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Grèce: lourdes pertes en vue pour les banques
Elles devront accepter une décote d’«au moins 50%» de leurs créances, contre... 21% décidé le 21 juillet, estiment les ministres des finances de la zone euro.
168 commentairesJean-Claude Juncker, président de l'eurogroupe, et Christine Lagarde, directrice générale du FMI (© AFP Georges Gobet)
Les banques créancières de la Grèce vont devoir accepter des pertes «substantielles» dans le cadre du nouveau plan de sauvetage du pays appelé à être largement remanié face à la détérioration de la situation grecque, ont prévenu samedi les ministres européens des Finances. Lors d’une réunion vendredi soir des grands argentiers de la seule zone euro, «nous nous sommes mis d’accord pour dire que nous devions avoir une augmentation substantielle de la contribution des banques» au sauvetage de la Grèce, sous forme d’une dépréciation de leurs créances, a indiqué leur chef de file, Jean-Claude Juncker.
Il a ainsi confirmé des informations qui avaient été données vendredi soir de sources diplomatiques. Selon ces sources, les ministres se sont concrètement entendus pour négocier avec les banques une décote d’«au moins 50%», contre un objectif de 21% décidé le 21 juillet avec le secteur bancaire. Ils ont ainsi entériné de facto les conclusions d’un rapport d’experts qui leur a été remis par la troïka des bailleurs des fonds de la Grèce (Europe et FMI). Le document estime qu’il faut une décote de 50 ou 60% pour espérer stabiliser la Grèce sans avoir à augmenter dans des proportions gigantesques le montant des prêts internationaux qui lui ont déjà été promis.
Le deuxième plan de sauvetage périmé...
Une «décote» est le terme financier employé à propos de la dépréciation de la valeur des prêts contractés par des créanciers, dans ce cas les banques privées et fonds d’investissements qui détiennent de la dette publique grecque. Avec une décote de 50% du secteur privé, le deuxième programme de soutien financier public promis le 21 juillet à la Grèce devrait toutefois être encore légèrement revu à la hausse avec des prêts publics (Europe et FMI) de 114 milliards d’euros, contre 109 milliards d’euros programmés à l’époque. Pour maintenir l’enveloppe de 109 milliards d’euros inchangée, il faudrait porter la décote à 60%, selon les calculs des experts.
En tout état de cause le deuxième plan de sauvetage de fin juillet, venant après le premier d’un montant de 110 milliards d’euros décidé au printemps 2010, va devoir être réaménagé. «Il est assez clair que nous avons besoin d’une décote substantielle sur la dette grecque», a aussi déclaré samedi le ministre suédois des Finances, Anders Borg à son arrivée à Bruxelles à une réunion avec ses collègues de toute l’Union européenne.
«On va maintenant travailler sur un nouveau plan grec et dans ce nouveau plan c’est vrai qu’il y a un effort substantiel de la Grèce à nouveau, il y a un effort des Etats européens et il faudra aussi un effort du secteur privé», a estimé de son côté son homologue belge, Didier Reynders. Reste à savoir si les banques, qui ont jusqu’ici traîné des pieds pour remettre au pot, accepteront un arrangement négocié ne passant pas par un défaut de paiement de la Grèce dit «désordonné», lourd de conséquences. «C’est une négociation qui s’entame», a dit Reynders.
En contrepartie de l’effort demandé sur les créances grecques, il est prévu de recapitaliser les banques européennes à hauteur de près de 100 milliards d’euros. Le sujet était samedi à l’ordre du jour de la réunion ministérielle, avant une rencontre dans la soirée entre le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel puis le sommet européen de dimanche.
(Source: AFP)
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