Hollande attend la parole de DSK
Mots clés : Primaire PS, Présidentielle, Grand Jury, François Hollande, Dominique Strauss-Kahn, Dsk, Ségolène Royal, Affaire DSK
Par Nicolas BarotteMis à jour | publié Réactions (48)
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François Hollande, dimanche, au «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI». (Crédits photo : C. Doutre / Abacapress)

Sa légitimité est intacte : «Chacun peut avoir son opinion [sur DSK], mais une chose est sûre : sa compétence en matière financière, en matière internationale, est plutôt cherchée et reconnue.» Donc il pourrait rentrer dans un gouvernement ? «Je n'ai pas dit cela», corrige François Hollande. «Ça dépend de lui. Je ne veux pas ici composer un gouvernement.» Donc c'est non… Dominique Strauss-Kahn «fait partie des voix qu'on veut entendre», nuance le député de Corrèze. En tout cas, il s'attend à une expression publique de son ancien rival : «S'il ne s'exprimait pas, nul ne le comprendrait.»
Favori de la primaire, François Hollande tient à ne se fâcher avec personne. Pourtant Martine Aubry ou Ségolène Royal ne se sont pas privées pour le critiquer… «Je n'entends pas. J'ai cette qualité», a répondu le député de Corrèze. «J'avance.» Même quand on évoque devant lui les propos de Ségolène Royal sur l'endettement record de la Corrèze, il ironise : «Vous avez vu comment elle va à ma défense ?», lance-t-il en observant que la dette du département relevait de la majorité UMP, qu'il a battue en 2008.
François Hollande, l'homme de la synthèse au PS, est prêt à la mansuétude s'il est désigné. «Je suis presque sur un chemin de croix : je pardonne, je pardonne, je pardonne. Mais si c'est pour aller au Ciel, je suis prêt à tous les sacrifices», plaisante-t-il. Il ne veut «rien faire qui puisse dégrader le climat».
François Hollande voudrait aussi avancer ses propositions, plutôt que commenter les aléas de la primaire ou de l'actualité. Le candidat a rappelé les axes forts de son projet : notamment le «contrat de génération» en direction des jeunes et des seniors, ou l'engagement de revenir à l'équilibre budgétaire dans cinq ans. Pour lui, le plan Fillon pour lutter contre la crise n'est pas à la hauteur. «On dit que la situation est très grave et c'est un rapiéçage, un bricolage qui va être proposé aux Français», a-t-il critiqué. Pour le député de Corrèze, la suppression de «cadeaux fiscaux» permettra de financer le projet du PS. «Faire un plan de recrutement dans l'enseignement, c'est de l'ordre de 500 millions d'euros. Ai-je besoin de dire combien a coûté la baisse de la TVA dans la restauration», a-t-il notamment déclaré à propos de l'embauche de professeurs.
Mais pas question de voter la règle d'or, inscrivant dans la Constitution la limitation des déficits. Pendant la campagne présidentielle, «il y a un chemin qui sera proposé», a-t-il expliqué. C'est à ce moment-là que se jouera le débat. Au même moment, sur BFM, Ségolène Royal promettait d'inscrire la règle si elle était élue. «Pourquoi ne pas la voter aujourd'hui ? Parce que ce serait totalement immoral», a-t-elle expliqué. «Vous comprendriez qu'en fin de mandat un président qui a jeté l'argent des Français par les fenêtres en donnant des cadeaux fiscaux aux plus riches puisse se repeindre comme cela en bon gestionnaire ?» Entre socialistes, la concurrence est là.
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Par Nicolas Barotte
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