L'ECONOMIE MONDIALE EST UN ENSEMBLE UNIQUE,PSYCHOSOMATIQUE. AUSTÉRITÉ VIATIQUE VERS LA CROISSANCE POUR L'OCCIDENT. Η ΠΑΓΚΟΣΜΙΑ ΟΙΚΟΝΟΜΙΑ ΕΙΝΑΙ ΕΝΑ ΕΝΙΑΙΟ ΣΥΝΟΛΟ,ΨΥΧΟΣΩΜΑΤΙΚΟ.Η ΛΙΤΟΤΗΤΑ ΕΙΝΑΙ Ο ΔΡΟΜΟΣ ΓΙΑ ΤΗΝ ΑΝΑΠΤΥΞΗ ΤΗΣ ΔΥΣΗΣ
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Τρίτη 4 Οκτωβρίου 2011
GRÈCE
Un nouveau tour de vis pour rien ?
12 septembre 2011

Eleftherotypia, 12 septembre 2011
"De coupes en coupes, le plus fort s'en sortira", titre Eleftherotypia, au lendemain de l’annonce par le gouvernement de nouvelles coupes budgétaires pour 1,7 milliard d’euros, afin de ramener de déficit public à 7,6% du PIB, comme l’exige la troïka (Banque centrale européenne, Commission européenne, Fonds monétaire international).
L’annonce, qui a mis fin à 48 heures de suspense, s’est faite dans un climat politique et social des plus lourds, explique le quotidien athénien, et au moment où les partenaires européens commencent à parler de plus en plus ouvertement du problème que pose la permanence à tout prix d’un pays au sein de la zone euro et de la sortie de la monnaie unique pour un retour à la drachme.
La nouvelle mesure “montre le triple échec du gouvernement”, note Eleftherotypia : premièrement, il n’a pu renégocier les termes du plan de rigueur avec la troïka pour alléger les objectifs de réduction de la dette pour 2011 ; deuxièmement, l’exécutif reconnaît qu’il dépend entièrement des exigences de la troïka et devra adopter de nouvelles mesures d’austérité ; enfin, la politique de rigueur du gouvernement s’avère incapable de sortir le pays de la crise. "Le fait d’adopter les réformes dos au mur, de vendre notre soleil aux Allemands et de se résigner à n’avoir qu’un salaire par famille ne suffira pas à contenir la colère des Grecs quant à ces nouvelles mesures qui n’en finissent pas de tomber", conclut amer le quotidien.
27 septembre 2011MUNICH

Athènes. Vue sur l'Acropole depuis la terrasse d'un café.
Bloomberg via Getty Images
De nombreux Grecs sentent qu’on leur vole leur avenir. Mais la faute à qui ? Pour l'un, c'est Angela Merkel la responsable, pour l'autre, son peuple doit se convertir à la vertu. Reportage à Athènes. Extraits.
Elle rit. Il s’en trouve encore, des gens qui rient dans les cafés. Beaucoup de cafés font même le plein. Descendre au café est un acte de rébellion, contre ces journées qui rendent fou, contre ces matins où l’on sait, en ouvrant les yeux, que l’on s’est enfoncé un peu plus dans le tunnel, où l’on sent monter la panique. Ils sont assis devant un expresso et un verre d’eau, souvent des heures durant, le regard rivé sur cette ville qui leur est de plus en plus étrangère, et dans ce pays qui leur échappe. "Vous, les Allemands, vous allez aux champignons dans la forêt", lâche Ersi Georgiadou. "Nous, on va au café. C’est tout ce qui nous reste".
Ersi Georgiadou connaît bien les Allemands. Elle enseigne leur langue aux Grecs. Ce qui est moins facile qu’à une époque. Cette année, les élèves n’avaient pas de manuel à la rentrée. Ils ont reçu un CD et doivent désormais imprimer les premiers chapitres chez eux ou se procurer les photocopies. Ersi Georgiadou se prend la tête à deux mains et se met à rire. Là aussi, un acte de désespoir.
La sorcière à tuer
Elle doit vivre avec l’idée que, désormais, aux yeux du monde – des Allemands – les Grecs passent pour des voleurs et des tire-au-flanc. Et que la frange de la population qui s’est vraiment rendu coupable de vols a également volé l’avenir du pays. "On ne sait pas ce qui nous attend d’une semaine sur l’autre", soupire Ersi Georgiadou. "Les gens ne pensent qu’au lendemain. On ne parle plus que de survie". Mercredi, c’est le jour de la paie, et l’enseignante ne sait toujours pas quel pourcentage de son salaire elle touchera.
D’un côté, un gouvernement incompétent qui panique et brasse de l’air sans stratégie, comme le pensent la plupart des gens ; de l’autre, des voleurs et des fraudeurs, à qui on n’a demandé pour l’heure aucun compte. Ersi Georgiadou se reprend à rire, nous parle de l’île de Zakynthos, où un habitant sur cinq s‘est déclaré aveugle, ce qui serait surprenant d’un point de vue médical, à moins que ce ne soit lié à cette lucrative allocation versée aux non-voyants. Le gouvernement vient d’envoyer des ophtalmologues sur l’île pour en avoir le cœur net. Ersi Georgiadou avoue qu’elle a commencé à stocker des vivres. De l’huile, du riz, du miel. "Mais j’essaie de rester positive". Un jour ou l’autre, les choses finiront bien par se tasser. "Dans dix, quinze ans peut-être ? Vous ne pensez pas ?"
Il faut que les choses bougent. Certains partent, les autres crient leur colère de tous leurs poumons, d’autres encore se tuent. Le suicide a toujours été tabou dans cette société où l’Eglise orthodoxe exerce une emprise totale. Les chiffres officiels du suicide n’ont jamais été fidèles à la réalité : la honte empêche les familles d’avouer que l’un des leurs s’est donné la mort. "Nous, les Grecs, on n’est pas des gens dépressifs. On est bruyants et extravertis. On n’a jamais eu beaucoup de suicides", assure le psychologue Aris Violatzis."Aujourd’hui, on enregistre la plus forte progression mondiale".
Souvent, l’élément déclencheur est la situation sociale ou économique, analyse le thérapeute. Selon lui, c’est donc au gouvernement d’agir. "Ces gens-là ne veulent pas mourir. Ils veulent tuer leur douleur. C’est là que commence la responsabilité de l’Etat". Il a également un message à l’adresse des Européens : "La diabolisation de la Grèce défie le bon sens. Les Européens paniquent et se disent : on n’a qu’à brûler une sorcière pour purifier le reste d’entre nous. Mais est-ce vraiment la petite Grèce et ses dix millions d’habitants qui ont provoqué ce cataclysme financier ? C’est une chasse aux sorcières".
L'époque se prête à la comédie
D’autres préfèrent reconnaître les torts du pays. Comme Costas Bakouris, deTransparency International, ancien entrepreneur à succès. "Individuellement, nous sommes très talentueux. Mais collectivement, nous sommes une vraie catastrophe", lâche-t-il au sujet des Grecs. "Nous devons revoir nos valeurs". Le tableau n’est pas complètement noir pour autant. Le tourisme explose, les exportations sont en hausse de plus de 10%. Et, en 2010, la corruption a reculé pour la première fois en Grèce.
Certains refusent de croire même à cette lueur d’espoir. "C’est une question de dignité", avance Thanos Tzimeros. L’homme a fait ce qu’il devait faire. Il a écrit une lettre à Angela Merkel, cette chancelière allemande que tant de médias grecs s’emploient à diaboliser. Ce courrier est un réquisitoire contre la Grèce – doublé d’un appel à l’aide. Il y est question de "transactions obscènes", d’une "illégalité orgiaque", et naturellement du"premier violateur des lois", c’est-à-dire l’Etat grec lui-même. Thanos Tzimeros souhaite que les Européens ne donnent plus un seul centime à son pays aussi longtemps que les observateurs de l’UE n’auront pas constaté l’observance de la totalité des promesses de réformes. Les Allemands devraient également être chargés de ces contrôles. Thanos Tzimeros veut aujourd’hui fonder un nouveau parti.
Où trouver de l’humour en enfer ? Quand le coupable est ligoté à la roue et que l’on fait tirer les cordes, millimètre par millimètre, jusqu’au grand craquement qui annoncera la rupture des membres ? "Précisément là !", assure l’auteur et metteur en scène Michalis Repas. Ah bon ? L’époque se prête-t-elle donc à la comédie ? La réponse fuse comme une balle : "A merveille".
"A merveille", confirme Thanasis Papathanasiou, son coauteur. Tous deux sont des metteurs en scène de théâtre et de cinéma reconnus, et ont écrit une pièce qui porte un nom allemand, "Raus" [Dehors !]. Elle parle du gérant d’une maison de passes qui fait passer son établissement pour un institut culturel auprès de l’Union européenne, et d’un inspecteur allemand dépêché à Athènes pour vérifier que l’argent a été employé à bon escient.Pourquoi un Allemand ? "Ce sont de tels modèles de rigueur", répond l’un. "Et ils font formidablement peur", poursuit l’autre. "Raus" est joué depuis déjà plus d’un an.
Tous deux ne se contentent pas de faire rire ; ce sont deux auteurs politisés qui tentent également, dans leurs comédies, de s’attarder sur ce nouveau spécimen parti à la conquête du monde et qu’ils ont baptisé "l’homme cupide". Lequel finit par se dévorer lui-même. Michalis Repas et Thanasis Papathanasiou sont des Européens convaincus et n’éprouvent aucune gêne à traiter le sujet de ces Allemands aujourd’hui si décriés en Grèce. Leur nouvelle pièce est une adaptation d’une farce anti-nazie d’Ernst Lubitsch,Jeux dangereux [To be or not to be].
PAYS MEMBRES
POLITIQUE
Le cumul des mandats, exception française
1 octobre 2009

Libération, 1er octobre 2009
Les parlementaires français aiment les élections. Selon des chiffres publiés par Libération, 10% des parlementaires allemands cumulent un autre mandat électoral. Ils sont 13% Au Royaume-Uni, 15% en Espagne, 16 % en Italie. Mais en France, ils sont 82%. Le quotidien parisien note qu’ils sont "nombreux à s'accrocher à cette spécificité bien française qui voudrait qu'on pourrait être tout à la fois un bon député, un bon maire et un président de conseil régional". Cette question du cumul des mandats qui agite régulièrement le débat politique dans l'Hexagone, fait l'objet d'un vote, le 1er octobre, au sein du Parti socialiste dans le cadre d'une journée consacrée à la rénovation du parti. Imposer le non-cumul donnerait à la gauche, "à la traîne sur de nombreux dossiers (…) l'occasion de montrer l'exemple en se débarrassant de ses barons, et d'obliger la droite à lui emboîter le pas", commenteLibération.
PRÉSIDENCE DE L'UE
Une Europe d’exclusion
27 septembre 2011COPENHAGUE

Bojesen
Le 1er janvier prochain, Copenhague prendra la présidence tournante de l’UE. Deux gros dossiers attendent le gouvernement de gauche récemment élu : l’euro et Schengen, symboles d’une UE qui ne sait plus rassembler.
Lorsqu’à la mi-janvier le nouveau Premier ministre danois, la sociale-démocrate Helle Thorning-Schmidt, se lèvera dans l’hémicycle du Parlement européen pour présenter la présidence danoise de l’UE, ce sera peut-être le début d’une rude partie pour elle. La zone euro et l’espace Schengen, deux des principaux projets politiques de l’UE, traversent en effet une grave crise. Et, même si le Danemark n’est un acteur important dans aucun des deux [il n’est pas membre de la zone euro], ces dossiers influeront largement sur la présidence et sur la place du pays dans l’UE.
Déjà, nous sommes impliqués dans la réforme de Schengen. Pour faire plaisir au Parti du peuple danois [extrême droite], le Premier ministre sortant, le libéral Lars Løkke Rasmussen, a accepté un renforcement des contrôles douaniers aux frontières du Danemark, provoquant ainsi les pays voisins et les institutions européennes.
Le Danemark plusieurs fois épinglé en privé
Le 16 septembre, la Commission européenne a enfin proposé d’exiger l’autorisation de Bruxelles avant tout rétablissement provisoire des contrôles aux frontières par un pays. Initialement prévu à l’ordre du jour de la Commission le mardi précédent, le projet s’est retrouvé comme par magie reporté au lendemain des élections législatives danoises.
Plutôt que de se demander s’il s’agissait là d’une initiative intelligente ou bien d’une ruse, mieux vaut constater à quel point la Commission redoute les débats nationaux sur ces questions. Il est également intéressant d’observer le double jeu dans la présentation du projet de réforme de Schengen. D’un côté, on précise que les contrôles douaniers danois ne sont pas à l’origine du projet de la Commission, puisqu’il s’agit de contrôler l’immigration illégale ; de l’autre, le commissaire chargé de ces dossiers, la Suédoise Cecilia Malmström, a plusieurs fois épinglé en privé le Danemark comme exemple d’une"dangereuse tendance" à un retour des frontières intérieures de l’UE.
Ce double jeu illustre deux défis pour la présidence de l’UE de Helle Thorning. D’une part, même si la bataille aux frontières vise davantage l’immigration illégale en Europe du Sud, elle est inexorablement associée au Danemark dans le débat sur la politique européenne ; d’autre part, le climat de l’UE est globalement très délétère au moment où le Danemark s’apprête à reprendre les rênes de l’Europe, pour la première fois depuis 2002, pendant la période faste de l’élargissement vers l’Est. A l’époque, il s’agissait surtout de voir comment l’UE pouvait intégrer dans un maximum de domaines autant de pays membres que possible.
Une renégociation difficile des traités
Avec les crises au sein de l’espace Schengen et de la zone euro, on s’interroge plutôt aujourd’hui sur les conditions nécessaires à l’exclusion d’un pays. Mais le projet renferme aussi une nouveauté : un pays qui n’assure pas la sécurité des frontières extérieures de l’UE doit pouvoir être provisoirement exclu de l’espace Schengen.
Au sein de la Commission, cette disposition est qualifiée de “clause grecque”. Elle pourrait en principe frapper également l’Italie ou d’autres, mais elle vise surtout le système d’immigration défaillant de la Grèce. Et la boucle est ainsi bouclée avec l’autre séisme politique du moment, la crise de la dette dans la zone euro. La Grèce est devenue le symbole même d’un chaos administratif et d’un endettement de plus en plus en plus lourd à porter pour l’Allemagne et les autres pays riches de la zone euro.
Lorsque le président français et la chancelière allemande ont assuré, le 14 septembre, qu’ils n’avaient pas l’intention d’exclure la Grèce de la zone euro, leur déclaration a eu l’effet presque inverse de celui escompté. Car, tout de même, le fait que Sarkozy et Merkel ressentent le besoin de le préciser était impensable il y a quelques années.
Ce n’est qu’avec le traité de Lisbonne, en décembre 2009, que l’UE s’est dotée de règles autorisant explicitement un pays à sortir de l’UE. On ne peut cependant en être exclu – pas plus que de la zone euro – à moins que l’Allemagne, les Pays-Bas ou d’autres ne souhaitent une refonte complète des règles fondamentales. Dans ce cas, la présidence danoise pourrait se voir chargée d’une nouvelle et difficile renégociation des traités de la communauté.
YS MEMBRES
CRISE DE LA DETTE
Libérons la Grèce de ses élites
4 octobre 2011AMSTERDAM
L'aide d'urgence sur laquelle planchent les pays de la zone euro n'offre pas de solution durable à la crise grecque, estime l’économiste Rens van Tilburg. Il faut d'abord briser l’emprise des élites locales, dont les privilèges intacts empêchent une répartition équitable des sacrifices.
Les dirigeants européens se préparent à apporter la énième réponse "définitive" à la crise de l’euro. Après les banquiers, même les Chinois et les Américains, dont les monnaies ne sont pas concernées, se sont mis à plaider en faveur d’un renforcement du Fonds européen de stabilisation financière (FESF).
Certes, nul ne veut prendre le risque d’un défaut de paiement de la Grèce. Reste à savoir, cependant, s’il ne faut pas plus craindre la voie sur laquelle les dirigeants européens risquent de s’engager. Car on n’évoque jamais le véritable problème de la Grèce, et on y remédie encore moins.
Ce problème, c’est que la place que l’on occupe dans la société grecque n’est pas déterminée par son talent et son dynamisme, mais par ses origines et ses relations. Bien entendu, aucune société ne repose entièrement sur la méritocratie ou le népotisme. Les Pays-Bas, par exemple, sont essentiellement une méritocratie, tandis qu’en Grèce, c’est le népotisme qui prédomine. Le pouvoir et la propriété y sont tellement concentrés que les élites au pouvoir parviennent chaque fois à renforcer leur position.
La politique ferme les yeux aux problèmes structurels
Tant que des efforts ne seront pas engagés pour lutter contre ce népotisme, l’économie grecque ne sera pas en mesure de régler sa dette, quelle qu’elle soit. Même si nous effacions l’ensemble de la dette grecque, le pays contracterait dès le lendemain de nouveaux emprunts.
Et devinez un peu qui paiera l’addition de la prochaine opération de sauvetage pour les banques ou la Grèce ? Se porter garant des économies structurellement faibles en augmentant les capacités du FESF ne fait qu’aggraver les problèmes à venir, pas le contraire. Les responsables politiques se laissent guider par les mêmes sentiments qui ont conduit à autoriser la Grèce à entrer dans l'euro, bien qu’elle ne respectait pas les critères nécessaires.
"Laisser" la Grèce quitter la zone euro en échange de l’effacement de sa dette nous enlèverait un futur fardeau financier. Cela signifierait en revanche que nous laissons la classe moyenne grecque seule dans la lutte pour son propre pays. Or, nous devrions nous soucier du bien-être des citoyens grecs, qui sont la principale victime du chaos administratif dans le pays.
Apporter des euros ne fera que retarder la lutte sociale
La classe moyenne grecque est prête à payer des impôts, comme tous les autres Européens. Mais le Grec moyen n’en a pas envie, parce qu’il sait que l’Etat va faire aussitôt disparaître ces sommes dans la poche de membres de la famille au pouvoir et d’amis du régime. Les euros qui ont afflué dans le pays ces dernières années ont assoupi la population grecque : tout le monde en a eu une petite part et les jeunes vraiment ambitieux sont partis discrètement. Mais à présent, la tension monte. Apporter une fois encore des euros ne fera que retarder la lutte sociale indispensable au pays.
Mieux vaut prendre entièrement le parti du peuple grec. Ce n’est pas ce qui s’est passé jusqu’à présent : les élites se sont épargnées et ont tout fait peser sur les Grecs bien intentionnés. Si elles ont pu le faire, c’est parce que la troïka composée de l’UE, de la BCE et le FMI, ne veut pas trop se mêler des choix effectués. L’engagement de répartir équitablement la charge est resté lettre morte.
La troïka doit renoncer à ses réticences : l’idée de ramener la démocratie dans son berceau n’est-elle pas une belle idée européenne ? Cela exige un transfert plus radical de la souveraineté grecque que celui dont il est question actuellement. A défaut, jamais les économies n’atteindront ceux qu’elles devraient frapper : les emplois et les privilèges des élites qui aujourd’hui décident d’où les coupes sont effectuées. Si l’on ne brise pas le pouvoir des élites grecques, il n’y a pas de solution possible. Malheureusement, cet aspect est systématiquement absentd des propositions européennes que l’on entend défiler à un rythme effréné.
Athènes n’est pas Bagdad, mais ne minimisons pas la difficulté de mettre en place une démocratie qui fonctionne bien. Il faudrait pourtant passer par là pour trouver une solution à cette tragédie grecque. Contrairement à la tradition théâtrale, une fin heureuse est encore possible. Elle exige encore beaucoup de détermination de la part de l’Europe, mais surtout un grand sens des réalités.
GRÈCE
Papandréou prêt à démissionner ?

Le Financial Times Deutschland croit détenir un scoop : "Georges Papandréou songe à démissionner". Selon les informations du quotidien économique, le Premier ministre grec, pris en étau entre les protestations de la rue athénienne et les exigences des bailleurs de fonds internationaux, a évoqué par deux fois sa démission avec des proches au cours des trois dernières semaines. Ce départ provoquerait certainement des élections anticipées "comme le demande l'opposition depuis des mois". Un porte-parole de Papandréou a démenti dans la nuit les propos du journal. Selon le FTD, Papandréou doit continuer : il a "une tâche colossale. Il doit redresser son pays en plein récession et contre la résistance de la population. Mais Papandréou est le garant le plus important des réfomes, il ne faut surtout pas qu’il démissionne."
Indics : "Les policiers fréquentent les voyous depuis toujours"
Publié le 03-10-11 à 16:44 Modifié le 04-10-11 à 11:18 par Celine Rastello 9 réactions
Syndicats et policiers réagissent aux accusations qui pèsent sur le n° 2 de la PJ de Lyon Michel Neyret. Par Céline Rastello.

"Que donne-t-on en retour de l'information ? Quel est le prix de cette information ?", s'interroge un officier de police judiciaire sur son blog "quotidiendepj". Dans un billet intitulé "tremblement de terre dans la maison PJ", il revient sur "l'affaire" : les accusations de "corruption, trafic d'influence, association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants" qui pèsent contre le numéro 2 de la PJ lyonnaise Michel Neyret mis en examen lundi 3 octobre.
Du cannabis détourné avant d'être placé sous scellés ?
Un "système de drogue détournée afin de rémunérer les indicateurs", mis au jour au cours de l'enquête, serait notamment reproché à celui qui a admis avoir fait preuve "d'imprudence." Les enquêteurs soupçonnent Michel Neyret d'avoir, entre autres, détourné du cannabis avant son placement sous scellés ou sa destruction. Le ministre de l'Intérieur a qualifié cette affaire de "terrible séisme pour la police nationale."
Exagéré, selon le secrétaire général adjoint du SCPN (syndicat des commissaires de la police nationale) Emmanuel Roux : "C'est peut-être un séisme dans l'esprit des policiers, mais pas pour la police dans son ensemble, il n'est question que de quelques personnes", affirme-t-il au "Nouvel Observateur". D'autres policiers ont d'ores et déjà été entendus, certains placés en garde à vue et d'autres auditions sont prévues. "Ça va continuer", redoute pour sa part le secrétaire général du SNOP (syndicat national des officiers de police) Dominique Achispon, qui prévoit des prochaines semaines "compliquées."
"Une affaire de ripoux, c'est triste pour l'image de la police"
"Après des suspicions d'écoutes téléphoniques, une affaire de ripoux. C'est triste pour l'image de la police nationale et pour les fonctionnaires" affirme Dominique Achispon au "Nouvel Observateur", confiant la "surprise des collègues", qui plus est venant du "bon flic" Michel Neyret, qui "doit avoir à cœur de donner une bonne image." Quand Emmanuel Roux appelle à une "extrême prudence" rappelant que l'enquête est en cours et qu'un "comportement individuel" diffère de celui "de toute une structure", il admet "qu'on n'élucide pas d'affaires en restant assis derrière son bureau."
"De manière générale et depuis toujours, les policiers fréquentent les milieux où se trouvent les voyous et ce n'est pas derrière un ordinateur qu'ils récupèrent les affaires", le rejoint Dominique Achispon. Avec, rappelle-t-il, une obligation : "ne pas franchir la ligne jaune." Laquelle ? "Il faut rester dans le droit chemin, se souvenir qu'on lutte contre des voyous, et qu'on ne doit pas développer de relation d'amitié avec eux", explique le secrétaire général du SNOP, ajoutant :" il faut être suffisamment fort pour dire 'là, je ne peux pas'."
Travailler en groupes pour limiter les tentations
Pour limiter les tentations, poursuit-il, "les policiers de la brigade des stups de Lyon travaillent toujours en groupes de 6 ou 7" et "ne sont normalement jamais seuls." Egalement pour limiter les tentations, les commissaires sont "depuis une dizaine d'années tous tenus par la mobilité statutaire", explique aussi Emmanuel Roux qui ajoute : "un commissaire change de poste tous les 4 ans." Pour limiter les tentations, toujours, un policier marseillais intervenant en sécurité publique déplore l'absence d'une "culture du debriefing" au sein de la police : "les risques de tentation sont inhérents à notre travail. Il y a une vraie nécessité d'aider les policiers à garder la tête froide. Ce qui n'est pas le cas actuellement."
"Maintenant un policier ne va pas rencontrer un voyou comme ça, sans en avertir sa hiérarchie" assure encore Dominique Achispon. Depuis 2004, la loi Perben encadre la pratique et la rémunération des "indics". Elle a fait "suite à un certain nombre d'affaires qui ont défrayé la chronique" ajoute-t-il, "aujourd'hui les collègues savent exactement à quoi s'en tenir."
50 euros la dénonciation de clandestin ?
Selon le journaliste du "Figaro" Christophe Cornevin qui publie mercredi 5 octobre "Les Indics", environ 1.700 "indics" de police seraient recensés dans une base de données nationale. Ils seraient rémunérés 50 euros pour la dénonciation d'un clandestin, 300 pour un atelier de confection clandestin, et de 5.000 à 10.000 en fonction de l'étendue d'un important trafic de drogue. L'auteur affirme avoir eu accès au SIAT (service interministériel d'assistance technique), qui immatricule des "indics" depuis quelques années.
Les policiers questionnés par "Le Nouvel Observateur" reconnaissent les bienfaits de la loi Perben "qui a régularisé les choses." Mais certains avancent des "sommes trop faibles" en inadéquation avec "la réalité du terrain", qui "ne répondent pas du tout aux exigences des bandits" selon le délégué national investigation et renseignement pour le syndicat SGP Unité Police FO Laurent Ysern. Interrogé par "Le Nouvel Observateur", il ajoute même que, dans certains cas, "les policiers doivent allonger."
"Au final, la somme est souvent rabaissée"
Egalement contacté par "Le Nouvel Observateur", un officier de police judiciaire explique : "quand une somme est proposée pour un informateur par un chef de groupe, il doit la soumettre à son supérieur hiérarchique, le chef de section, qui lui, s'il l'estime nécessaire, la soumet à son supérieur, le chef de service, qui lui à son tour transmet au directeur régional qui voit ça avec la DCPJ (direction centrale de la police judiciaire) en charge de la rémunération des informateurs. Au final, la somme est souvent rabaissée et n'est plus en adéquation avec celle de départ."
Emmanuel Roux, quant à lui, déplore que les rémunérations des "indics police" soient "nettement inférieures à celles des douanes." "Avec la pression du résultat sur les policiers et les commissaires en premier lieu", ajoute-t-il, "c'est parfois difficile à gérer."
Contacté lundi 3 octobre par "Le Nouvel Observateur", le SIAT (service interministériel d'assistance technique) n'était pas joignable pour l'instant.
Céline Rastello – Le Nouvel Observateur
ΕΚΤ: Η διακυβέρνηση είναι το αδύνατο σημείο της ευρωζώνης


«Όλες οι προηγμένες οικονομίες τέθηκαν σε κατάσταση συναγερμού. Ας μην εκπλησσόμεθα που, στη ζώνη του ευρώ, αυτό επικεντρώθηκε στις κυβερνήσεις μας», δήλωσε ο Τρισέ, του οποίου η οκταετής θητεία λήγει την 31η Οκτωβρίου, και πρόσθεσε: «Έχουμε ένα μεγάλο, μεγάλο πρόβλημα διακυβέρνησης».
Ο υπεύθυνος της ευρωπαϊκής νομισματικής πολιτικής είχε καλέσει επανειλημμένα τα τελευταία χρόνια τους ευρωπαίους πολιτικούς να βελτιώσουν αυτήν την διακυβέρνηση, ιδίως για την παρακολούθηση των δημοσιονομικών διολισθήσεων.
Σήμερα, ενώπιον της Επιτροπής Οικονομικών και Νομισματικών Υποθέσεων στις Βρυξέλλες, υπενθύμισε την πρόταση που έκανε τον Ιούνιο για τη βελτίωση των δομών της νομισματικής ένωσης και τη δημιουργία κυρίως ενός υπουργείου Οικονομικών της ευρωζώνης, το οποίο θα παρακολουθούσε τους προϋπολογισμούς των κρατών μελών.
Ερωτηθείς για τις σχέσεις της ΕΚΤ με τις ευρωπαϊκές κυβερνήσεις, παραδέχθηκε ότι το χρηματοπιστωτικό ίδρυμα είχε στείλει μηνύματα στο πλαίσιο της διαχείρισης της κρίσης, αλλά αρνήθηκε την οποιαδήποτε πίεση.
«Υπήρξε μια συνεχής διαδικασία μηνυμάτων με όλες τις κυβερνήσεις. Δεν τους υπαγορεύαμε τίποτα, δεν είναι αυτός ο ρόλος μας», δήλωσε, αν και ιταλικά μέσα ενημέρωσης αναφέρουν ότι το σχέδιο λιτότητας που υιοθετήθηκε από τη Ρώμη είχε σε μεγάλο βαθμό υπαγορευτεί από την ΕΚΤ.
Ο κ. Τρισέ αναφέρθηκε επίσης στις επικρίσεις σε βάρος της ΕΚΤ για τα μέτρα που υιοθέτησε από το ξέσπασμα της κρίσης του χρέους και ιδίως για το πρόγραμμά της επαναγοράς κρατικών ομολόγων στη δευτερογενή αγορά, με στόχο τη μείωση των επιτοκίων δανεισμού από τις χώρες που έχουν το μεγαλύτερο πρόβλημα και κινδυνεύουν από ασφυξία.
«Μερικές φωνές λένε ότι δεν έχουμε προχωρήσει αρκετά, άλλες ότι έχουμε προχωρήσει πολύ. Προσπαθήσαμε να είμαστε όσο το δυνατόν πιο προσεκτικοί», σημείωσε. «Το να αρνηθούμε την πραγματικότητα της πιο σοβαρής κρίσης που βιώνουμε μετά τον Δεύτερο Παγκόσμιο Πόλεμο θα ήταν ένα τρομερό λάθος», τόνισε.
«Έχουμε ένα ισοζύγιο υψηλότερο κατά 77% απ' ότι πριν από την οικονομική κρίση, είπε, υπογραμμίζοντας ότι εκείνο της Fed αυξήθηκε κατά την ίδια εποχή κατά 226%».
Απέκλεισε πάντως ότι η ΕΚΤ θα μπορούσε να συμβάλει στην αναχρηματοδότηση των ταμείων αρωγής--η ιδέα που είχε προταθεί ήταν το Ευρωπαϊκό Ταμείο Χρηματοπιστωτικής Σταθερότητας (ΕΤΧΣ), του οποίου η ικανότητα δανεισμού ανέρχεται σε 440 δισ. ευρώ, να αναχρηματοδοτηθεί από αυτήν για την αύξηση «της δύναμης πυρός του».
Τέλος, επειδή έχει κατηγορηθεί ότι είναι πιο αυστηρός με τα κράτη απ' ό,τι με τις τράπεζες, ο κ. Τρισέ υπογράμμισε αντίθετα ότι αυτές «θα πρέπει να αλλάξουν τους κανόνες λειτουργίας τους».
«Δεν τίθεται θέμα να επιστρέψουμε στα συνήθη (business as usual). Χρειαζόμαστε δραστικές αλλαγές. Δεν είμαστε ικανοποιημένοι από αυτές, θα συνεχίσουμε να τους ζητούμε να ενισχύσουν τα ίδια κεφάλαιά τους, να μην δεσμεύσουμε πακέτα οικονομικής ενίσχυσης. Αυτό είναι ένα έργο σε εξέλιξη», σημείωσε.
Les “apprentis sorciers”de l’UE demandent plus d’efforts
4 octobre 2011

Eleftherotypia, 4 octobre 2011
La Grèce va encore devoir fournir des efforts supplémentaires : le 3 octobre, après avoir annoncé le report des décisions concernant le débloquage d’une tranche de 8 milliards d’euros (initialement prévue pour le 13 octobre), les membres de l’Eurogroupe ont demandé à Athènes de faire des efforts budgétaires supplémentaires pour 2013 et 2014, par rapport à ceux annoncés récemment pour 2011 et 2012. Cette fois, c’est "la balle fatale" titre ainsi le quotidien Eleftherotypia, pour qui les décisions des créanciers de la Grèce sont de plus en plus lourdes. "Une balle calibrée pour détruire les salaires, les retraites, la protection sociale, les emplois et les acquis sociaux".
Dans les pages de son confrère To Vima, l’éditorialiste Antonis Karakousis déplorequant à lui le jeu des "apprentis sorciers européens". Résultat, "la solution au problème grec, quoiqu’on en dise et malgré les annonces ou décisions des européens ou de la troïka, reste incertaine. C’est là tout le problème. La participation du secteur privé au nouveau prêt n’est pas validée, même si les signaux sont positifs de la part des banques. Mais accepteront-elles de miser plus sur la Grèce ? D’un côté l’Allemagne, puis les marchés, les européens, bref, personne n’a de solution et le peuple grec risque de continuer d’être saigné à blanc par une austérité dont les effets ont de quoi être remis en cause".
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