserve au reste de la bande, Bilel le boxeur, qui avait été remis en liberté pour cause de procédure bancale grâce à son avocat, Me Yassine Bouzrou, a un premier rendez-vous avec le tribunal le 15 octobre pour avoir tabassé un photographe qui immortalisait des femmes voilées sur un trottoir de Belleville. La prochaine étape ?
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