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Σάββατο 10 Δεκεμβρίου 2011


 
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Chroniques

Samedi 10 Dιcembre 2011
Rιforme des traitιs : Les marchιs vont-ils se calmer ? Rien n’est moins sϋr…

La rιforme des traitιs dιcidιe ΰ Bruxelles va-t-elle enfin constituer la panacιe doit permettre aux marchιs de se calmer ? L’ambiance ces derniθres semaines a ιtι complθtement irrationnelle. Alors que le prιsident franηais et la chanceliθre allemande ont fonctionnι main dans la main afin d’apporter une rιponse crιdible et durable ΰ la crise, les fameuses et si puissantes agences de notation n'ont guθre apportι de crιdit ΰ cette dιmarche.
[Patrick Martin-Genier]
La pression des agences de notation

Quelque jours avant la rιunion du conseil europιen des chefs d’Etat et de gouvernement, les agences de notation mettaient la France et l’ensemble des pays europιens sous pression les mettant quasiment en demeure d’accorder leurs violons afin de se donner les moyens de rιsoudre la crise de la dette en Europe et profιrant des menaces graves de rιtrogradation de leur note.

Les agences se sont ainsi ιrigιes en quasi gouvernements-bis investis de pouvoirs exceptionnels, comme des plιnipotentiaires ΰ la place des diplomates et experts gouvernementaux, comme si les pratiques dιmocratiques ιtaient destinιes ΰ s’effacer face aux exigences de ces instituts…La veille mκme du conseil europιen, ces derniers dιgradaient la note de plusieurs grandes banques franηaises.

Une baisse de la note, et aprθs ?

On pourra s’interroger sur la responsabilitι que portent ces instituts dans l’affolement des marchιs financiers. Suffit-il de faire des analyses macro-ιconomiques et financiθres dans son bureau sans prendre de risque et jeter ainsi le discrιdit tant sur les banques et les Etats qui tentent par tous les moyens de trouver une solution ΰ la crise ?

Si les consιquences dune dιgradation de la note d’un Etat ou d’une banque peuvent avoir des consιquences, notamment sur les taux d’intιrκt pratiquιs, force est de constater que l’ιconomie rιelle doit de toute faηon continuer ΰ fonctionner ; Les banques continuent ΰ faire des profits financiers, les entreprises continuent ΰ produire et exporter, les consommateurs continuent ΰ consommer mκme s’ils vont finir par consommer moins…

Les Etats-Unis se sont eux ιgalement habituιs ΰ vivre dans le cadre d’une note dιgradιe. L’essentiel est que les efforts rιalisιs soient visibles et suffisamment crιdibles pour afficher une rιelle dιtermination ΰ aller de l’avant sur la voie des rιformes.

Ces rιformes justement que les ιtats et la France ont commencι ΰ engager notamment en ce qui concerne l’βge de dιpart ΰ la retraite, la marginalisation croissante des 35 heures, la rιduction de la dette publique. Cela ne suffit pas ? Certes, mais laissons aux ιtats qui vivent selon un mode dιmocratique, le temps de s’adapter.

Des risques de dιstabilisation ?

Il ne faut en effet pas oublier les peuples qui vont κtres durement affectιs par les mesures drastiques entreprises et il ne s’agit pas de faire comme si les salariιs, les consommateurs et autres acteurs ιconomiques seraient ιternellement rιsignιs ΰ tous les sacrifices.

D’ici ΰ imaginer des ιmeutes, il y a un pas. Une dιpκche rιcente d’une agence de presse faisait ιtat d’un colloque qui se tenait ΰ Washington au moment mκme oω se rιunissait ΰ Bruxelles le conseil europιen des chefs d’Etat et de gouvernement. Il s’agissait d’analyser les risques stratιgiques dans lesquels les Etats-Unis pourraient κtre amenιs ΰ intervenir. Un « haut gradι » amιricain, en rιalitι rien que moins qu’un gιnιral, s’inquiιtait ouvertement des risques que l’implosion de l’euro pourrait engendrer sur la sιcuritι des Etats-Unis. Nous ne savions pas que des militaires amιricains examinaient ΰ la loupe l’ιvolution de la situation en Europe…

L’accord Merkel-Sarkozy entιrinι

Bref, quoi qu’il en soit, le rιsultat obtenu ΰ Bruxelles ne comporte absolument aucune surprise. Les termes de l’accord Markel-Sarkozy ont ιtι pour ainsi dire entιrinιs par tous les pays de l’Union europιenne, c’est-ΰ-dire le principe d’une rιforme des traitιs devant κtre finalisιe avant la fin du mois de mars, la « rθgle d’or budgιtaire » ιtant quant ΰ elle reportιe aprθs l’ιlection prιsidentielle…

La Grande-Bretagne va donc rester en dehors. Une fois de plus ιvidemment. Malgrι l’attrait que reprιsente ce pays, la Grande-Bretagne n’a jamais ιtι europιenne ; ou plutτt elle ne l’a ιtι de faηon constante que pour dιfendre ses intιrκts. Cette position n’a pas variι depuis cinquante ans et mκme Edward Heath qui fit entrer la Grande-Bretagne dans l’Europe, ne le fit pas sans κtre dιnuι d’arriθre-pensιes…

David Cameron ne fait rien d’autre que s’inscrire dans la lignιe des Premiers ministres conservateurs eurosceptiques et ΰ dire vrai assez mιprisants vis-ΰ-vis d’autres pays, notamment de la France et de l’Union europιenne en gιnιral. Dans ces conditions, il ne faut pas s’ιtonner qu’un « clash » soit intervenu entre le prιsident franηais et le Premier ministre britannique parti de Londres et arrivι ΰ Bruxelles en jurant tant devant les membres de la chambre des communes que devant les journalistes massιs devant le bβtiment du conseil des ministres, qu’il ne ferait que dιfendre les intιrκts britanniques.

Dans ces conditions en effet, il n’existait aucune marge de manœuvre pour ce pays qui compte essentiellement sur ses services financiers de la City pour assurer sa suprιmatie sur l’Europe.

En rιalitι et comme tous ses prιdιcesseurs, David Cameron aimerait bien la dilution de l’Europe dans une grande zone de libre-ιchange. Le premier discours qu’il fit ΰ l’ιtranger fut le discours en Turquie afin de plaider pour l’adhιsion de ce pays ΰ l’Union europιenne sans prise en compte des critθres poses par le processus d’adhιsion…

La Grande-Bretagne restera donc en dehors mais ne pourra en aucun cas prιtendre ΰ un leadership encore moins ΰ une influence significative sur le cours des dιcisions des Etats.

Mais comment la Grande-Bretagne pourrait-elle κtre europιenne ? Rιcemment un journaliste du Daily Telegraph interviewι sur Skynews, a passι son temps ΰ « dιmolir » Bruxelles en affirmant sans ambages que l’Union europιenne n’ιtait pas dιmocratique, dιcrivant presque une dictature…C’est hιlas peu ou prou l’opinion des Britanniques sur les institutions europιennes….

Reste donc ΰ attendre la rιaction des marchιs. Si les notes de l’Union europιenne et celle de la France sont tout de mκme dιgradιes, il faudra faire avec et l’ιconomie ne s’arrκtera pas de fonctionner. La vie deviendra simplement plus difficile pour les salariιs et les familles qui devront faire de nouveaux sacrifices quitte ΰ porter un coup fatal ΰ la consommation et aboutir ΰ la spirale vicieuse rιcession-dιflation…

Patrick Martin-Genier est maξtre de confιrence ΰ l’Institut d’ιtudes politiques de Paris, spιcialiste des questions europιennes

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