Coupable, John Galliano écope d’une amende avec sursis pour ses injures antisémites

vendredi 9 septembre 2011

Article rédigé par ARTINFOfrance

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Le tribunal correctionnel de Paris a décidé, jeudi, que John Galliano, même saoul, devait être puni pour avoir proféré des propos racistes tels « sale gueule de juive », « putain de salaud asiatique » ou « sale putain de juive moche ». Jugé coupable, le fameux créateur de mode s’en échappe toutefois avec une amende de 6000 euros avec sursis, ayant déclaré son remords et reconnu une addiction aux troubles triples de l’alcool, du Valium et des somnifères.

Galliano devra payer, immédiatement, un euro symbolique à chacune des victimes de ses insultes - ainsi que les frais de justice. Le parquet avais requis au moins 10 000 euros d’amende et il encourait une peine allant jusqu’à 22 500 euros d’amende - et six mois de prison.

Reste que les faux pas de l’ivresse ont couté au grand talent de la mode sa carrière.

Le designer de 50 ans n’était pas présent à son jugement, à Paris. La maison de couture Dior avait choisi de le licencier après l’éclatement du scandale, bien animé par une vidéo publiée par le tabloïde The Sun, ou Galliano proférait son amour pour Hitler lors d’un passage bien arrosé au café La Perle, dans le Marais. C’est dans ce même café, mais à deux autres reprises, le 8 octobre 2010 et 24 février 2011, que Galliano avait fait les déclarations qui ont entrainé sa chute.

Présent lors du début de son procès, Galliano avait affirmé avoir « toute sa vie, combattu les préjugés, l’intolérance et la discrimination » et avait nié tout antisémitisme. La publication de la vidéo lui a alors « fait un choc » et ils se voyait « un peu étrange à lui-même », avait déclaré son avocat, Me Aurélien Hamelle. Le styliste a avoué ne pas se souvenir exactement de ce qui s’est passé, ces soirs-là et avoir pris l’habitude de beaucoup boire après ses exploits professionnels. Selon plusieurs médias, le designer a depuis passé deux mois en cure de désintoxications diverses, en Arizona et en Suisse.

Le grand verdict ne semble pourtant pas livré pour Galliano, devenu peu appétissant pour le monde de la mode. Comme le notait le site Louvre Pour Tous récemment, le Château de Versailles a effacé son nom de tout les supports de l’exposition de mode actuelle au Grand Trianon - même si trois des robes crées par le désormais exclus y sont bien présentées. Le designer semble toutefois avoir gardé une amie en Kate Moss, qui a bien porté la robe de Galliano pour son mariage, en début juillet.