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Παρασκευή 9 Σεπτεμβρίου 2011


09/09 | 17:49 | mis à jour à 17:59 | Jean-Philippe Lacour2commentaires

BCE : le départ de Jürgen Stark, un revers pour la zone euro

Le chef économiste de la Banque centrale européenne, connu pour ne pas mâcher ses mots, était opposé à ce que l'institution achète des obligations émises par les pays de la périphérie de la zone euro.

ECRIT PAR
Jean-Philippe LACOURCorrespondant à Francfort
La démission d'un membre du directoire de la BCE est une affaire grave, car personne ne peut le pousser à partir, en vertu de sa totale indépendance. Ce sont des raisons « personnelles » qui ont officiellement conduit Jürgen Stark à annoncer vendredi son départ. La vraie raison du chef économiste de l'institution gardienne de l'euro est très probablement liée à une divergence de vue profonde sur la manière employée pour sauver la monnaie unique. L'expert allemand dans la chose monétaire, connu pour ne pas mâcher ses mots quand il a une opinion à émettre, s'est en l'occurrence toujours opposé à ce que la Banque centrale européenne achète des obligations émises par les pays de la périphérie de la zone euro.
Il y a vu une manière de financer la dette abyssale d'Etats souverains en recourant à la planche à billets. Avec les risques collatéraux de causer de l'inflation et surtout d'envoyer un mauvais signal aux pays concernés -la Grèce, le Portugal d'abord, l'Italie et l'Espagne dernièrement -tandis qu'ils doivent redoubler d'efforts pour combler leurs déficits publics. La majorité du conseil des gouverneurs de l'institution francfortoise n'est pas de cet avis et en premier lieu son président Jean-Claude Trichet. Stark n'a pas voulu tenir une position isolée plus longtemps et a donc tiré sa révérence.

Le précédent Axel Weber

Le fait n'est pas sans précédent. Avant lui, son compatriote Axel Weber a rendu son tablier de président de la Bundesbank pour les mêmes raisons, renonçant par la même occasion à une présidence de la BCE qui lui tendait les bras. Weber était allé plus loin dans la contestation du programme de rachat d'obligations lancé en mai 2010 en plein coeur de la crise grecque. La page d'accueil du site Internet de la Bundesbank avait reproduit de longues semaines une interview où l'intéressé soulignait les grands risques liés à une telle intervention. Stark avait quant à lui joué au bon soldat de l'euro, préférant rester muet ces derniers temps sur le sujet, afin de ne pas étaler au grand jour une querelle au sein de l'institution francfortoise.
Le résultat est cependant là : avec le départ de Jürgen Stark en plein climat de défiance sur les marchés financiers, c'est un vrai coup de tonnerre qui éclate en Europe. Et le fait qu'un second allemand quitte la BCE de son plein gré renseigne sur la fracture béante au sein de la zone euro entre une Allemagne opposée mais sans poids au conseil de la BCE, face à une grande majorité des autres pays de la zone. Quand Jean-Claude Trichet s'emporte comme hier devant la presse face aux critiques renouvelées de milieux allemands sur la politique monétaire de la BCE, on devine la teneur des débats se tenant dans les étages élevés de l'Eurotower à Francfort.
Les marchés actions et celui des changes ont mal réagi à l'annonce au départ de Jürgen Stark : autant les positions dogmatiques de la ligne allemande , prises au nom d'une peur farouche de l'inflation, n'ont jamais été bien comprises, autant cela va rajouter à la nervosité ambiante car ce claquement de porte vient d'un représentant de la première économie d'Europe, une des rares du Continent à être encore vertueuse dans la gestion de ses finances publiques.
Jürgen Stark, mais aussi Jean-Claude Trichet, qui va partir fin octobre prochain, auraient mérité une autre fin de mandat que celle-ci. Cela laisse l'italien Mario Draghi devant un défi énorme à relever en vue de remettre de l'ordre dans la maison euro.
JEAN-PHILIPPE LACOUR, CORRESPONDANT À FRANCFORT

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