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Παρασκευή 16 Σεπτεμβρίου 2011


Les cours de BNP-Paribas et Société générale connaissent d'impressionnants soubresauts en bourse. Elles pointent les rumeurs malveillantes dont elles sont l'objet, en particulier aux Etats-Unis. Mais à qui cela peut-il servir ?


La bourse a l’habitude du Yo-Yo, mais quand même, on n’avais jamais vu le cours des actions des banques la BNP-Paribas ou Société générale connaître une variation de près de 20%  en une journée, comme le mardi 13 septembre. Bien sûr il y a des raisons « fondamentales » à la méfiance des investisseurs vis à vis des banques françaises. La Société générale est exposée (1 milliard d’euros) à une éventuelle faillite grecque. BNP-Paribas, avec sa filiale BNL est surexposée (21 milliards) au risque, très hypothétique, d’un défaut de l’Etat italien. Mais cela n'explique pas tout, loin de là. Depuis plusieurs semaines, les « sales rumeurs » courent les couloirs. 

La première, la plus récurrente, voudrait que les banques américaines refusent de prêter des dollars aux banques françaises. La rumeur est même confortée par le vénérable Wall Street journal, qui publie la tribune d’un Français. Dans ce papier, Nicolas Lecaussin, lobbyiste ultra libéral, adepte de la « concurrence fiscale » et quasi inconnu, explique, citant une source interne et anonyme, que la BNP-Paribas n’a plus accès aux prêts en dollars de la part de ses homologues américaines. L’article est mis en ligne puis imprimé, et, bénéficiant de l’aura du WSJ, « bible des marchés », provoque une chute de 10% de l’action à la bourse de Paris en quelques minutes. Une autre « rumeur » dit que les traders de Wall Street ont reçu un ordre formel de refuser les titres de la Société Générale comme contrepartie dans leurs opérations. Rien n’est prouvé. 

Et les deux banques ont de bonnes raisons de se poser en victimes. D'autant que leurs cours n'avaient pas besoin de ça: ils ont été divisé par deux depuis le début de l'année. C'est que c’est bien d’Amérique qu’est venue la gifle boursière qu’on subie les banques hexagonales. Ce ne sont pas les actionnaires individuels, ni les institutionnels français qui ont « massacré » ces titres en bourse, par blocs de 100000 titres. Et, depuis le mois de juillet, les fonds monétaires d’outre-Atlantique ont considérablement réduit leurs concours aux banques françaises, passant de 48 milliards de dollars à 36 milliards de dollars, pour une raison réglementaire : ils n'ont plus le droit de prêter à plus d'un mois. Pour les banques françaises qui veulent obtenir des dollars, ils restent d'autres canaux ouverts, comme les « swaps » (échanges) soit directs, soit par l'intermédiaire de la BCE, mais c'est plus cher. Il n'empêche, un flux financier divisé par quatre, c’est trop pour ne pas avoir une signification, sans crier au « complot américain ». 

L’économiste Daniel Cohen y voit une sorte de jeu de miroir entre les grands fonds de placement américains et les agences de notation financières, elles aussi américaines, qui ont dégradé la Société générale et le Crédit agricole, le 14 septembre. « Celle-ci fondent leur analyse à la fois sur les fondamentaux et sur l’opinion qu’ont les marchés », explique-t-il. Cela peut enclencher une spirale destructive. C’est ce qui s’est passé avec les banques. 

De son côté, Pierre Mariani, patron de la banque Franco-Belge Dexia, tout en se gardant de « complotisme », fait remarquer devant l'association des journalistes économiques et financiers : « s'attaquer à la dette italienne, espagnole ou française, lorsqu'on sait que la BCE les soutient, c'est hasardeux. En revanche, comme les flux financiers dans la zone euro sont très interconnectés, jouer les banques, c'est jouer la zone euro...» D’autres ont un avis plus tranché, comme Denis Kessler, qui note que n’importe quel prétexte est bon pour déstabiliser la monnaie européenne. Et prévient : « Il existe une guerre qui ne dit pas son nom, pour le droit seigneuriage, entre le dollar et l’euro. L’Amérique défendra son privilège de battre la monnaie internationale ». Pierre Mariani rappelle qu'au meeting de Jackson Hole, cet été aux Etats-Unis, on n'a pas assez prêté attention aux critiques de Robert Zoelick, patron (américain) de la Banque mondiale, sur les engagements de la Réserve fédérale en Europe.

Dans l'immédiat, les banques hexagonales sont contraintes d'annoncer des mesures qui améliorent leurs ratios de solvabilité. Pour cela, elles abandonneront des activités juteuses, mais dévoreuses de liquidités, comme le financement des achats d'avions, le crédit hypothécaire, le leasing... Cela s'appelle aussi abandonner des parts de marché. Au profit de qui ?

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