Le monde s'inquiète
du blocage européen
Mots clés : Crise De L'euro, BRUXELLES, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, BCE
Par Jean-Jacques MevelPublié Réactions (28)
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Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker (au centre), entouré du ministre néerlandais des Finances, Jan Kees De Jager (à gauche), et de son homologue allemand, Wolfgang Schäuble (à droite), vendredi à Bruxelles. Crédits photo : Virginia Mayo/AP
Les États-Unis, comme la Chine, ont manifesté vendredi leur agacement de voir l'Europe peiner à trouver une solution à la crise de sa dette. Une pression pas anodine à la veille de réunions cruciales ce week-end.

L'impasse, avant un double sommet de l'euro dimanche et mercredi, commence à inquiéter le reste du monde. «L'impact à l'extérieur est désastreux (…) Nous ne donnons pas vraiment l'exemple d'un leadership qui fonctionne», a lancé le chef de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, avant de présider un premier huis clos des ministres des Finances vendredi après-midi.
Impatiences chinoises et américaines
Washington et surtout Pékin sonnent l'alarme. La direction chinoise n'a pas apprécié l'annulation d'un sommet prévu mardi à Tianjin avec les dirigeants européens, pour cause de conclaves répétés à Bruxelles. Le premier ministre Wen Jiabao a demandé à l'UE «une réforme fondamentale» de ses finances et de sa politique budgétaire, selon l'agence officielle Chine nouvelle. «Cela nécessite un courage politique et une détermination hors pair», a-t-il ajouté, comme s'il en doutait.L'Administration américaine, intervenue auprès des Européens à chaque tournant de la crise, a manifesté elle aussi son impatience. Barack Obama s'est entretenu par vidéoconférence avec Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et le premier ministre britannique David Cameron dans la nuit de jeudi à vendredi. D'après la Maison-Blanche, le président américain insiste pour qu'une réponse européenne à la crise soit effectivement mise en œuvre avant le prochain sommet du G20 à Cannes, le 3 novembre.
Différend franco-allemand
Démultiplier la puissance de feu du FESF, le fonds de sauvetage des pays en difficulté, est l'arme essentielle de la zone euro pour relever ses deux autres défis: réduire le fardeau d'une dette écrasante sur les épaules de 11 millions de Grecs et persuader les banques de muscler leurs fonds propres, afin de surmonter les turbulences du marché. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont d'accord sur ce diagnostic. Mais la France, inquiète pour son déficit budgétaire et un précieux «triple AAA», préférerait puiser dans les caisses européennes existantes, à commencer par la BCE.L'Allemagne, aussi sensible à la séparation des pouvoirs qu'aux risques d'inflation, refuse tout ce qui ressemble à une sortie de crise grâce à la planche à billets européenne. Vendredi, Paris et Berlin campaient toujours «sur des positions extrêmement différentes», regrettait un responsable européen. L'inflexibilité d'Angela Merkel, attestée dès mercredi lors d'un tête-à-tête avec Nicolas Sarkozy à Francfort, a produit son effet. La Commission européenne et une bonne partie des pays de l'euro font déjà une croix sur une implication directe de la BCE aux côtés du FESF. Pour contourner l'obstacle, les experts européens travaillaient vendredi à une «nouvelle palette» d'instruments, y compris un recours accru au FMI, déjà sollicité à chaque étape de la crise.
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