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Σάββατο 1 Οκτωβρίου 2011


Dupont-Aignan:«Avec Sarkozy, une France à droite va élire un président de gauche»

Propos recueillis par Laureline Dupont - Marianne | Vendredi 30 Septembre 2011 à 12:01 | Lu 6113 fois

Pour le député-maire de Yerres, la droite va droit dans le mur en refusant d'envisager une alternative à la candidature Sarkozy. Quant aux rares bonnes âmes qui se dévouent pour tenter d'incarner un recours, comme Jean-Louis Borloo, elles manquent de crédibilité. NDA en est convaincu, le recours, le seul, le vrai, c'est lui.



Marianne : La droite vient d’essuyer une énième défaite électorale en perdant le Sénat dimanche 25 septembre, comment expliquez-vous cette nouvelle débâcle ?

Nicolas Dupont-Aignan : Cinq élections, cinq défaites, c’est le grand chelem de la défaite électorale ! Parce qu’ils gouvernent contre le peuple et en le méprisant.

Vous avez le sentiment que votre message est entendu ?

Les électeurs m’entendent et même les grands électeurs modérés, certains diront conservateurs, m’entendent. Les élus UMP sont dans un phénomène de déni de réalité très intéressant. Ils ont asséché la droite française. Ils n’ont plus de leader, plus de défense immunitaire, c’est la secte du temple Sarkozy. 

Pourtant, aujourd’hui, des voix commencent à s’élever pour remettre en question la légitimité de la candidature Sarkozy.

Ils se réveillent tard, ils sont aujourd’hui en train de critiquer comme je le faisais il y a trois ans. La question ce n’est pas de critiquer mais de savoir qui peut se présenter à la place de Nicolas Sarkozy. C’est la seule question qui vaille, le reste c’est de la littérature. 

Les noms d’Alain Juppé et de François Fillon sont évoqués par certains membres de la majorité…

Ils ne peuvent pas car ils ont lié leur sort à Sarkozy, c’est la vampirisation générale. Si Fillon avait eu le courage de démissionner après les élections régionales, il aurait peut-être pu devenir un recours. Mais il n’a pas bougé. Quant à Juppé, pour qu’il soit un recours il faut qu’il le veuille, et qu’il exprime une politique différente. Il a deux problèmes : un problème de forme et un problème de fond. Sur la forme, Juppé peut très bien incarner une alternative, sur le fond, il partage la même politique économique et sociale que le chef de l’Etat. Ils sont tous coincés, même Bayrou, Borloo, Villepin, ils sont en désaccord avec la forme mais ils adhèrent aux fondamentaux de la politique menée. Ils ne peuvent pas construire une alternative crédible par rapport à l’opinion publique.

Quelles seront, selon vous, les conséquences de cette résignation d’une partie de la droite ?

Je serai le seul candidat alternatif sérieux. Les moutons qui suivent le mouton chef qui va vers le précipice tomberont de la falaise. Le drame c’est que la droite ne va pas se morceler, ils vont continuer à se rassembler, autour de Nicolas Sarkozy.

Mais des courants émergent de manière assez saillante au sein de l’UMP, la Droite sociale, la Droite populaire…

La Droite populaire fait ce qu’elle aurait du faire il y a quatre ans. C’est de l’alibi, ils ne présentent pas un candidat à la présidentielle qui va proposer une autre politique. Ils se contentent de dire qu’il faut construire plus de places de prison, mais ils ne s’expriment pas sur la ligne structurelle, la mondialisation, le protectionnisme, le contrôle des banques, rien.
Fillon a eu le mérite d’être clair : « Nous sommes là pour sauver l’euro, sauver l’euro c’est sauver l’Europe, sauver l’Europe c’est s’aligner sur l’Allemagne et mettre la retraite à 67 ans. »C’est un discours pétainiste qu’on n’avait plus entendu depuis Vichy. La ligne de fracture c’est celle là, et pas une autre. S’ils n’ont plus que ça, ça fait 20-25% des voix. Fillon veut incarner le père la rigueur avant la défaite.

Quel avenir post 2012 peut espérer la droite ?

Tout dépend de qui sera président de la République. Une chose est sûre, il y aura une recomposition de la droite autour des lignes de fond. D’un côté, les européistes, libéraux, seront partisans de la fusion avec l’Allemagne selon le principe du « plus on souffre, plus on est heureux », et de l’autre, ceux qui défendent la patrie, la nation, la République se rassembleront. Le tout est de savoir qui prendra le leadership. Si la gauche gagne, cette recomposition sera plus vite. Avec Sarkozy tout est possible, une France majoritairement à droite s’apprête à élire un président de gauche.

Retrouvez notre enquête samedi dans le numéro 754 de Marianne

Dupont-Aignan:«Avec Sarkozy, une France à droite va élire un président de gauche»

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