Déficit budgétaire : Paris dans les clous
Le déficit budgétaire s'est amélioré sur un an. A fin juillet, il avoisinait 86 milliards d'euros contre 93 milliards un an plus tôt. Une évolution qui reste conforme aux prévisions.
En pleine crise financière et débat sur la règle d'or budgétairela nouvelle est plutôt rassurante. Au mois de juillet, le déficit budgétaire français s'affiche en baisse par rapport à son niveau de 2010. Il atteint 86,6 milliards d'euros contre un peu plus de 93 milliards un an plus tôt. Si on ne peut que se satisfaire de cette amélioration, il ne faut cependant pas en crier victoire trop vite. Comme le souligne largement le communiqué de Bercy, les évolutions du mois de juillet sont largement conformes aux prévisions. En clair, le déficit se réduit mais ni plus, ni moins vite que ce qui était prévu. Et sur le fond la situation reste des plus tendue. Même si Valérie Pécresse, ministre du Budget, a réaffirmé hier que la trajectoire de réduction des déficits publics serait tenue (5,7 % du PIB cette année, 4,5 % en 2012 et un retour à 3 % en 2013), Bercy a récemment revu à la hausse sa prévision pour le seul budget de l'Etat. Selon les nouvelles estimations, celui-ci devrait atteindre 95,7 milliards à la fin de l'année, soit 3,4 milliards de plus que prévu.
Mais pour l'heure, la situation se présente en juillet sous un meilleur jour que pendant l'été 2010. C'est notamment vrai en ce qui concerne l'évolution des dépenses. Au 31 juillet celles-ci, en tenant compte du budget général et prélèvements sur recettes, atteignaient 219,7 milliards d'euros contre 236,1 milliards un an plus tôt. Alors que l'évolution de la charge de la dette (en hausse de 4,5 milliards d'euros d'une année sur l'autre ) s'avère plus lourde du fait de l'évolution de l'inflation, dans le même temps les autres dépenses se replient du fait principalement d'un effet mécanique : en 2010, en effet, la réforme de la taxe professionnelle avait entraîné une hausse des versements aux profits des collectivités locales. Ceux-ci avaient alors atteint 18,5 milliards d'euros. Cet effet ne joue plus et les versements ont fondu pour atteindre seulement 1,7 milliards en juillet dernier.
Dans le même temps, le niveau des recettes du budget général évolue peu d'une année sur l'autre. Les recettes s'établissent à 160 milliards d'euros à fin juillet contre 159,7 milliards un an plus tôt. Et si elles progressent, la hausse est en grande partie compensée , là encore, par les effets de la réforme de la taxe professionnelle d'une part, et le report au mois de septembre de la date d'échéance de l'ISF. Ce report explique, selon Bercy, un écart de 3,5 milliards d'euros de recette d'une année sur l'autre.
Enfin, et sans surprise, les chiffres de juillet montrent une dégradation de 10,9 milliards du solde des comptes spéciaux, liée principalement aux décaissements du prêt octroyé à la Grèce (1,1 milliards d'euros) et aux paiement d'intérêt de titres indexés sur l'inflation.
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