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Παρασκευή 2 Σεπτεμβρίου 2011


L'affaire Bettencourt entre dans la campagne 2012

Tefy Andriamanana - Marianne | Vendredi 2 Septembre 2011 à 05:01 | Lu 3652 fois

Après les accusations de la juge Prévost-Desprez et le récit de l'infirmière qui évoquait des menaces de mort, Le Monde dénonce une affaire d'état : pour connaître les interlocuteurs d'un journaliste de sa rédaction, les autorités sont sortis du cadre légal.



Boule puante de la gauche ou manipulation du pouvoir ? Chacun a sa lecture des derniers rebondissements de l’affaire Bettencourt. Le témoignage de la juge Prévost-Desprezdans Sarko m’a tuer (par Fabrice Lhomme et Gérard Davet du Monde) sur la remise d'argent liquide au futur chef de l'Etat puis son démenti  par l'infirmière de Liliane Bettencourt paru dans Marianne ont agité le monde politique ces derniers temps.

Et la Une du Monde daté du 2 septembre n'a fait que renforcer le doute  sur les pressions politiques derrière l’affaire Bettencourt. Le quotidien, dans un article signé… Fabrice Lhomme, affirme que les factures détaillées de… Gérard Davet ont bien été visées par la DCRI en dehors de tout cadre légal. Il s' agissait à l'époque de savoir qui informait les journaliste du Monde qui publiait des informations sur l'affaire Bettencourt, et notamment les politiques que finançait la milliardaire. L'Elysée s'étaii à ce moment-là ému des fuites ayant conduit aux scoops publiés dans la presse. La DCRI a donc demandé et obtenu de la société Orange les factures téléphoniques détaillées liées au téléphone portable de Gérard Davet. Claude Guéant  a confirmé ces informations, mais ces actes étaient justifiés pour le ministre de l’Intérieur : « Il s'agissait de rechercher l'auteur de la divulgation à l'intérieur de l'administration de procédures judiciaires, ce qui est tout à fait scandaleux», a-t-il dit sur France Info. Drôle de défense : selon Guéant, les fonctionnaires trop bavards seraient-ils aussi dangereux que des terroristes islamistes ? En réalité, la procédure pourrait bien inquiété Bernard Squarcini, le patron de la DCRI et Frédéric Péchenard, le directeur de la police nationale.

Mais peu importe les scandales, pour la droite, les accusations à l'encontre de Nicolas Sarkozy relèvent de la boule puante venant de la gauche. Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, a dénoncé « la politique de l'ordure ». « C'est une opération politicienne et je regrette que certains leaders socialistes aient mis les mains dans le cambouis », a-t-il dit sur RTL. Laurent Wauquiez, ministre des Affaires européennes, a lui parlé d’« une triple faute éthique ». Il a fustigé « une juge qui rapporte des propos qui datent d'un an, qui auraient été donnés à sa greffière par un témoin qui, moins de 24 heures plus tard, dément ce qui a été dit » ainsi qu’«un journaliste qui avoue ne même pas avoir croisé ses sources » et « des politiques qui reprennent tout ça comme si de rien n'était pendant 24 heures ».

« LA POLITIQUE DE L'ORDURE » POUR JUPPÉ

A gauche, on frappe aussi, mais dans le sens inverse. Le député PS Pierre Moscovici, réagissant après les révélations de Marianne, a dénoncé un « système de pressions », également rapporté par l'infirmière et conforté par la Une duMonde : « Ce qui m'a frappé, c'est autre chose, c'est qu'il y ait sans arrêt de la part de Nicolas Sarkozy une pression sur les gens qui gênent, sur la justice, sur certains témoins, sur les médias ». 

De leur côté, Martine Aubry et Arnaud Montebourg, candidats à la primaire, se sont mis d’accord pour l’ouverture d’une enquête. « Quand une allégation se retrouve sur la place publique, une nouvelle enquête doit avoir lieu », a déclaré la Maire de Lille. Pour Montebourg, « il est nécessaire que la justice ouvre ses investigations sur la foi de déclarations sérieuses ». 

Dominique de Villepin, symbole des martyrs du sarkozysme, a lui aussi réagi au scoop deMarianne et a dit se « méfier des révélations sensationnelles démenties le jour même ou le lendemain ». « Ce qui est vrai, c'est que Nicolas Sarkozy est tenace et que, quand il a un ennemi, il le lui fait savoir », a-t-il déclaré sur France Inter, n’oubliant pas l’affaire Clearstream.Et l’ex-Premier ministre a lui aussi demandé une enquête : « S'il y a matière, que la justice fasse son travail, s'il n'y a pas de problème, qu'on tourne la page ».

Mais une information judiciaire a déjà été ouverte pour financement politique illégal. L’enquête a été confiée aux juges bordelais Gentil, Noël et Ramontaxo. Les différents volets de l’affaire Bettencourt avaient été délocalisés de Nanterre à Bordeaux en novembre 2010 au vu de l’ambiance délétère entre le procureur Courroye et la juge Prévost-Desprez. Cette dernière pourrait d’ailleurs être auditionnée par les juges d’instruction.

AUBRY VEUT UNE ENQUÊTE... QUI EXISTE DÉJÀ

Les journalistes sont aussi sur la sellette. Mais pour Fabrice Lhomme, co-auteur du livre, le témoignage de l’infirmière ne remet pas en cause son travail et relance la thèse des pressions politiques : « Si certains y voient un démenti, j'y vois plutôt une confirmation de ce que nous avançons dans le livre, c'est-à-dire le climat de peur mis en place pour dissuader les gens de parler. Les témoins de l'affaire Bettencourt qui disposaient d'informations compromettantes pour Nicolas Sarkozy, ont été soumis à une pression infernale ».

Plus encore, ce sont les liaisons dangereuses entre justice, politique et médias qui ont été pointées du doigt dans cette polémique. Le pouvoir tentant de faire « fuiter » telle ou telle affaire pour déstabiliser un adversaire. Sur France Inter,  la députée PS Aurélie Fillipetti a dénoncé le fait qu’une plainte pour violences contre son ex-compagnon s’était retrouvée peu après dans Le Figaro : « Je suis sortie du commissariat à 22h00, à 6h00 du matin, c’était dans Le Figaro ». Elle a accusé le Préfet de police de Paris de faire remonter à l’Elysée « les infos les plus croustillantes » sur les procédures en cours. La charge de Fillipetti est justifiée, mais beaucop d'affaires concernant le pouvoir sont aussi fuitées dans des journaux d'opposition.

Chaque camp politique essaie donc de tirer avantage des révélations autour de l’affaire Bettencourt. L'affaire Bettencourt est en train de rentrer dans la campagne 2012. Mais l'opposition n' pas grand chose à y perdre tandis que le clan Sarkozy devra enrayer un terrible soupçon : le ministre de l'Intérieur et se police ont-t-il, oui
ou non cherché par tous les moyens à étouffer une enquête qui pouvait remonter jusqu'au Président ?

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