DSK ravive la rivalité Hollande-Aubry
Mots clés : DSK, Primaire PS, Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry, François Hollande
Par Nicolas Barotte, François-Xavier BourmaudPublié Réactions (38)
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François Hollande, Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry,en 2007. Dimanche,sur TF1, l'ancien directeur du FMI a confirmé l'existence d'un pacte entre eux deux.Crédits photo : ERIC FEFERBERG/AFP
La maire de Lille récuse l'idée, martelée par les proches de Hollande, qu'elle serait candidate par défaut.

Si Aubry a regardé l'intervention télévisée de son ami Dominique, elle assure n'avoir vu aucune mise en cause personnelle de sa part. «La décision n'avait pas été prise. Le moment venu, j'ai pris ma propre décision. Maintenant, si la question est de savoir si nous avons travaillé ensemble, c'est oui. Est-ce que la décision était prise ? C'est non», a-t-elle tranché. Voilà la ligne de défense que relaient les soutiens de la maire de Lille, comme David Assouline. «Il y avait une discussion à plusieurs, Dominique, Martine mais aussi Bertrand Delanoë et Laurent Fabius. Avant le 14 mai, Dominique était aussi très préoccupé par la situation internationale, la crise grecque, les révolutions arabes…», assure le sénateur de Paris.
Pour elle, c'est quand même une sorte de retour à la case départ: à la fin du printemps dernier, la question de son envie d'être candidate lui était constamment posée… Ses adversaires ont relancé la machine dimanche soir sans beaucoup hésiter.
Bataille du décryptage
Pour l'ancien ministre Michel Sapin, proche de François Hollande, la «seule information» dans l'intervention de l'ancien patron du FMI était sa volonté d'être effectivement candidat. «Il était nécessaire de le souligner», explique-t-il avec malice. Alors cette intervention est «sûrement un élément perturbateur» dans la campagne de la primaire, observe-t-il, «mais pas de la même manière pour tout le monde». Jeudi dernier, Hollande, lui-même, y avait fait une allusion lors du débat entre candidats. «Si Dominique Strauss-Kahn avait été candidat, j'aurais été là», avait-il lancé sans jeter un regard à Martine Aubry. Ancien proche de DSK et aujourd'hui coordinateur de la campagne de Hollande, Pierre Moscovici est à peine moins sévère. «DSK voulait rendre un service à Martine Aubry» en soulignant leur amitié. «Ça s'est retourné contre elle.»C'est là où la bataille du décryptage commence. «S'il y avait un pacte, c'est que les deux reconnaissaient des qualités à l'autre», a expliqué lundi le lieutenant de DSK, Jean-Christophe Cambadélis, au «Talk Orange-Le Figaro» en conseillant aux adversaires d'Aubry de «sortir de la cour de récréation». Le député de Paris insiste sur le côté positif des propos de DSK. «Il n'a cité que Martine Aubry comme amie…» Quant à savoir si le sort du pacte était scellé… un autre répond: «DSK n'a pas dit qu'il était candidat, mais qu'il en avait envie», nuance Olivier Dussopt. La décision n'était pas prise, selon lui. Le doute était cependant faible.
Dans l'entourage de Martine Aubry, d'autres ont quand même du mal à digérer l'irruption de DSK dans la primaire. «Le mot pacte est un peu malheureux», soupire un proche de Martine Aubry. Il aurait préféré de DSK une autre formulation. «Il aurait dû dire accord», admet un proche de l'ancien patron du FMI.
À trois mois du premier tour, le climat de la primaire se tend. Entre les deux camps, les coups se font plus durs. «Il faut dire les choses cash», promet un partisan d'Aubry. Réponse à distance d'un proche de Hollande: «Personne n'a l'intention de se laisser faire.»

Par Nicolas Barotte
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