Συνολικές προβολές σελίδας

Τρίτη 13 Σεπτεμβρίου 2011


Banques, assurances : que risquons-nous ?

Des mécanismes solides existent pour garantir dépôts bancaires et assurances-vie, à condition qu'un tsunami de panique ne déferle pas

Banques, assurances : que risquons-nous ?
La chute des Bourses européennes, a pris hier des allures vertigineuses. Le CAC 40 a ainsi perdu jusqu'à 5 % en cours de séance pour finir à - 4,04 %, la plupart des grands marchés du Vieux Continent subissant des coups de torchon comparables. Accéléré par les craintes croissantes de récession, ce mouvement de panique a pour cibles principales les valeurs bancaires. BNP Paribas, le Crédit agricole et la Société générale ont respectivement chuté de 12,3 %, 10,6 % et 10,7 %. Depuis le début de l'année, les deux premières ont perdu près de la moitié de leur valeur boursière, et la Société générale, 61 %.
Ces ventes massives de titres bancaires traduisent sans doute pour l'essentiel la défiance des investisseurs, qui s'inquiètent, entre autres, du risque désormais réel de défaut massif de l'État grec et d'une possible contagion de ce phénomène à des dettes souveraines d'économies plus importantes.
Dans ce contexte, certains ménages sont amenés à se poser la question de la sécurité de leurs dépôts et de leur épargne, tandis que les banques reviennent sur la sellette. Les grandes lignes du dossier peuvent se résumer ainsi.
1 Nos économies sont-elles en lieu sûr ?
Des dispositions légales existent pour garantir une partie au moins des dépôts et des placements des clients des banques et des compagnies d'assurances.
Les dépôts bancaires proprement dits (comptes courants, comptes sur livrets, etc.) sont en principe garantis jusqu'à concurrence de 100 000 euros par détenteur de compte et par établissement. Concrètement, si les deux conjoints d'un ménage disposent chacun de deux comptes de 100 000 euros dans des établissements distincts, et si leur banque fait faillite, ils peuvent en théorie être chacun intégralement remboursé.
Pour les comptes titres (PEA...) gérés par les banques, la garantie s'élève à 70 000 euros pour les comptes proprement dits (sicav...) et au même montant pour les espèces logées dans ces comptes. Mais, dans ce dernier cas, les sommes sont prises en compte dans le plafond des dépôts bancaires garantis (100 000 euros).
Quant à l'assurance-vie, pour les fonds en euros, qui représentent la majorité des avoirs, le capital de départ et les intérêts capitalisés depuis l'ouverture sont légalement acquis.
2 Des mécanismes protecteurs
Ces diverses garanties reposent sur des bases relativement solides. Pour ce qui est des dépôts bancaires, le Fonds de garantie, alimenté par des cotisations des banques, a aujourd'hui 2 milliards d'euros sous la main et peut, le cas échéant, lever des contributions supplémentaires.
Dans le domaine de l'assurance de personnes, un fonds relativement comparable à celui qui existe pour les banques garantit jusqu'à 70 000 euros pour les assurances-vie et 90 000 euros pour l'assurance-décès.
A priori, comme le souligne Olivier Héreil, directeur des investissements chez Cardif (groupe BNP Paribas), des verrous importants existent notamment en matière d'assurance-vie en euros. Les gestionnaires sont contraints de provisionner des réserves, d'affecter la grande majorité des sommes collectées à des placements obligataires, théoriquement plus sûrs que les actions. Et l'Autorité de contrôle prudentiel, organisme de tutelle des banques et des assurances, veille en principe au grain.
3 En cas de malheur…
À première vue, le système semble à même de faire face à des tempêtes d'une certaine force. Reste à savoir si un tsunami de défiance et de crise ne pourrait pas avoir raison de certaines digues.
Dans le registre du pire, plusieurs scénarios, éventuellement cumulables, peuvent s'imaginer. L'extension des défauts sur les dettes souveraines à l'Espagne et à l'Italie pourrait peut-être peser sur l'équilibre des régimes d'assurance-vie, qui détiennent en général beaucoup plus de titres de ces pays que d'obligations grecques. Un phénomène de panique chez les détenteurs d'assurance-vie, comme d'ailleurs chez les déposants bancaires, risquerait d'amener l'État à intervenir et à aggraver ainsi la situation financière. Mais, à ce jour, on en est loin.
4 Sombre période
Au-delà des risques pour l'instant relativement minimes de catastrophe générale, les événements de ces derniers jours ont tout de même de très lourdes conséquences. En matière d'épargne, les détenteurs d'actions ou d'assurances-vie en unités de compte (à capital non garanti, contrairement aux formules en euros) risquent d'attendre longtemps avant de compenser les pertes qu'ils subissent, s'ils les compensent. Plus grave : une rechute dans la récession, à laquelle une raréfaction du crédit bancaire pourrait contribuer, n'est désormais plus à exclure, avec toutes les incidences à redouter sur un chômage déjà trop fort. Les banques, qui ont joué un grand rôle dans la crise de 2007-2009, et qui sont loin d'être revenues sur tous leurs errements du passé, ont une grande part de responsabilité. Mais les États, qui étaient jadis intervenus pour apaiser l'incendie qu'elles avaient déclenché, ne sauraient être exonérés du nouvel épisode de cette crise, qui doit beaucoup à la gestion chaotique de la zone euro.
emploi · crise de la dette · sondages

Δεν υπάρχουν σχόλια:

Δημοσίευση σχολίου

Σημείωση: Μόνο ένα μέλος αυτού του ιστολογίου μπορεί να αναρτήσει σχόλιο.