Euro : Angela Merkel et Nicolas Sarkozy mettent en cause l’héritage
Mais qui sont donc ces (ir)responsables non nommés ? En 1981, ce sont Valéry Giscard d’Estaing et Helmut Schmidt qui ont exigé et obtenu l’adhésion de la Grèce à la CEE. En 1998, lorsque la décision de faire entrer l’Italie, le Portugal ou l’Espagne dans la zone euro est prise, Jacques Chirac cohabite avec Lionel Jospin et l’Allemagne est dirigée par le chrétien-démocrate Helmut Kohl. En octobre 1998, le social-démocrate Gerhard Schröder lui succède, mais il est trop tard pour changer quoi que ce soit en imaginant même que le SPD en ait eu la volonté, ce qui n’est pas le cas. La responsabilité de l’entrée de ces trois pays et surtout de l’Italie revient clairement à la gauche française. En 1997, elle en a fait un casus belli lors de la campagne électorale : pas question de faire l’euro sans Rome, clamait alors Lionel Jospin (Chirac, sans le clamer sur les toits, était sur la même ligne) qui ne voulait pas être le seul pays du sud dans un ensemble qui s’annonçait comme trop germanique et discipliné. Helmut Kohl, soucieux de faire l’euro, a donc accepté à contrecoeur le « club med », comme on l’appelait à l’époque.
Le couple Chirac-Schröder est aussi responsable du « relâchement » de la discipline budgétaire dénoncé par Sarkozy. Alors que leur pays était menacé de sanctions par la Commission pour cause de dérapage budgétaire, les deux hommes se sont entendus fin 2002 pour paralyser l’application du Pacte de stabilité et obtenir une réforme qui l’a en partie vidé de sa substance. A l’époque, la gauche française n’est plus aux affaires.
Mais, détail piquant, quand la réforme du Pacte est adoptée en mars 2005 par le Conseil européen, qui est ministre des finances de la France depuis un an ? Un certain Sarkozy Nicolas. Et qui est allé expliquer aux ministres des finances de la zone euro, en juillet 2007, que la France ne reviendrait pas à l’équilibre de ses comptes publics avant fin 2012 et non en 2010 comme promis par Chirac ? Un certain Nicolas Sarkozy, tout juste élu président de la République. Il y a une expression que j’aime beaucoup et qui résume bien ce bel exercice de mauvaise foi politicienne : quand on grimpe au cocotier, mieux vaut avoir la culotte propre.
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