L'ECONOMIE MONDIALE EST UN ENSEMBLE UNIQUE,PSYCHOSOMATIQUE. AUSTÉRITÉ VIATIQUE VERS LA CROISSANCE POUR L'OCCIDENT. Η ΠΑΓΚΟΣΜΙΑ ΟΙΚΟΝΟΜΙΑ ΕΙΝΑΙ ΕΝΑ ΕΝΙΑΙΟ ΣΥΝΟΛΟ,ΨΥΧΟΣΩΜΑΤΙΚΟ.Η ΛΙΤΟΤΗΤΑ ΕΙΝΑΙ Ο ΔΡΟΜΟΣ ΓΙΑ ΤΗΝ ΑΝΑΠΤΥΞΗ ΤΗΣ ΔΥΣΗΣ
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Κυριακή 30 Οκτωβρίου 2011
dimanche 30 octobre 2011
Grèce: la dette, une affaire d'Etat
L’historien grec Nicolas Bloudanis, 54 ans, qui vit à Patmos (l’île où fut déporté l’évangéliste Jean qui y écrivit l’Apocalypse), vient de publier Faillites grecques : une fatalité historique (éditions Xérolas). Il est aussi l’auteur d’une Histoire de la Grèce moderne, 1828-2010, mythes et réalités (Xérolas). Il propose une vision décapante de l’histoire grecque moderne, débarrassée de ses clichés nationalistes, éclairant d’un jour nouveau la crise de la dette publique qui menace la stabilité de la zone euro.
Peut-on dire que la Grèce est un pays sans Etat ?
Il y a un Etat en Grèce, mais il fonctionne par intermittence. Cela a été le cas, par exemple, du lendemain de la guerre civile, en 1950, à la fin de la dictature des colonels en 1974. Mais chaque fois que l’Etat a plus ou moins bien fonctionné, il s’agissait d’un Etat autoritaire où les libertés politiques et civiles étaient limitées. Sans parler des années de dictature, il y a eu des périodes de l’histoire grecque où l’Etat était tenu par une très forte personnalité, comme Elefthérios Venizélos au début du siècle ou Constantin Caramanlis dans les années 50-60. Dans la mémoire collective grecque, l’Etat est donc un Etat autoritaire dont il convient de se méfier.
La Grèce est sous tutelle européenne. Or, ce n’est pas la première fois qu’elle se retrouve dans cette situation…
Effectivement, après la faillite de 1893, la Grèce a été mise sous tutelle en 1897 par ses créanciers, soit principalement la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, ce qui a eu un effet positif, même si 10% de sa population a émigré. La tutelle de l’époque, qui a pris la forme d’une Commission financière internationale (CFI) installée à Athènes et chargée de contrôler directement le budget de l’Etat, a permis de construire un Etat. La situation financière et économique s’est améliorée, les détournements et abus qui caractérisaient la Grèce de l’époque (entre 1828 et 1892, 75% du total des emprunts ont été détournés par la classe politique) ont été limités et le pays a pu emprunter à nouveau pour effectuer d’importants travaux d’infrastructures qui faisaient cruellement défaut, l’Empire ottoman n’ayant pas laissé grand-chose derrière lui.
Surtout, une bourgeoisie moderne et un capitalisme local ont pu enfin émerger : elle a pris le pouvoir en 1909 en portant à la tête du gouvernement, Elefthérios Venizélos, le chef du Parti libéral. Une nouvelle Constitution a permis d’assainir la vie politique et la justice, l’administration a commencé à être purgée de ses éléments corrompus, des réformes sociales ont été votées (impôt sur le revenu, réforme agraire, etc.). La société grecque s’engage enfin sur la voie de la modernisation.
Mais la guerre contre la Turquie a stoppé net ce mouvement…
La Grèce voulait achever la libération des territoires (Macédoine, Epire, Crète…) et des populations grecques encore sous domination ottomane. Les guerres balkaniques, qui débutent en 1912 et s’achèvent par le traité de Londres en 1913, ont été des succès : le territoire triple de taille et la population passe de 2,5 millions à 5 millions.
La Première Guerre mondiale permet encore de s’étendre en Thrace et en Anatolie (autour de Smyrne), la côte Turque actuelle. Mais cette «Grande Grèce» réveille le nationalisme turc. Une nouvelle guerre se termine par un désastre : le traité de Lausanne de 1923 signe la perte de Smyrne et de la Thrace et 1,2 million de Grecs vivant en Asie mineure depuis deux millénaires doivent s’installer dans une Grèce ruinée par dix ans de guerre. Imaginez le choc : 1,2 million de personnes pour une population de 5 millions. Surtout, cet afflux de population venue d’Asie mineure a ramené la Grèce aux traditions orientales de ses débuts, un siècle plus tôt : leur esprit levantin, fait d’habilité, de compromis et de finesse, mais aussi de passivité et d’indifférence politiques, fruits de la réalité de l’Empire ottoman du XIXe siècle, a renforcé le clientélisme et la corruption qui commençaient à s’estomper.
Cette classe politique commence alors à se préoccuper davantage du maintien de son pouvoir et des privilèges qui en découlent, que de l’intérêt de l’Etat. Elle acquiert sa «conscience» propre lors des périodes de dictature, comme celle du général Métaxas, en 1936-1940, ou des colonels, entre 1967 et 1974 : ces régimes autoritaires constituent en effet de rudes concurrents pour les politiciens, notamment au niveau des privilèges et des possibilités d’enrichissement réservés aux détenteurs du pouvoir. Tant avant la guerre qu’au début des années 70, on a vu se développer une convergence d’intérêts et une solidarité entre factions politiques auparavant ennemies, et qui avaient perdu leurs privilèges…
Après le rétablissement de la démocratie en 1974, une partie de la gauche grecque, jusque-là pestiférée du fait de la guerre civile (1946-1949), a aussi été intégrée dans la «famille». A de rares exceptions près, cette situation n’a pas changé. Aujourd’hui encore, alors qu’on demande d’énormes sacrifices à la population, les députés et politiciens de tous bords refusent obstinément de baisser leurs salaires, pourtant démesurés, ou de se défaire d’un iota de leurs privilèges.
La seconde faillite, celle de 1932, est-elle due à cette impéritie de l’Etat ?
Je ne l’affirmerai pas. La période 1929-1932 a été, économiquement parlant, beaucoup plus difficile que ce que nous vivons aujourd’hui et de nombreux Etats ont fait faillite, comme l’Autriche, la Bulgarie, ou même l’Allemagne. La Grèce ne pouvait en outre se permettre de dilapider la totalité des crédits étrangers qu’elle avait obtenus entre 1924 et 1930, car la plupart de ceux-ci étaient gérés par la Société des nations et servaient au reclassement des 1,2 million de réfugiés de 1922-1923.
Par ailleurs, l’Etat grec restait formellement sous tutelle : la Commission financière internationale créée en 1897 a en effet siégé à Athènes jusqu’en 1936. Peu de pays dans la situation de la Grèce auraient pu s’en sortir différemment. Finalement, les gouvernements grecs ont négocié chaque année le service de la dette avec les créanciers et en ont assuré entre 30 et 45%. Les procédures de remboursement ont par la suite été redéfinies en 1944-1945 et se sont terminées en 1969.
Les Américains, lors du plan Marshall, se heurtent aussi à la «réalité grecque»…
En 1947-1949, les Etats-Unis, comme condition de leur aide financière, ont exigé un assainissement des pratiques économiques et de la situation sociale du pays. Paul Porter, qui était à la tête de la commission chargée de l’évaluation de la situation grecque en 1947-1948, décrit ainsi l’état du pays dans son rapport au Congrès : «Le niveau de vie extrêmement bas de la population est le facteur principal de la tension sociale qui caractérise la Grèce. L’économie se trouve au point mort, alors que des sommes fabuleuses sont englouties dans des opérations financières frauduleuses et pour l’importation de produits de luxe. Le gouvernement n’a d’autre politique que de mendier sans cesse l’aide étrangère afin de maintenir son pouvoir et préserver les intérêts de la clique de marchands et de banquiers… décidée à défendre à tout prix ses intérêts sans se préoccuper de ce que cela peut coûter au pays.» Evidemment, monsieur Porter était un homme du New Deal.
Le traitement de choc qu’infligent à la Grèce depuis deux ans l’Union européenne et le Fonds monétaire international est-il adapté à ce pays ?
La structure économique de la Grèce, largement étatisée, l’apparente davantage aux pays d’Europe de l’Est sortant du communisme au début des années 90. Il faudrait donc plutôt lui appliquer les recettes qu’on a utilisées pour les anciennes «démocraties populaires» en transition, notamment en privatisant les entreprises publiques et en réduisant drastiquement la taille de la fonction publique. Il faut aussi s’attaquer à l’immunité fiscale dont jouissent les professions libérales et l’Eglise orthodoxe. Accabler les citoyens de taxes nouvelles, alors même que le système fiscal ne fonctionne que très imparfaitement, ne sert pas à grand-chose sinon à alimenter le sentiment d’injustice sociale pour ceux qui ne peuvent échapper à l’impôt. Faute d’avoir posé le bon diagnostic, le malade reçoit un traitement inadapté et son état s’aggrave à l’inverse de ce qui se passe, par exemple, en Irlande.
Ce n’est pas une économie de marché fonctionnelle, même s’il existe en Grèce, à côté du secteur public, un secteur privé important. Le problème est qu’il est essentiellement composé d’entreprises minuscules (entre un et dix travailleurs), qui vont de la taverne à la petite manufacture en passant par l’artisan. Il y a aussi quelques grandes entreprises privées, surtout dans l’armement maritime, qui, parce qu’elles sont en contact avec l’économie mondiale, fonctionnent efficacement. Mais elles sont une exception. Tout le reste de l’économie est contrôlé par l’Etat.
Comment en est-on arrivé là ?
Jusqu’à la fin des années 70, la Grèce n’était pas vraiment une exception en Europe. C’était alors le règne de «l’économie mixte de marché», l’Etat contrôlant un grand nombre d’entreprises, que ce soit en France ou en Grande-Bretagne. Au début des années 80, ce modèle, à tort ou à raison, a été remis en cause par l’idéologie libérale venue des pays anglo-saxons et cela a conduit à un reflux de l’Etat du secteur économique.
Ce mouvement a eu lieu partout, sauf en Grèce. Sans doute parce que l’Etat grec a dû suppléer tout au long de l’histoire moderne du pays aux défaillances du capital local qui a rarement investi sur place : l’Etat a dû créer lui-même des entreprises ou des infrastructures industrielles.
Le pire est que la Grèce, petit pays dépendant totalement de son environnement international, a même navigué à contre-courant en étatisant davantage son économie à partir de 1981, avec l’arrivée au pouvoir du Pasok (Parti socialiste) d’Andréas Papandréou, le père de l’actuel Premier ministre. Ainsi, entre 1981 et 1985, pas moins de 230 entreprises ont été nationalisées. Aujourd’hui, l’Etat emploie directement ou indirectement 45% de la population active. En France, il y a certes eu les nationalisations de 1982, mais on a reprivatisé à partir de 1986.
Cette étatisation n’a pas été un succès…
C’est même un échec patent. Les entreprises publiques sont peu compétitives et innovantes : il faut dire qu’elles comptent un personnel pléthorique bien mieux payé que les salariés du privé, mais largement incompétent car nommé selon des critères politiques. Pis : elles sont quasiment cogérées par les syndicats qui ont leur mot à dire sur les choix stratégiques, mais sans que leurs représentants en aient la capacité. Le bilan de la politique économique du Pasok est catastrophique. Les seuls points positifs sont le chômage réduit, puisque l’Etat a créé des dizaines de milliers d’emplois «fictifs», et mis en place une sécurité sociale relativement avancée.
Le Parti socialiste a donc une forte responsabilité dans le dérapage des comptes publics grecs ?
Andréas Papandréou a construit un «socialisme à crédit». Mais il n’est pas le seul responsable : la droite est tout aussi étatiste que le Pasok. Autant dire que la crise de la dette publique ne date pas de 2009, même si les marchés ont mis du temps à s’apercevoir qu’il y avait un problème. La classe politique grecque a toujours dramatiquement confondu revenus et emprunts. Surtout depuis que l’adhésion de la Grèce à l’euro, en 2002, lui a permis d’emprunter presqu’aux mêmes conditions que l’Allemagne.
Rares sont ceux qui ont essayé de réagir. Il faut bien comprendre que la classe politique ne veut pas d’une remise en cause de cette politique étatiste, car elle permet de se constituer des clientèles politiques. On ne vote pas pour des idéologies en Grèce, on vote pour celui qui vous aidera matériellement. Les partis politiques sont d’ailleurs structurés autour de grandes familles : fils, neveux, protégés restent fidèles à l’ancien. Ainsi, on peut trouver au sein du Pasok, le parti qui a le plus dirigé le pays ces trente dernières années, des gens de sensibilité d’extrême droite, mais qui y sont fidèles par tradition familiale. Ce système clientéliste, qui est la base de la société grecque, date du XIXe siècle et de l’indépendance.
En 2002, la Grèce n’aurait donc pas dû entrer dans la zone euro ?
Objectivement, non. Mais en 2001, l’Allemagne et la France, qui voulaient qu’il y ait le plus de pays possible dans la zone euro, ont fait pression sur la Commission pour qu’elle puisse les rejoindre. Cela étant, cette adhésion aurait pu faire du bien à la Grèce : jusqu’en 2005, il était encore possible de redresser la situation. Mais le gouvernement de droite de Costas Caramanlis junior (neveu de Constantin Caramanlis), élu en 2004, n’a strictement rien fait par peur de déplaire à sa clientèle : aucune privatisation, aucune réduction de la fonction publique, aucune réforme de l’Etat n’ont eu lieu.
Et lorsque le Pasok est revenu au pouvoir en octobre 2009, il était trop tard : la situation budgétaire échappait déjà à tout contrôle. Aujourd’hui, l’appartenance de la Grèce à la zone euro est un fait : la tutelle fédérale qu’elle subit, conséquence directe de son choix pour l’Europe, peut être positive. Elle va l’obliger à bâtir un Etat de droit, une économie de marché digne de ce nom et en finir avec les illusions sur la soi-disant «réalité grecque» qui excusait toutes les dérives.
Photos: Reuters
N.B.: cet entretien est paru dans le supplément week-end de Libération daté de samedi.
Rédigé le dimanche 30 octobre 2011 à 18:30 dans Crise financière, Grèce, Histoire de l'Europe | Lien permanent
L'idée d'un Smic fait son chemin en Allemagne

Les ouvriers du bâtiment allemand disposent déjà d'un salaire minimum. Celui-ci pourrait bientôt être généralisé.
LONDON - OCTOBER 25: An Olympic Village construction worker walk
Par RFIIl n'y a pas de salaire minimum généralisé en Allemagne, mais ce n'est plus qu'une question de temps. Les partenaires sociaux ont la possibilité d'en fixer un, secteur par secteur : c'est déjà le cas, par exemple, pour le bâtiment ou les personnels d'entretien.
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault
« Nous sommes opposés à un salaire légal minimum ». Le contrat de coalition, signé il y a deux ans par les partis chrétiens-démocrates et libéraux, était clair et net. Mais il pourrait bientôt être démenti. L’Allemagne ne dispose pas d’un salaire minimum généralisé, contrairement à la plupart des autres pays européens. Une telle disposition a été introduite dans quelques branches seulement comme le bâtiment.
Mais le nombre de personnes travaillant pour des salaires très bas augmente. Ils sont plus de trois millions à gagner moins de sept euros par heure, dans la restauration par exemple. Une récente étude montre par ailleurs que dans les branches où il existe un salaire minimum, celui-ci n’a pas été dommageable pour l’économie ce qui constitue la critique traditionnelle.
Angela Merkel se prépare, d’après la presse allemande, à abandonner à nouveau une vache sacrée du credo des conservateurs allemands. Une commission au sein du Parti chrétien-démocrate doit se mettre en place pour réfléchir à l’introduction du salaire minimum. Contrairement au modèle français où l’Etat en fixe le niveau, l’idée serait plutôt, conformément au modèle allemand, que les pouvoirs publics entérinent un niveau de salaire déterminé par les partenaires sociaux.
« Nous sommes opposés à un salaire légal minimum ». Le contrat de coalition, signé il y a deux ans par les partis chrétiens-démocrates et libéraux, était clair et net. Mais il pourrait bientôt être démenti. L’Allemagne ne dispose pas d’un salaire minimum généralisé, contrairement à la plupart des autres pays européens. Une telle disposition a été introduite dans quelques branches seulement comme le bâtiment.
Mais le nombre de personnes travaillant pour des salaires très bas augmente. Ils sont plus de trois millions à gagner moins de sept euros par heure, dans la restauration par exemple. Une récente étude montre par ailleurs que dans les branches où il existe un salaire minimum, celui-ci n’a pas été dommageable pour l’économie ce qui constitue la critique traditionnelle.
Angela Merkel se prépare, d’après la presse allemande, à abandonner à nouveau une vache sacrée du credo des conservateurs allemands. Une commission au sein du Parti chrétien-démocrate doit se mettre en place pour réfléchir à l’introduction du salaire minimum. Contrairement au modèle français où l’Etat en fixe le niveau, l’idée serait plutôt, conformément au modèle allemand, que les pouvoirs publics entérinent un niveau de salaire déterminé par les partenaires sociaux.
Nicolas Sarkozy ou l'impolitesse incarnée!
Lait d'Beu - Blogueuse associée | Dimanche 30 Octobre 2011 à 05:00 | Lu 4201 fois
Notre blogueuse associée Lait d'Beu pointe du doigt les mauvaises manières de notre président. En témoignent ses retards incessants aux réceptions officielles,et ses nombreux dérapages avec des politiques ou des journalistes. Lait d'Beu assimile notre président à un concentré de dénégation, de colère et de stupidité !

Capture d'écran Dailymotion - elysee - cc)
«Effet cigogne» : le «Teddy bear» offert par Angela Merkel suffira-t-il à calmer Nicolas Sarkozy ?
C‘est à se demander. D’ailleurs, il l’a reçu juste avant le sommet européen, ce qui n’a pas empêché le clash avec David Cameron… J’ai beau savoir que cet ours en peluche lui a été offert par la chancelière allemande à l’occasion de la naissance de sa fille, je n’ai pu m’empêcher de bien rigoler en apprenant qu’il l’avait arboré lors de la conférence de presse commune… De là à ce qu’il le considère comme son propre «doudou» porte chance selon le commentaire plein d’humour et de perspicacité d’un lecteur du Monde ! Il est trop tard : un «objet transitionnel» entre les mains d’un pervers polymorphe bloqué au stade anal à plus de 55 ans ne peut tout au plus que le renforcer dans sa mentalité magique.
C‘est à se demander. D’ailleurs, il l’a reçu juste avant le sommet européen, ce qui n’a pas empêché le clash avec David Cameron… J’ai beau savoir que cet ours en peluche lui a été offert par la chancelière allemande à l’occasion de la naissance de sa fille, je n’ai pu m’empêcher de bien rigoler en apprenant qu’il l’avait arboré lors de la conférence de presse commune… De là à ce qu’il le considère comme son propre «doudou» porte chance selon le commentaire plein d’humour et de perspicacité d’un lecteur du Monde ! Il est trop tard : un «objet transitionnel» entre les mains d’un pervers polymorphe bloqué au stade anal à plus de 55 ans ne peut tout au plus que le renforcer dans sa mentalité magique.
NICOLAS SARKOZY OU L'IMPOLITESSE INCARNÉE
Nicolas Sarkozy vient une fois de plus de récidiver à l’étranger dans l’étalage de ses mauvaises manières dont nous sommes coutumiers en France. Nous savions depuis belle heurette que Nicolas Sarkozy - l’UM/Politesse incarnée - n’avait aucune retenue à l’étranger : UM/Pinsortable autant qu’UM/Pinsupportable. Or donc, nulle surprise en découvrant ce titre du Monde « Vive passe d'armes entre Sarkozy et Cameron » (24 oct. 2011).
Auparavant, je signalerais toutefois l’article de d’Arnaud Le Parmentier, journaliste qui suit Nicolas Sarkozy pour Le Monde où il tient le blog «L’Elysée côte jardin» «Merkel offre un Teddy Bear à Sarkozy et tient une conférence presse avec lui» (23 oct. 2011) qui m’apprend qu’avant cette algarade, Nicolas Sarkozy s’était déjà distingué mercredi par son exquise politesse :
«Débarquant à Francfort, lors de la cérémonie d’adieu de Jean-Claude Trichet à la Banque centrale européenne (…) le président fend la foule avec ses gardes du corps, alors que les invités quittent l’ancien Opéra, l’Alte Oper, lieu des grandes réceptions à Francfort. Il y a toute l’Europe : Angela Merkel, Jean-Claude Trichet et son successeur Mario Draghi, la directrice du Fonds monétaire international Christine Lagarde ainsi que les responsables européens Herman Van Rompuy (conseil), Jose Manuel Barroso (Commission) et Jean-Claude Juncker (eurogroupe)»…
Arriver ainsi en retard à une réception très officielle - «l’exactitude est la politesse des rois» - me semble bien évidemment une preuve supplémentaire de son total manque d’éducation. Mais il y a mieux encore : à l’occasion d’une réunion semble-t-il informelle «Le ton monte notamment entre Jean-Claude Trichet et Nicolas Sarkozy, qui veut que le fonds européen de stabilité financière puisse recourir aux fonds de la BCE. Angela Merkel n’en veut pas non plus. Le désaccord est total»… UM/Pincapable de ne pas engueuler les personnes qui ne sont pas d’accord avec lui. Avec Merkel il n’ose pas - encore ? - il a bien trop besoin d’elle.
UNE CRISE QUI CONCERNE TOUTE L'EUROPE
Vous noterez avec moi que Nicolas Sarkozy ne peut s’empêcher de convoiter - voire de carrément piquer - l’argent qui ne lui appartient pas. En France, il est coutumier du fait : le 1 % patronal pour le logement, les fonds des HLM, le Fonds de réserve des retraites, etc. En n’ayant garde d’oublier nos poches : retournées !
Pour en revenir au dernier incident en date survenu à Bruxelles le 23 octobre 2011, Le Timesfaisant état d’une «altercation» mais sans en préciser les détails alors que selon le Daily Telegraph Nicolas Sarkozy aurait répliqué à David Cameron : «Nous en avons assez de vous entendre nous critiquer et nous dire ce que nous avons à faire». The Guardian - citant des sources diplomatiques - ajoute que Sarkozy aurait également répondu : «Vous dites détester l’euro, vous n’avez pas voulu le rejoindre et maintenant vous voulez vous ingérer dans nos réunions»…
Pour une fois, je ne saurais donner tort à David Cameron - de surcroît pris en tenailles par les eurosceptiques de son parti - qui exprime au demeurant le ras-le-bol des dirigeants des Etats non membres de la Zone euro, en ce sens qu’ils reprochent à leurs responsables - en n’ayant garde d’oublier Nicolas Sarkozy et Angela Merkel qui privilégient leurs intérêts (pourtant fort divergents : ils ne sont d’accord sur rien) - de prendre des décisions unilatérales sans les consulter alors que David Cameron affirme à juste titre que «La crise de la zone euro affecte toutes nos économies, y compris celle de la Grande-Bretagne» et qu’il faut bien entendu qu’elle soit réglée mais que «cela devient dangereux (…) s’ils prennent des décisions vitales pour les autres pays du marché unique, comme des décisions sur les services financiers, qui concernent tout le marché unique»…
DES DIFFICULTÉS À PARVENIR À UN ACCORD
Une occasion supplémentaire de m’amuser de Nicolas Sarkozy en découvrant tout à l’heure sur un Flash-actu du Figaro que Cameron sera présent au Sommet européen (24 oct. 2011) ainsi que les autres Etats européens non membres de la Zone euro, nonobstant l’hostilité de Nicolas Sarkozy qui estimait que seuls les 17 membres de la zone euro devaient participer à cette rencontre, selon le Daily Telegraph… Ce qui démontre à l’envi le peu de considération qui lui est accordée.
Va-t-il encore fanfaronner en dépit de la réalité, comme je l’avais déjà signalé : «Un assez large accord se dessine », annonce Sarkozy (23 oct. 2011) selon lequel «Aucune décision n’a encore été prise mais les travaux avancent entre Paris et Berlin»… Encore une fois le diagnostic est loin d’être partagé à en croire un autre Flash-Actu du Figaro «Merkel: "Encore beaucoup de problèmes " (26 oct. 2011).»
Difficultés notamment à parvenir à un accord - même si les grandes lignes sont tracées… encore faudrait-il qu’elles soient acceptées ! - et de nombreux blocages subsistent, notamment les banques créancières de la Grèce qui rechignent à accepter de manière volontaire une perte de plus de 50 %. Tu parles ! Elles ont mis tant d’ardeur et de constance à faire chuter la Grèce par leurs spéculations tous azimuts et l’on voudrait aujourd’hui qu’elles abandonnassent leur pactole ? Même sachant que ce n’est plus que monnaie de singe.
S’agissant de titres aussi spéculatifs qu’hasardeux de n’importe quelle société financière, l’on parlerait aux Etats-Unis de «Junk bonds» ou «obligations pourries» - «Junk» voulant dire «ordure» ce qui équivaut à «merde» chez nous. J’ai le parfait souvenir qu’après le krach boursier d’octobre 1987, c’était à qui pourrait s’en débarrasser. Le «papier grec» ne vaut guère mieux. S’il n’était "dématérialisé" tout au plus pourrait-il servir de PQ.
IMPOLITESSE DE SARKOZY : RAPIDE SURVOL DES ÉPISODES PRÉCÉDENTS
Je pense ne surprendre personne en affirmant que Nicolas Sarkozy est un «multirécidiviste notoire» en matière de mauvaises manières à l’égard de dirigeants européens. Je ne sais si vous avez suivi le film. Rapide survol des précédents épisodes qui ont été portés à notre connaissance par les gazettes. Inutile de dire que dans la presse étrangère cela ne rehaussa nullement l’image du président de la République que personne ne nous envie.
Acte 1
il avait déjà défrayé la chronique en avril 2009, jugeant - dix jours avant une visite officielle en Espagne ! - que José Luis Zapatero n’était pas «très intelligent». Propos sans doute off mais dûment rapportés, en dépit des démentis de l’Elysée. Il s’était attiré une volée de bois vert, non seulement en France mais plus encore dans la presse internationale comme en témoigne à l’envi un article de 20 minutes « Les commérages de Sarkozy épinglés par la presse international» (17 avr. 2009).
Acte 2
Lors d’un sommet européen à Bruxelles le 16 septembre 2009 Nicolas Sarkozy prit violemment à partie José Barroso, président de la Commission européenne et selon Le Monde «Roms : Sarkozy et Barroso auraient eu un «échange très violent » (16 sept. 2009). C’est le moins que l’on puisse en dire puisque selon un diplomate européen «Les éclats de voix étaient si forts qu’on entendait tout à l’autre bout du couloir»… Une belle «soufflante» donc, qui n’avait d’autre raison que la prise de position - fort justifiée à mon avis - de Violette Redings, commissaire européenne à la Justice qui avait osé comparer l’expulsion des Roms à la déportation des juifs. Elle s’est sans doute excusée par la suite - diplomatie exige - mais je suppose qu’elle n’en pensait pas moins. Moi non plus.
Nicolas Sarkozy aura beau prétendre que «la Commission a blessé la France», c’est nous, la France qui avons été blessés par la chasse aux Roms, les destructions sauvages de leurs camps de fortune et les expulsions massives, dignes de Vichy. Il s’est d’ailleurs attiré des critiques des catholiques, épiscopat compris et même de Benoït XVI… Le chanoine de Latran l'aura peut-être dans le dos si en 2012 une large part des chrétiens humanistes s’en souviennent.
Pour des raisons indépendantes de ma volonté, je ne puis en ce moment illustrer mes articles. Mais deux photos qui accompagnaient des articles sur le sujet sont plus que fendardes. Par le hasard de la photo de groupe, prise après cet incident, Nicolas Sarkozy est placé juste à la gauche de José Barroso. Sur la première, celui-baisse la tête et l'on voit qu'à l'évidence il se retient de rire cependant que Nicolas Sarkozy arbore son habituelle tronche des mauvais jours. Lèvres pincées et gonflées tout à la fois par une moue. Sur la seconde, José Barroso franchement rigolard est tourné vers une personne placée au-dessus de lui à qui il fait un signe de la main, Nicolas Sarkozy étant raide comme la justice, l'air particulièrement mauvais.
Acte 3
Il devait donc récidiver le 20 novembre 2010 lors d’un sommet de l’Otan à Lisbonne en s’en prenant quasi physiquement - il l’a proprement bousculé, la vidéo est formelle, je l’avais visionnée plusieurs fois à l’époque - à son homologue roumain Traian Basecu qui tentait de lui demander des explications sur le refus de la France de l’entrée de la Roumanie dans l’Espace de Schengen en raison à nouveau du problème des Roms - obsession sarkoïdale parmi beaucoup d’autres. Cela eu lieu lors de la réception des participants, juste avant la «photo de famille» !
Plutôt que celle d’un mariage nous penserions au rendez-vous chez le notaire pour une succession avec des héritiers mécontents et donc haineux. Sur la vidéo, l’on voit Berlusconi tenter de réconforter amicalement Basecu et faire avec le doigt sur la tempe, un geste fort significatif qui n’a besoin d’aucune traduction. Lire entre autres articles celui de France-soir(toujours disponible sur Internet) «Le président roumain s'embrouille avec Sarkozy et Berluscon i»(20 nov. 2011). En revanche, la vidéo de BFM-TV n’est plus en ligne.
Inutile de vous dire qu’à chaque fois que ces faits furent connus et firent bien entendu scandale, Nicolas Sarkozy et l’Elysée commencèrent comme à leur habitude par démentir les informations : il ne s’était absolument rien passé… A peine une explication «franche et virile» - comme les gnons et avoinées sous la mêlée - et autant de billevesées semblables par charrois entiers.
Tant pis pour eux, les faits sont têtus, aussi bien les preuves vidéos que les témoignages. Qui ne se souvient qu’après avoir traité un journaliste de «pédophile» - par ironie (mal placée) mais sachant bien qu’il ne l’était pas avait-il pris soin de préciser - Nicolas Sarkozy crut qu’après avoir exigé la destruction de la bande enregistrée par France 2 les choses en resteraient là. Je ne sais par quelle magie un enregistrement vidéo circula sur le web…
Ces démentis absurdes - quand je lis un titre : Nicolas Sarkozy ou l’Elysée, tel ou tel «dément» je ne sais si je dois l’interpréter comme verbe ou substantif - ont bien de quoi faire rigoler un cheval. J’ima-gine forcément Jolly Jumper s’esclaffant devant les dénégations risibles de Ma’ Dalton, les colères de Joë Dalton ou les stupidités d’Averell : Nicolas Sarkozy est un concentré de tout cela.
Le « petit garçon », comme l'avait qualifié le journaliste Poivre d'Arvoir en 2007, était de retour. Certes, il maîtrise mieux ses nerfs mais l'impatience et le narcissisme sont intactes. Ces derniers jours, il était enragé d'être incompris.
Nicolas Sarkozy avait besoin de nous montrer qu'il était le Boss, le Patron, le Capitaine. Cette semaine, la 234ème depuis son élection à l'Elysée, fut exemplaire de cette tentative de reconquête.
Le spectacle fut au rendez-vous, avec un sommet de crise et forcément nocturne, puis de la pédagogie télévisée sur-mesure le lendemain.
Nous n'avons rien compris. Sarkozy n'est pas candidat.
Nicolas Sarkozy est évidemmentcandidat à sa réélection. Il n'ose pas nous le dire. Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel serait obligé de comptabiliser ses prises de paroles dans le quota radiotélévisé de l'UMP. Hypocrite jusqu'en février prochain, notre Monarque laisse donc ses sbires s'exprimer. En petit comité, il peaufine ses arguments contre le candidat socialiste. « Il n'y a pas de France de Hollande (sic), alors qu'il y avait une France d'Aubry, un peu aigrie, revendicative, fonctionnarisée » aurait-il déclaré lundi dernier. Il a même « sa campagne dans la tête », « comme Balzac, qui préparait le plan détaillé de ses romans avant d'écrire ». Ses conseillers invoquent régulièrement l'exemple de François Mitterrand en 1988, entré tardivement en campagne. On commande aussi régulièrement des sondages, comme ce dernier, « qualitatif », sur comment mieux comprendre et séduire l'électorat parti au Front national. Nicolas Sarkozy dépense l'argent des contribuables pour une cause qui n'est que la sienne, sa survie après le 6 mai prochain.
Nous n'avons rien compris. Sarkozy était notre sauveur.
Des jours durant, ses conseillers ont travaillé les médias et l'opinion sur un improbable sommet européen de la dernière chance. Sans accord européen, nous allions tous disparaître, le monde allait sombrer. Ce serait la faillite générale, la confrontation tous azimuts et pourquoi pas la guerre. Rappelez-vous 1929 ! Jeudi soir, 24 heures après les faits, Sarkozy n'avait pas de termes assez forts et anxiogènes devant les deux journalistes ébahis qu'il avait choisis pour expliquer combien nous avions frôlé la catastrophe:
Il ne ressemblait pas à un Sauveur. Assis derrière un bureau vide et sans tiroir, Sarkozy contrôlait mal ses tics. Il se penchait à répétition, agitait ses mains, haussait les sourcils en cascade. On mesurait combien il devait prendre sur lui, forcer le sourire et garder sa hargne. Il voulait être C-R-É-D-I-B-L-E.
Sarkozy était notre Sauveur. Les Bourses étaient d'accord. La fin de semaine fut faste
Nous n'avons rien compris. Il n'y avait pas que la Grèce.
En juillet dernier, le « plan de l'avant-dernière chance » portait le Fond Européen de Stabilité Financière à 440 milliards d'euros, pour sauver une Grèce surendettée à 350 milliards. Il fallut attendre 3 mois pour que l'opération soit ratifiée dans chacun des 17 Etats membres de la zone euro. Le pseudo-leadership franco-allemand ne s'était pas pressé alors qu'il y avait urgence. Sarkozy était même parti en vacances. Il avait fini par revenir deux fois au mois d'août, dérangé entre deux ballades à vélo au Cap Nègre.
Depuis une semaine déjà, les tractations franco-allemandes s'étaient enlisées. Le sommet de dimanche fut reporté à mercredi. En fait, il ne s'agissait plus simplement de sauver la Grèce mais aussi l'Italie. Le roitelet italien du « Bunga Bunga » ne tenait pas ses promesses de rigueur. Il fut même moqué publiquement dimanche par Sarkozy et Merkel. La scène était indécente.
Berlusconi parle beaucoup mais agit peu, cela vous rappelle-t-il quelqu'un ?
En France, Nicolas Sarkozy craignait pour son Triple A. Jeudi soir à la télévision, aucun des deux journalistes n'osa l'interroger sur les doutes de l'agence Moody's à propos de la France. A Paris, les députés UMP se chamaillaient sur les rabots de niches fiscales et autres augmentations d'impôts. Ils votèrent le gel des prestations familiales jusqu'en avril prochain. Depuis 2007, Sarkozy a créé une bonne trentaine de taxes nouvelles. Formidable ! Certains UMPistes ont quelques doutes. Vendredi, Xavier Bertrand, le ministre du travail, avait lâché sur la réduction des indemnités journalières. Mercredi, il avait tenté d'expliqué que les entreprises compenseraient via leurs mutuelles. Funeste arnaque.
Nous avions trop compris. Les banques étaient encore sur son chemin.
Il était énervé, le Nicolas. Mercredi soir, le lobby bancaire a failli lui pourrir son sommet européen. Il fallut attendre 4 heures du matin pour faire une conférence de presse improbable. Les banques créditrices ne voulaient pas supporter seules et sans garantie l'effacement de la moitié de la dette grecque décidé par les dirigeants de l'eurozone (106 milliards d'euros). L'Europe est allée chercher la Chin e à la rescousse, pour porter son FESF à 1.000 milliards d'euros de prêts et garanties. La quote-part française sera de 100 milliards, cinq points de PIB, rien que cela. Et Sarkozy nous promit qu'avec les banques, cette fois-ci, les « bonus et rémunérations invraisemblables », c'était « terminé». La Banque de France interdira-t-elle enfin aux banques de distribuer des dividendes ?
Sarkozy nous enfume, mais nous le savons. Quatre ans que cela dure.
Jeudi soir, Nicolas Sarkozy joua donc au professeur à la télévision. Ce Sarko-Show fut un croisement de C'est Pas Sorcier et Combien ça coûte. Il avait mobilisé deux chaînes de télévision (TF1 et France 2), pour une heure et 15 minutes d'explications, de leçons et d'agacements publics. Face à lui, deux intervieweurs choisis par l'Elysée qui ne maîtrisaient pas leur sujet, Yves Calvi et Jean-Pierre Pernault. Quelques blogueurs politiques leur avaient préparé les questions qui fâchent, mais elles furent rarement posées. Calvi et Pernault ne relancèrent jamais quand Sarko répondait à côté. Notre Monarque ne voulait parler que son rôle de sauveur du monde, et de rien d'autres. Douze millions de personnes regardèrent l'émission, un score moyen pour les deux chaînes. Le public, d'après Médiamétrie, était essentiellement masculin et âgé. Comme dirait Jean-François Copé, quelque 54 millions de Français n'ont pas regardé Sarkozy jeudi soir.
Nous avions trop compris. Sarkozy avait un problème de crédibilité.
De cette heure et 15 minutes de monologue, on retint surtout que Sarkozy avait la trouille de son bilan. Il n'évoqua pas le chômage. Ce fut heureux. Les dernières statistiques, publiées trois jours avant, montraient combien la situation était grave. Il ne parla non plus des 500 milliards d'euros de dette publique supplémentaire de son quinquennat. Il loua la fiscalité allemande, son grand dada depuis deux ans, mais qu'a-t-il fait depuis 5 ans ?
Il resta également bien évasif sur quelques points toujours obscurs du plan européen: quelles contre-parties avait-il lâché aux banques et à la Chine ? Car la Chine, la plus grande dictature du monde, est devenue le premier créancier d'Etats imprévoyants. A force de simplifier le débat, Sarkozy omit de dévoiler quelquescroustillants détails de l'accord européen, comme celui-ci: dorénavant, chaque gouvernement de l'Union devra consulter ses voisins et la Commission « avant l’adoption de quelque réforme majeure économique ou budgétaire pouvant avoir un impact sur le reste de la zone euro ».
Nous avions trop compris. Sarkozy racontait n'importe quoi.
Les seules annonces furent le relèvement partiel de la TVA et l'abaissement de la prévision de croissance pour 2012. Avec quelques semaines de retard, le Monarque se ralliait au consensus général. Mais le Monarque reporta à plus tard les détails de l'inévitable seconde tranche d'austérité de 6 à 8 milliards d'euros. Courageux ... mais pas téméraire.
Notre Monarque « extrapola » souvent jusqu'à mentir. Ainsi sur les retraites, Sarkozy nous promit que « sa » réforme rapporterait 24 milliards d'euros chaque année au budget du pays. 24 milliards, c'est l'extrapolation gouvernementale ... dans 15 ans !
Sa rage sourde d'être incompris l'égarait. Il bafouilla une improbable explication sur les raisons de nos tourments. C'était la faute ... aux socialistes, avec leur fich passage à la retraite à 60 ans à l'aube des années 80 (« Invraisemblable » !) et leurs 35 heures vingt ans plus tard (Une « folie » !). Le même Sarkozy accusa les excès de la finance mondiale et la crise internationale tout en rappelant que la France depuis 2008 avait moins souffert que la plupart de ses voisins. Que fallait-il comprendre ? Que François Mitterrand et Lionel Jospin étaient responsables de la crise mondiale depuis 2008 ? Ou que le modèle social français nous avait protégé mieux qu'ailleurs ?
Ce jeudi soir devant le poste, on a bien rigolé.
C'était la faute des autres.
Quelle semaine !
Ami sarkozyste, où es-tu ?
Κάμερον: «Το Σίτι του Λονδίνου δέχεται συνεχείς επιθέσεις από τις Βρυξέλλες»

Το Σίτι του Λονδίνου δέχεται «συνεχείς επιθέσεις» από τις Βρυξέλλες των οποίων οι νέοι κανονισμοί τείνουν να αποδυναμώσουν το μεγαλύτερο χρηματοπιστωτικό κέντρο της Ευρώπης, δήλωσε ο βρετανός πρωθυπουργός Ντέιβιντ Κάμερον.
Μιλώντας σε βρετανούς δημοσιογράφους που τον συνοδεύουν στην 21η σύνοδο της Κοινοπολιτείας στο Περθ της Αυστραλίας, ο Κάμερον τόνισε ότι οφείλει να προασπίσει «τα βρετανικά συμφέροντα» έναντι των εταίρων του στην Ευρωπαϊκή Επιτροπή και των μελών της ευρωζώνης.
«Το Λονδίνο που είναι το κέντρο των χρηματοπιστωτικών υπηρεσιών στην Ευρώπη δέχεται μόνιμες επιθέσεις μέσω των κατευθυντήριων οδηγιών των Βρυξελλών», τόνισε σύμφωνα με δηλώσεις του που μετέδωσαν το βρετανικό δίκτυο BBC και η εφημερίδα Daily Telegraph. «Είναι ένα θέμα που προκαλεί ανησυχία. Ένα θέμα κύριου εθνικού συμφέροντος που πρέπει να προασπίσουμε».
Η ηγεσία του Σίτι έχει ανησυχήσει κυρίως μετά μια ρύθμιση για τα παράγωγα προϊόντα, των οποίων το μεγάλο μέρος των ευρωπαϊκών συναλλαγών πραγματοποιείται στο Λονδίνο.
Οι επικεφαλής του Σίτι αντιτίθενται επίσης στην επιβολή φόρου στις χρηματοπιστωτικές συναλλαγές που πρότεινε ο πρόεδρος της Ευρωπαϊκής Επιτροπής Ζοζέ Μανουέλ Μπαρόζο, πρόταση που έλαβε τη στήριξη της Γαλλίας και της Γερμανίας.
Για να ισχύσει ένας τέτοιου είδους φόρος θα χρειαστεί τη σύμφωνη γνώμη των 27 χωρών μελών της ΕΕ. Ωστόσο το Λονδίνο φοβάται στο εξής ότι μπορεί να υιοθετηθεί μόνο από τις χώρες της ευρωζώνης, κάτι που θα έπληττε τον όγκο των συναλλαγών στο Λονδίνο.
Το θέμα αυτό επισημάνθηκε στην επιστολή του συντηρητικού δημάρχου του Λονδίνου Μπόρις Τζόνσον προς τον Μπαρόζο, η οποία δημοσιοποιήθηκε την Πέμπτη.
«Ο φόρος αυτός θα καταφέρει πλήγμα στον χρηματοπιστωτικό τομέα, κυρίως στο Λονδίνο» και «θα αποδυναμώσει την ανταγωνιστικότητά του» έναντι της Γουόλ Στριτ και των μεγάλων ασιατικών αγορών, με «σοβαρές συνέπειες στην απασχόληση».
«Οι προτάσεις αυτές θα πρέπει να εγκαταλειφθούν άμεσα», εκτιμά ο Τζόνσον.
Το Σίτι του Λονδίνου απασχολεί περίπου 300.000 εργαζόμενους. Ωστόσο με την παρούσα κρίση αναμένεται να χαθούν 27.000 θέσεις εργασίας το 2011 και το 2012, σύμφωνα με πρόσφατη μελέτη του ινστιτούτου έρευνας CEBR.
http://www.democratie-socialis me.org/spip.php?article2495
L'accord du 26 octobre n'a fait que retarder l'échéance et n'a rien résolu des problèmes de fond qui taraudent l'UE : une monnaie sans Etat, un Etat sans budget digne de ce nom ; une Union de plus en plus antidémocratique, une Banque centrale accrochée à ses dogmes .......et enfin le refus de comprendre que "rassurer les marchés" n'est ni souhaitable, ni réalisable et mène tout droit à la catastrophe.
Un article à méditer !!!!!!!!

www.democratie-socialisme.org
L’accord du 26 octobre n’a fait que retarder l’échéance et n’a rien résolu des problèmes de fond qui taraudent l’Union européenne : une monnaie sans Etat ; un Etat sans budget digne de ce nom ; une Union de plus en plus antidémocratique ; une Banque centrale accrochée à ses dogmes ; le refus de c...
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