Συνολικές προβολές σελίδας

Παρασκευή 2 Σεπτεμβρίου 2011




02/09 | 07:00 | Trhierry Drilhon et Samuel Rouvillois4commentaires

DE THIERRY DRILHON ET SAMUEL ROUVILLOIS

Pour une Union européenne des diplômes

ECRIT PAR
Trhierry Drilhon
  
Samuel Rouvillois
A l'heure où l'on ne parle que de la crise économique grecque et de la survie de l'euro, les étudiants et jeunes diplômés européens nous montrent à quel point l'Union européenne est, pour eux, beaucoup plus qu'un concept ou un idéal : c'est leur terrain d'existence, leur écosystème.
Ayant grandi dans un environnement où se rendre à Londres est devenu aussi simple et naturel que de prendre le métro, où non seulement l'anglais est devenu omniprésent mais où le multilinguisme est en passe de le devenir, où étudier à l'étranger est devenu la norme et où la recherche d'emploi se décline à l'échelle d'un continent, il n'est plus envisageable, dans leur esprit, que l'Europe soit autre chose que cet espace ouvert dans lequel ils sont libres de grandir, d'évoluer, de partager, de se mouvoir et de s'émouvoir.
Mais cette intégration de l'Europe à leur vie quotidienne se heurte désormais à une double absence : celle de véritables références collectives et effectives, et celle d'un modèle éducatif européen unifié, normalisé, accessible à tous les unissant par-delà les frontières : un « Erasmus universel » en quelque sorte.
Creuset de richesses culturelles, l'Europe souffre à la fois d'une diversité qui n'arrive pas à trouver son unité de sens et de barrières persistantes quand il s'agit d'éducation que les jeunes ressentent comme des contradictions criantes : Erasme avait appris le grec à Paris, étudié en Angleterre, était devenu docteur en théologie à Bologne avant d'enseigner à Louvain. Pas besoin à l'époque de remplir de fastidieux formulaires pour obtenir une équivalence de diplôme, de recueillir des crédits de transfert ou d'espérer une reconnaissance académique élusive.
Il devient dès lors impératif d'avancer vers la simplification de la reconnaissance des diplômes au niveau européen et d'insister sur la mise en évidence d'un socle de valeurs communes pour enfin dépasser l'Europe des nations et aller vers l'Europe des peuples.
Nos étudiants sont attachés aux symboles identitaires de l'Union que sont son drapeau, son hymne et sa monnaie. Malheureusement, ces symboles manquent singulièrement d'humanité à force de vouloir être consensuels et incapables de signifier de manière effective notre fraternité commune. Titulaires de diplômes européens, reconnus comme tels dans le monde entier, qu'ils aient été obtenus à Paris, Berlin, Nicosie ou Vilnius, nos diplômés incarneront l'Europe et deviendront un symbole vivant du nouveau souffle européen. Ils en seront les ambassadeurs à l'étranger, les preuves vivantes d'un renouveau de cette intelligence et de cette créativité en réseau qui caractérise la « fratrie européenne ».
Riche de ses différences, de ses diversités, du génie méditerranéen à l'âme slave en passant par le pragmatisme anglo-saxon, l'Europe, en adoptant un système diplômant unique et en favorisant de véritables réseaux interpersonnels, renforcera son rôle de formidable vivier de compétences. Elle redeviendra le pôle d'attractivité et de savoir dont Erasme fut l'incarnation. Elle deviendra notre maison.

Δεν υπάρχουν σχόλια:

Δημοσίευση σχολίου

Σημείωση: Μόνο ένα μέλος αυτού του ιστολογίου μπορεί να αναρτήσει σχόλιο.