L'OTAN ne veut pas précipiter la fin de sa mission en Libye
LEMONDE.FR avec AFP | 06.10.11 | 12h14
Les ministres de la défense de l'OTAN, réunis jeudi 6 octobre à Bruxelles, sont déterminés à poursuivre les opérations en Libye jusqu'à la fin des derniers combats entre Libyens, même si le rythme des frappes aériennes a fortement baissé ces dernières semaines. Six mois après son lancement, la mission "Protecteur unifié" est "proche de la fin", a affirmé Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l'OTAN. Mais il s'est bien gardé de fixer un calendrier précis pour le retrait.
Les stratèges de l'alliance militaire occidentale scrutent particulièrement la situation à Syrte, où les troupes du Conseil national de transition (CNT) se heurtent depuis des semaines à une forte résistance des combattants fidèles à Mouammar Kadhafi, repliés dans le centre-ville. "Syrte est extrêmement symbolique", a observé jeudi le ministre de la défense français, Gérard Longuet.
"IMPACT PSYCHOLOGIQUE"
Mais les forces de l'OTAN ne peuvent guère y intervenir, en l'absence de soldats au sol. "Les frappes aériennes ne sont pas les bons outils" dans un environnement urbain, a expliqué un responsable militaire. "Un tireur sur un toit, ce n'est pas vraiment une cible" pour un avion de chasse. De ce fait, les appareils de l'alliance n'ont quasiment effectué aucune frappe ces derniers jours sur Syrte et ses environs, volant surtout pour des missions de surveillance. "Même sans frappes, le fait que nous continuions les vols a un impact psychologique pour les deux parties", a indiqué un diplomate.
LA FIN DE L'OPÉRATION "PAS LIÉE AU SORT DE KADHAFI"
Présent à Bruxelles, le secrétaire à la défense américain, Leon Panetta, a estimé que les combats au sol étaient encore trop intenses pour permettre à l'OTAN deplier bagage. M. Rasmussen a précisé que la décision de mettre fin à la mission serait prise en concertation avec l'ONU et le CNT. "Nous allons examiner avec attention la situation et, en particulier, la capacité du CNT à protéger efficacement la population civile, a-t-il expliqué. Le risque est que nous partions et que, le lendemain, il y ait un massacre, ce qui serait un échec pour nous.".
M. Rasmussen a réitéré que la fin de l'opération n'était "pas liée au sort du colonel Kadhafi", qui reste introuvable et pourrait se cacher dans le sud de la Libye. "La disparition de Kadhafi de la scène est importante mais pas suffisante", a estimé pour sa part Gérard Longuet.
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