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Σάββατο 3 Σεπτεμβρίου 2011


Rapport sur "la flottille de Gaza" peu favorable à la Turquie : Israël "tête de Turc" ?

Israël est-il "une tête de Turc" de son puissant voisin ? "La marche Turque" est-elle contrariée par ce Rapport ? S'agit-il d'un problème de fond ou de forme ? Vexation profonde ou réaction de façade ? Réaction destinée à sauver la face ou à modifier le rapport?

Telles sont :
- certaines des questions que l'on peut se poser (§ 3),
- après les réactions très vives du côté Turc et plus mesurées côté israélien (§ 2),
- consécutives à la publication du Rapport de l'ONU du vendredi 2 septembre 2011 relatif à l'assaut du 31 mai 2010 contre "la flottille pour Gaza"(§ 1) :

§ 1) En premier lieu, en ce qui concerne le Rapport de l'ONU du vendredi 2 septembre 2011 :

Vendredi 2 septembre 2011, est publié un rapport de l'ONU sur l'assaut israélien contre la "flottille pour Gaza", du 31 mai 2010, qui a coûté la vie à neuf personnes (dont 8 Turcs), dans lequel les rédacteurs invitent Ankara et Tel-Aviv à renouer des liens diplomatiques pleins et entiers, "raccommodant leurs relations dans l'intérêt de la stabilité au Moyen-Orient".

Le Rapport des Nations Unies est plutôt équilibré même s'il semble plus favorable à Israël qu'à la Turquie :

1. Pour ce qui est des dispositions en faveur de la position israélienne, le texte de l'ONU :

- reconnaît la légalité du blocus naval de Gaza,
- estime que le commando israélien a trouvé face à lui lors de l'assaut "une résistance violente et organisée de la part d'un groupe de passagers",- ajoute que la flottille, composée de six bateaux, "a agi de façon imprudente en essayant de forcer le blocus naval" mis en place autour de Gaza, un territoire palestinien contrôlé par le mouvement islamiste Hamas,
- invite Israël à exprimer"une déclaration appropriée de regret" pour ce raid et à verser des dédommagements aux familles des huit Turcs et de l'Américain d'origine turque tués lors de l'intervention, ainsi qu'aux blessés.

2. Pour ce qui est des dispositions en faveur des Turcs ou des Palestiniens, le Rapport :

- qualifie la riposte d'"excessive" et "déraisonnable", assurant que les pertes humaines sont inacceptables,
- indique en conclusion de l'enquête menée par l'ancien premier ministre néo-zélandais Geoffrey Palmer : "La décision d'Israël de prendre le contrôle des bateaux avec une telle force à grande distance de la zone du blocus et sans mise en garde préalable était excessive et déraisonnable",

3. Les auteurs du rapport ont souligné qu'ils ont dû se contenter des informations fournies par Israël et la Turquie et qu'en conséquence il ne peut être considéré comme définitif, et dont la publication a été reportée plusieurs fois cette année afin de permettre à Israël et à la Turquie de réduire leurs divergences, sera soumis au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans les prochains jours.


§ 2) En deuxième lieu, les réponses au rapport de l'ONU des 2 protagonistes ont été nettement différentes :

1. la Turquie a indiqué, en réponse, vendredi 2 et samedi 3 septembre 2011 :


- qu'elle expulsait l'ambassadeur d'Israël et suspendait tous ses accords militaires avec le pays, où elle réduit ses représentations diplomatiques,
- que la Turquie allait engager"des poursuites en justice contre les soldats israéliens et tous les autres officiels responsables des crimes commis et mettra en œuvre ce sujet avec détermination",
- que si Israël continuait à refuser de "présenter ses excuses" pour l'abordage, les "rapports bilatéraux se détérioreraient davantage" (selon le chef de la diplomatie turque, Ahmet Dayutoglu).

2. En réponse à la Turquie et à l'ONU, le Gouvernement israélien : 

- "exprime à nouveau ses regrets pour les pertes en vies humaines, mais ne s'excuse pas pour cette opération. Israël, comme tout autre pays, a le droit légitime de se défendre",
- accepte avec des "réserves ponctuelles" le rapport de l'ONU sur cette opération (réserves relatives à un usage de la force qui serait "excessif et déraisonnable" par l'armée israélienne),
- considère que"Les soldats israéliens ont été agressés par des dizaines de militants violents de l'organisation [turque] IHH qui étaient armés de couteaux, de barres de fer. Les soldats ont été contraints de se défendre", a martelé le gouvernement israélien.
- s'est dit prêt à exprimer ses regrets et à verser des fonds "à titre humanitaire" aux parents des victimes, mais a refusé de s'excuser pour ne pas exposer ses soldats à des poursuites judiciaires,
reconnaît l'importance historique des relations entre les peuples juif et turc et a fait des tentatives ces dernières semaines pour les maintenir en espérant que sera trouvé un moyen de surmonter les divergences".

§ 3) En troisième lieu, que penser de ce Rapport de l'Onu du 2 septembre 2011 et des réactions suscitées :

- qu'il donne raison à Israël sur un plan juridique et à la Turquie sur le plan des conséquences humaines,
- qu'un pays de 90 millions d'habitants n'accepte pas d'être montré du doigt par les Nations Unies, face à un pays de 7 millions de personnes,
- que les protestations Turques sont destinés à impressionner Ban Ki-moon pour qu'il modifie ou adoucisse les termes à l'encontre de la Turquie ou en faveur d'Israël,
- que la Turquie veut retrouver son honneur qu'elle considère, à tort, comme malmené par le Rapport de l'ONU du 2 septembre 2011,
- qu'il s'agit de sauver la face en interne (8 turcs étant morts dans l'opération),
- qu'il s'agit de se présenter en externe comme la victime offensée : puisque je proteste, je suis innocent,
- que la Turquie a bien compris qu'elle s'était fourvoyée dans une opération politique qui n'avait rien d'humanitaire, puisqu'elle n'a pas autorisé l'accostage des bateaux dans ses ports, lors de la 2è opération de la flottille pour Gaza (qui s'est installée dans des ports Grecs, sans grand succès),
- qu'Ankarra "montre les dents" pour que "la marche Turque", commencée avec la chute de Moubarak en janvier 2011 et qui continue avec l'effacement de l'influence Syrienne, Libyenne et Iranienne, ne soit pas entravée,
- que l'ancien Empire Ottoman (surnommé « l'homme malade de l'Europe » par le Tsar russe Nicolas 1er, en 1853, lors d'une conversation avec l'ambassadeur d'Angleterre) veut devenir l'homme fort de la Méditerranée.

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