L'agence de notation financière a entamé un processus de surveillance de la note qu'elle attribue aux emprunts d'Etat de la France. La perte du « triple A » non seulement bousculera le débat démocratique en pleine élection présidentielle, mais surtout risque d'enclencher un processus récessif très violent.
L’agence Moody’s a décidé de passer sous revue pendant trois mois la note Aaa ( la meilleure possible) qu’elle attribue à la dette publique française. Au bout de cette période, elle pourrait placer la France sous surveillance (négative). Encore un délai variable de quelques mois à deux ans, et la France pourrait perdre son « Triple A », et voir le service de la dette augmenter très rapidement. Cet événement était attendu, et même annoncé le 3 juillet dans Marianne (le magazine) qui énonçait le scénario d’une campagne électorale rythmée par les annonces des agences de notation financière. Si l’on regarde le calendrier fixé par Moody’s, la dégradation de la note pourrait intervenir… dès le lendemain des élections, ou encore à l’automne, lorsque la nouvelle (ou ancienne mais reconduite…) majorité adoptera sa loi de finance pour 2013. On ne fait pas plus cynique dans la pression mise sur le débat démocratique !

(Infographie T. Feuillet / Marianne)
Les arguments de Moody’s sont très politiques : selon son analyse, la solidité financière de la France, « s'est affaiblie, comme c'est aussi le cas pour d'autres pays de la zone euro, car la crise économique et financière dans le monde a conduit à une détérioration de ses ratios d'endettement, qui sont désormais parmi les plus faibles des pays notés Aaa ». L’argument de la faiblesse tricolore est connu : la France est le seul pays « triple A » a n’avoir jamais réussi à atteindre l’équilibre de ses fiances publiques, même dans les phases de forte croissance. De plus son déficit structurelle (hors ralentissement ou récession) est important, de l’ordre de plusieurs points de PIB, selon la cour des comptes. Moodys va donc « Au cours des trois prochains mois va surveiller et évaluer cette perspective stable [de la note du pays], au regard des progrès effectués par le gouvernement pour mettre en œuvre son programme d’austérité».
Déjà François Baroin, ministre de l’économie et des fiancnces prend les devnat. « Nous ferons tout pour garder le Triple A », explique-t-il sur France 24. Déjà il s’engage à réviser la prévision de croissance pour 2012 (+1,75%), trop « optimiste », ce qui signifie que pour parvenir à réduire le déficit public de 5,3% du PIB en 2011 à 4,5% du PIB en 2012, et 3% en 2013, il va falloir encore plus de mesures d’austérité, coupes dans les dépenses ou hausse de prélèvements obligatoires..
Ce faisant, le gouvernement français risque d’enclencher une spirale rigueur / récession digne d’un cas d’école de commerce. Car réduire la dépense publique qui représente la moitié du PIB, alors que l’activité privée à tendance à se réduire, c’est évidemment ajouter de la crise à la crise. L’Observatoire français des conjonctures économiques a justement étudié ce scénario. Selon ses calculs, explique l’économiste Eric Heyer, la croissance est déjà nulle au troisième trimestre 2011, et sera négative au quatrième trimestre. « Si on applique en France une politique de rigueur dont le but est de réduire le déficit public malgré les pertes de recettes, on arrive à une récession de 0,5%. Si cette politique est appliquée à toute l’Europe, ce qui réduirait la demande adressée à la France, la récession serait de -1,7% du PIB ». Un véritable choc pour le pays, qui se retrouverait avec 700000 chômeurs de plus qu’aujourd’hui. La récession entrainant une baisse des recettes fiscales et une hausse des dépenses sociales, la recherche de l’équilibre des finances publiques ferait entrer le pays dans un cercle résolument vicieux. La note de l’OFCE, datée du 14 octobre s’intitule d’ailleurs : « Retour vers l’enfer ? » Brrr!
Déjà François Baroin, ministre de l’économie et des fiancnces prend les devnat. « Nous ferons tout pour garder le Triple A », explique-t-il sur France 24. Déjà il s’engage à réviser la prévision de croissance pour 2012 (+1,75%), trop « optimiste », ce qui signifie que pour parvenir à réduire le déficit public de 5,3% du PIB en 2011 à 4,5% du PIB en 2012, et 3% en 2013, il va falloir encore plus de mesures d’austérité, coupes dans les dépenses ou hausse de prélèvements obligatoires..
Ce faisant, le gouvernement français risque d’enclencher une spirale rigueur / récession digne d’un cas d’école de commerce. Car réduire la dépense publique qui représente la moitié du PIB, alors que l’activité privée à tendance à se réduire, c’est évidemment ajouter de la crise à la crise. L’Observatoire français des conjonctures économiques a justement étudié ce scénario. Selon ses calculs, explique l’économiste Eric Heyer, la croissance est déjà nulle au troisième trimestre 2011, et sera négative au quatrième trimestre. « Si on applique en France une politique de rigueur dont le but est de réduire le déficit public malgré les pertes de recettes, on arrive à une récession de 0,5%. Si cette politique est appliquée à toute l’Europe, ce qui réduirait la demande adressée à la France, la récession serait de -1,7% du PIB ». Un véritable choc pour le pays, qui se retrouverait avec 700000 chômeurs de plus qu’aujourd’hui. La récession entrainant une baisse des recettes fiscales et une hausse des dépenses sociales, la recherche de l’équilibre des finances publiques ferait entrer le pays dans un cercle résolument vicieux. La note de l’OFCE, datée du 14 octobre s’intitule d’ailleurs : « Retour vers l’enfer ? » Brrr!
La mise en observation du Triple A de la France n’intéresse pas que la France, mais toute la zone euro. La capacité d’emprunt du fonds européen de stabilité financière (FESF) est basée sur la notation des principaux contributeurs du Fonds, donc l’Allemagne et la France. Que la France perde sa note, et le FESF ne pourra plus emprunter à un taux bas pour prêter ensuite à la Grèce, la Portugal, l’Irlande, voir d’autres… A ce moment, seule la BCE pourrait agir, puisqu’elle dispose, en théorie, des toutes les capacités de prêts, comme la Fed amércaine. Elle l’a déjà fait pour la Grèce, le Portugal, l’Espagne et l’Italie, mais pour un montant modeste de l’ordre de 165 milliards d’euros, et en transgressant ses propres règles, ce qui a provoqué une crise entre Jean-Claude Trichet, son président et les membres allemands du conseil de la Bnaque. Sans le FESF, on changerait totalement d'échelle et l’ampleur de la responsabilité de la BCE exigerait qu’elle se viole une bonne fois pour toutes...
L'Europe d'urgence devra faire une diminution drastique de dépenses publiques avec une forte imposition de riches et pour éviter la récession devra investir dans son économie productive fait qui va équilibrer la somme qui sera enlevée de l’économie cote dépenses publiques. Petit a petit aussi devra désintoxiquer ses banques et mettre de règles strictes aussi dans l'administration du domaine financier qui croule en raison du manque de règles ou de la violation chronique de règles.
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