Euro: mercredi, promis, ce sera "apaisant"
Loin de rassurer, les Européens ont de nouveau donné le spectacle de leurs divisions : frictions au sein de la zone euro, et rébellion des dix pays non-membres de la monnaie unique, qui réclament voix au chapitre. A 8 h 30, le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a été convoqué par Angela Merkel et Nicola Sarkozy. Voir l’Italie prendre le chemin de la Grèce est le scénario cauchemar : la troisième économie européenne est plombée par près de 2 000 milliards d’euros de dette publique, et le Cavaliere n’a encore rien entrepris de sérieux pour la juguler, s’énervent Paris et Berlin, mais aussi la Banque centrale européenne. Ce fut «une discussion entre amis», a éludé la chancelière. Pour Sarkozy, Rome ne peut pas prétendre à la solidarité de ses partenaires sans entreprendre la cure de rigueur à laquelle l’Irlande, le Portugal et l’Espagne, sans parler de la Grèce, se sont déjà soumis : «Il faut des perspectives fermes et pas de simples engagements.»
Du scénario retenu pour la Grèce dépendra le montant de la recapitalisation nécessaire. On sait déjà que les banques européennes devront de toute façon monter d’ici à juin à un ratio de fonds propres durs de 9% (contre 5% actuellement). Il leur faudrait trouver 108 milliards d’euros (sur les marchés, en réduisant la taille de leur bilan ou en faisant appel aux fonds publics), mais tout dépend du scénario grec retenu et des risques de contagion. Enfin, si «l’effet de levier», dont sera doté le Fonds européen de stabilité financière (FESF) - fort d’une capacité de prêt de 440 milliards d’euros destinés à aider les pays en difficulté -, est acquis, son mode de fonctionnement ne l’est pas encore. La France a renoncé à demander la transformation du FESF en établissement financier ayant accès aux liquidités illimitées de la Banque centrale européenne, Berlin s’y opposant. Deux solutions sont sur la table, chacune donnant aux investisseurs l’assurance de récupérer une bonne partie de leur mise en cas de problème.
Heureusement, les cadeaux de naissance offerts à Giulia, la fille de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni, ont égayé la journée. «J’ai appelé immédiatement Carla pour lui dire qu’Angela nous avait offert un ours rigolo.» Cameron, lui, s’est fendu d’une couverture de laine rose tissée dans sa circonscription…
N.B.: article cosignée avec Nathalie Dubois paru ce matin dans Libération
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