États-Unis : 2012, casse-tête des républicains
À treize mois de la présidentielle, le paysage s'éclaircit côté conservateur, après le renoncement de l'égérie Sarah Palin. Problème : aucun des prétendants ne soulève l'enthousiasme.
Barack Obama, président d'un seul mandat ? Les chroniqueurs américains le comparent volontiers à l'infortuné Jimmy Carter, écrasé dans les urnes par l'énergique Ronald Reagan, en 1980, après quatre années à la Maison-Blanche. Obama et Carter ont des points communs, tel ce Nobel de la paix décerné tardivement au premier, et prématurément au second.
Plus sérieux pour Obama : comme au tournant des années 1980, le chômage élevé (plus de 9 %, dans un pays habitué au plein emploi) joue contre le sortant. 52 % des Américains désapprouvent l'action du Président, selon la moyenne des sondages établie par RealClearPolitics; 49 % affirment déjà qu'ils voteront contre lui.
Manque un Ronald Reagan
2012 serait donc l'année des républicains. Problème : ils n'ont pas de Reagan sous la main. À trois mois du début des primaires ¯ en janvier dans le Nevada ¯ la course à l'investiture tient de la débandade.
Après le fondamentaliste chrétien Mike Huckabee et l'ambitieux gouverneur du New Jersey Chris Christie, l'égérie populiste Sarah Palin a déclaré forfait, mercredi. L'ex-gouverneur de l'Alaska, colistière de John McCain, en 2008, privilégie « Dieu et (sa) famille »... et son juteux contrat de chroniqueuse sur la chaîne FoxNews.
Sauf surprise, le paysage est donc planté. Et les éclopés déjà nombreux : Michelle Bachmann, l'autre égérie du mouvement populiste Tea Party, et New Gingrich, un ancien président de la Chambre, ont vu leur staff de campagne démissionner quelques jours après s'être déclarés. Ils plafonnent à 8 % d'intentions de vote.
Trois candidats surnagent. En tête (17 %), le multi-millionnaire mormon Mitt Romney, 64 ans, met en avant sa réussite dans les affaires. Sur le papier, seul ce modéré battrait Obama (46 % contre 42 % selon un récent sondage). Mais lorsqu'il était gouverneur du Massachusetts, il porta une réforme de l'assurance-maladie proche de celle instaurée par Obama, contre laquelle le Tea Party a lancé une fatwa.
Son challenger le plus sérieux, Rick Perry, 61 ans, a démarré en trombe, en septembre. Mais le très conservateur gouverneur du Texas multiplie les boulettes. Il s'est aliéné un électorat clé : les retraités, dont il veut revoir les pensions. Il pointe désormais à cinq longueurs. Signe de l'atonie, seul l'improbable Herman Cain, 65 ans, fait jeu égal avec Romney. Cet homme d'affaires noir de Ge orgie, patron deGodfathers Pizza, avoue n'avoir « aucune idée » de la conduite à tenir en Afghanistan.
Pour l'analyste Roger Simon, du site Politico, cette faiblesse de l'offre républicaine fait qu'il n'y a qu'un favori pour la présidentielle : Obama.
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