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La pression des agences de notation Quelque jours avant la rιunion du conseil europιen des chefs dEtat et de gouvernement, les agences de notation mettaient la France et lensemble des pays europιens sous pression les mettant quasiment en demeure daccorder leurs violons afin de se donner les moyens de rιsoudre la crise de la dette en Europe et profιrant des menaces graves de rιtrogradation de leur note. Les agences se sont ainsi ιrigιes en quasi gouvernements-bis investis de pouvoirs exceptionnels, comme des plιnipotentiaires ΰ la place des diplomates et experts gouvernementaux, comme si les pratiques dιmocratiques ιtaient destinιes ΰ seffacer face aux exigences de ces instituts La veille mκme du conseil europιen, ces derniers dιgradaient la note de plusieurs grandes banques franηaises. Une baisse de la note, et aprθs ? On pourra sinterroger sur la responsabilitι que portent ces instituts dans laffolement des marchιs financiers. Suffit-il de faire des analyses macro-ιconomiques et financiθres dans son bureau sans prendre de risque et jeter ainsi le discrιdit tant sur les banques et les Etats qui tentent par tous les moyens de trouver une solution ΰ la crise ? Si les consιquences dune dιgradation de la note dun Etat ou dune banque peuvent avoir des consιquences, notamment sur les taux dintιrκt pratiquιs, force est de constater que lιconomie rιelle doit de toute faηon continuer ΰ fonctionner ; Les banques continuent ΰ faire des profits financiers, les entreprises continuent ΰ produire et exporter, les consommateurs continuent ΰ consommer mκme sils vont finir par consommer moins Les Etats-Unis se sont eux ιgalement habituιs ΰ vivre dans le cadre dune note dιgradιe. Lessentiel est que les efforts rιalisιs soient visibles et suffisamment crιdibles pour afficher une rιelle dιtermination ΰ aller de lavant sur la voie des rιformes. Ces rιformes justement que les ιtats et la France ont commencι ΰ engager notamment en ce qui concerne lβge de dιpart ΰ la retraite, la marginalisation croissante des 35 heures, la rιduction de la dette publique. Cela ne suffit pas ? Certes, mais laissons aux ιtats qui vivent selon un mode dιmocratique, le temps de sadapter. Des risques de dιstabilisation ? Il ne faut en effet pas oublier les peuples qui vont κtres durement affectιs par les mesures drastiques entreprises et il ne sagit pas de faire comme si les salariιs, les consommateurs et autres acteurs ιconomiques seraient ιternellement rιsignιs ΰ tous les sacrifices. Dici ΰ imaginer des ιmeutes, il y a un pas. Une dιpκche rιcente dune agence de presse faisait ιtat dun colloque qui se tenait ΰ Washington au moment mκme oω se rιunissait ΰ Bruxelles le conseil europιen des chefs dEtat et de gouvernement. Il sagissait danalyser les risques stratιgiques dans lesquels les Etats-Unis pourraient κtre amenιs ΰ intervenir. Un « haut gradι » amιricain, en rιalitι rien que moins quun gιnιral, sinquiιtait ouvertement des risques que limplosion de leuro pourrait engendrer sur la sιcuritι des Etats-Unis. Nous ne savions pas que des militaires amιricains examinaient ΰ la loupe lιvolution de la situation en Europe Laccord Merkel-Sarkozy entιrinι Bref, quoi quil en soit, le rιsultat obtenu ΰ Bruxelles ne comporte absolument aucune surprise. Les termes de laccord Markel-Sarkozy ont ιtι pour ainsi dire entιrinιs par tous les pays de lUnion europιenne, cest-ΰ-dire le principe dune rιforme des traitιs devant κtre finalisιe avant la fin du mois de mars, la « rθgle dor budgιtaire » ιtant quant ΰ elle reportιe aprθs lιlection prιsidentielle La Grande-Bretagne va donc rester en dehors. Une fois de plus ιvidemment. Malgrι lattrait que reprιsente ce pays, la Grande-Bretagne na jamais ιtι europιenne ; ou plutτt elle ne la ιtι de faηon constante que pour dιfendre ses intιrκts. Cette position na pas variι depuis cinquante ans et mκme Edward Heath qui fit entrer la Grande-Bretagne dans lEurope, ne le fit pas sans κtre dιnuι darriθre-pensιes David Cameron ne fait rien dautre que sinscrire dans la lignιe des Premiers ministres conservateurs eurosceptiques et ΰ dire vrai assez mιprisants vis-ΰ-vis dautres pays, notamment de la France et de lUnion europιenne en gιnιral. Dans ces conditions, il ne faut pas sιtonner quun « clash » soit intervenu entre le prιsident franηais et le Premier ministre britannique parti de Londres et arrivι ΰ Bruxelles en jurant tant devant les membres de la chambre des communes que devant les journalistes massιs devant le bβtiment du conseil des ministres, quil ne ferait que dιfendre les intιrκts britanniques. Dans ces conditions en effet, il nexistait aucune marge de manuvre pour ce pays qui compte essentiellement sur ses services financiers de la City pour assurer sa suprιmatie sur lEurope. En rιalitι et comme tous ses prιdιcesseurs, David Cameron aimerait bien la dilution de lEurope dans une grande zone de libre-ιchange. Le premier discours quil fit ΰ lιtranger fut le discours en Turquie afin de plaider pour ladhιsion de ce pays ΰ lUnion europιenne sans prise en compte des critθres poses par le processus dadhιsion La Grande-Bretagne restera donc en dehors mais ne pourra en aucun cas prιtendre ΰ un leadership encore moins ΰ une influence significative sur le cours des dιcisions des Etats. Mais comment la Grande-Bretagne pourrait-elle κtre europιenne ? Rιcemment un journaliste du Daily Telegraph interviewι sur Skynews, a passι son temps ΰ « dιmolir » Bruxelles en affirmant sans ambages que lUnion europιenne nιtait pas dιmocratique, dιcrivant presque une dictature Cest hιlas peu ou prou lopinion des Britanniques sur les institutions europιennes . Reste donc ΰ attendre la rιaction des marchιs. Si les notes de lUnion europιenne et celle de la France sont tout de mκme dιgradιes, il faudra faire avec et lιconomie ne sarrκtera pas de fonctionner. La vie deviendra simplement plus difficile pour les salariιs et les familles qui devront faire de nouveaux sacrifices quitte ΰ porter un coup fatal ΰ la consommation et aboutir ΰ la spirale vicieuse rιcession-dιflation
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L'ECONOMIE MONDIALE EST UN ENSEMBLE UNIQUE,PSYCHOSOMATIQUE. AUSTÉRITÉ VIATIQUE VERS LA CROISSANCE POUR L'OCCIDENT. Η ΠΑΓΚΟΣΜΙΑ ΟΙΚΟΝΟΜΙΑ ΕΙΝΑΙ ΕΝΑ ΕΝΙΑΙΟ ΣΥΝΟΛΟ,ΨΥΧΟΣΩΜΑΤΙΚΟ.Η ΛΙΤΟΤΗΤΑ ΕΙΝΑΙ Ο ΔΡΟΜΟΣ ΓΙΑ ΤΗΝ ΑΝΑΠΤΥΞΗ ΤΗΣ ΔΥΣΗΣ
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Σάββατο 10 Δεκεμβρίου 2011
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