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Δευτέρα 26 Σεπτεμβρίου 2011


Jean-Pierre Bel, un inconnu à la tête du Sénat ?

Le Point.fr - Publié le 23/09/2011 à 19:20 - Modifié le 26/09/2011 à 07:40

Le sénateur de l'Ariège dirige le groupe PS au Palais du Luxembourg. Il pourrait devenir l'un des plus hauts personnages de la République.

Jean-Pierre Bel, un inconnu à la tête du Sénat ?
Le président de groupe socialiste pourrait être nommé président de l'hémicycle. © Witt / Sipa
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"On a gagné, on a gagné !" Jean-Pierre Bel, président des sénateurs socialistes et héros du jour, descend les escaliers pour faire sa première déclaration et déclenche explosion de joie et yeux brillants dans les rangs socialistes, qui viennent de prendre le Sénat. "C'est un jour qui marquera l'histoire, pour la première fois depuis le début de la Ve République, le Sénat va connaître l'alternance." Tonnerre d'applaudissements dans l'assistance. Plusieurs sénateurs socialistes entourent le président de groupe dans une ambiance surchauffée.
Car Jean-Pierre Bel, sénateur de l'Ariège totalement inconnu du grand public, pourrait bien prendre la présidence du Sénat le 1er octobre. La victoire de la gauche lors des sénatoriales dimanche lui permet d'espérer devenir l'un des plus hauts personnages de la République, bien que l'actuel président, l'UMP Gérard Larcher, ait déjà annoncé qu'il était candidat à sa propre succession. "Lorsqu'on regarde les dix-sept présidents du Sénat, à peine un ou deux étaient véritablement connus. Je ne nourris donc aucun complexe", assure avec son accent chantant du Sud-Ouest celui qui dirige le groupe PS de la Haute Assemblée depuis 2004. "Je suis préparé, j'ai toujours essayé de faire le lien entre mon ancrage local et des responsabilités nationales", souligne-t-il en égrenant son parcours politique.
Élu en 1983 maire de Mijanes, village haut perché des Pyrénées, il adhère le même jour au PS. En 1986, il rejoint le cabinet du conseil général de l'Ariège alors présidé par son beau-père, Robert Naudi, personnalité socialiste locale. Mais c'est la rencontre la même année avec Lionel Jospin qui fait décoller sa carrière politique hors du département. "Cette rencontre a été fondamentale", explique-t-il. Il gravit un à un les échelons du PS, d'abord dans la fédération de l'Ariège, puis dans la région Midi-Pyrénées. Il est ensuite promu secrétaire national aux fédérations (1994-1997), puis secrétaire national aux élections (1997-2000). Lors de la campagne présidentielle de 2007, il a élaboré le projet PS de réforme des institutions.
Supporteur du Barça
Sa carrière d'élu se poursuit en parallèle : élu en 1992 conseiller régional, il ravit à la droite en 1998 le canton de Lavelanet et, en septembre de la même année, devient sénateur de l'Ariège. Né le 30 décembre 1951, à Lavaur dans le Tarn, il est fortement imprégné de cette région du Sud-Ouest et de l'Espagne toute proche. Issu d'une famille ancrée à gauche, résistante et communiste, ses premiers engagements se font dans des mouvements de solidarité avec les anti-franquistes. Passionné d'histoire, de cinéma et de musique latino-américaine, il vibre pour le rugby et le football, supporteur du Barça.
L'homme, mince et affable, présente une certaine ressemblance avec l'acteur américain Kevin Spacey. Très habile à la manoeuvre politique, il cultive son profil modeste, veillant à s'effacer derrière ses troupes pour recueillir le plus grand consensus. "Il laisse respirer le groupe", assure Nicole Bricq, sénatrice de la Seine-et-Marne. "C'est un authentique homme de gauche, les critiques les plus dures à son égard viennent de son parti", assure "son ami" Yvon Collin, président du groupe RDSE (à majorité PRG). Martine Aubry, qui ne le porte pas dans son coeur - Jean-Pierre Bel soutient François Hollande à la primaire - l'a qualifié publiquement "d'opportuniste", quand d'autres lui reprochent son "manque de charisme".
"Je ne suis pas un arriviste"
"Contrairement à ce que dit Martine Aubry, je ne suis pas un arriviste, je ne suis pas dans le microcosme parisien, j'ai toujours fait en sorte de ne pas l'être... Quand on ne joue pas des coudes pour être au milieu de la photo ou à faire des coups d'éclat, on paraît un peu incongru", rétorque-t-il. "Mais si on est pour un renouvellement de la vie politique, il faut accepter qu'il y ait de nouvelles têtes."
Père de trois enfants, deux d'un premier mariage et une d'une récente union avec une jeune Cubaine, il entend "préserver son jardin secret". "La vie politique ne doit surtout pas être un sacerdoce, je ne confonds pas la vie politique et mon bonheur personnel. Je ne suis pas prêt à tout sacrifier simplement pour ma réussite politique", confie-t-il.

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