Les banques françaises attaquées sur les marchés
LEMONDE.FR avec AFP | 09.09.11 | 16h51 • Mis à jour le 09.09.11 | 18h42
Les Bourses européennes semblaient prises d'un mouvement de panique, vendredi 9 septembre, plombées par la crise dans la zone euro, les pertes de Wall Street et la démission de l'économiste en chef de la BCE, Jurgen Stark. Le CAC 40 a cédé 3,6 % en clôture.
Les valeurs bancaires européennes – et tout particulièrement les françaises – ont été de nouveau pilonnées, plusieurs d'entre elles flirtant avec leur plus bas niveau historique. La Société générale a été, une nouvelle fois, la plus attaquée de toutes les banques françaises : elle a perdu 10,58 %, à 17,44 euros, suivi par le Crédit agricole (- 7,77 %, à 5,4 euros), BNP Paribas (- 7,54 %, à 29,8 euros) Natixis (- 7,60 %, à 2,40 euros). Autre valeur financière à dégringoler Axa (- 7,59 %, à 9,39 euros).
La Société générale a encore fait l'objet de rumeurs, vendredi, dans la lignée de celles entendues depuis début août et systématiquement démenties. Le groupe avait déjà été attaquée par les investisseurs le 10 août, alors que les rumeurs les plus folles circulaient selon lesquelles le groupe était proche d'une faillite. Ce jour-là, le titre de la banque avait fini en recul de 14,74 % à 22,18 euros. Depuis le début de l'année, le groupe a cédé 56,3 %.
Une enquête de l'Autorité des marchés financiers (AMF) est en cours sur ces rumeurs. Le président du gendarme des marchés, Jean-Pierre Jouyet, a évoqué jeudi comme origine possible les pays anglo-saxons, l'Asie, mais aussi la France.
La suspicion à l'égard des banques atteint un paroxysme, indique-t-on dans les salles de marché. Les propos de Christine Lagarde, directrice générale du FMI, sur les besoins de recapitalisation des banques européennes ont provoqué un mouvement de panique dans ce secteur, ajoute-t-on.
"Face à la montée des risques et des incertitudes, et à la nécessité de convaincreles marchés, certaines banques ont besoin de renforcer leur capital", a-t-elle assuré vendredi avant l'ouverture d'une réunion du G7 à Marseille.
Le 30 août, l'ancienne ministre de l'économie de Nicolas Sarkozy avait déjà demandé une "recapitalisation urgente" des banques européennes, ce qui lui avait valu une volée de critiques de la part de nombreux responsables politiques et patronaux européens.
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