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Πέμπτη 1 Μαρτίου 2012

01 MARS 2012 La crise de la zone euro fait une pause Jean Quatremer

La pause dans la crise de la zone euro se confirme jour après jour, au grand soulagement des chefs d’État et de gouvernement qui se réunissent jeudi et vendredi. De fait, depuis décembre dernier, les marchés semblent enfin se calmer, après deux ans de folie qui ont mis les pays de la périphérie à genoux. Aujourd’hui, les taux d’intérêt de l’Italie et de l’Espagne sont repassés sous les 5 %, ce qui éloigne les risques de contagion. Les Dix-sept auraient-ils finalement réussi à trouver, après de multiples tâtonnements, la martingale à même de les rassurer ?



Une martingale qui se compose d’une série d’innovations qui vont profondément modifier la gouvernance de la zone euro : un traité « sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire » (TSCG), conclu le 30 janvier et qui sera signé solennellement ce vendredi, dans lequel les États s’engagent à respecter la discipline budgétaire et à coordonner leurs politiques économiques, un Mécanisme européen de stabilité (MES), véritable « FMI européen » en cours de ratification, une Banque centrale européenne (BCE) qui inonde les banques de liquidités bon marché (529,53 milliards d’euros à 1 % sur 3 ans, hier, après 489 milliards aux mêmes conditions en décembre, soit 1000 milliards d’euros) afin de relancer le crédit interbancaire et aux entreprises, une dette grecque en voie de restructuration, des plans de redressement qui fonctionnent en Irlande, au Portugal, en Italie…


Mais l’accalmie est encore fragile. Non seulement la Grèce est loin d’être sortie d’affaire, même si les marchés ont enfin admis que la situation de ce pays était particulière, mais la situation espagnole se dégrade : le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a annoncé mardi que son déficit budgétaire pour 2011 serait finalement de 8,51 % au lieu des 6 % attendus… L’effort pour atteindre 4,4 % de déficit pour 2012 s’annonce colossal, pour ne pas dire impossible. L’Irlande vient, de son côté, d’annoncer qu’elle organiserait un référendum à haut risque sur le TSCG, ce qui, en cas de rejet, risque de le fragiliser gravement, d’autant que le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, a annoncé son intention de le renégocier. Enfin, Berlin se fait tirer l’oreille pour augmenter la force de frappe du MES de 500 à 750 milliards d’euros comme le lui demandent ses partenaires, le FMI et le G20. Le sommet de la zone euro qui devait suivre, vendredi, le conseil européen à vingt-sept, a d’ailleurs été annulé. Une nouvelle réunion sera donc organisée avant la fin du mois de mars, après la ratification par l’Allemagne du MES, pour en discuter.

Autant dire que la zone euro pourrait de nouveau trébucher, ses problèmes structurels étant loin d’être réglés et la récession actuelle risquant de rendre particulièrement difficile l’assainissement de ses finances. Rappelons que le chômage touche désormais 25 millions de personnes dans l'Union européenne... La pose actuelle dans la crise ne doit donc pas être interprétée comme la fin des problèmes et inciter les gouvernements à relâcher leur marche forcée vers davantage d’intégration.

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