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Τρίτη 6 Σεπτεμβρίου 2011


 

Le programme anti-crise de Devedjian, un délice pour les marchés

Chloé Demoulin - Marianne | Lundi 5 Septembre 2011 à 15:01 | Lu 6247 fois

Non content d’avoir jeté un froid en critiquant le programme de l’UMP pour 2012, Patrick Devedjian – invité ce matin de Europe 1 – a proposé de vendre les participations de l'Etat dans les entreprises publiques. Au moment où la Bourse est plus bas que jamais. Un signal irresponsable lancé aux spéculateurs…



Tout doit disparaître ! Fort loin de Lille, c’est pourtant un petit air de braderie qui s’est abattu ce matin sur la matinale d’Europe1. France Télécom ? « On vend !» Du moins 13,5% des 27% que l’Etat français détient encore dans l’entreprise. Un gain de « 4 milliards » et quelques, paraît-il. Aéroport de Paris ? « On vend !» Renault ? « On vend !» Air France ? Oui, oui, on vend aussi ! Et dans le rôle du marchand de tapis, un Patrick Devedjian donneur de leçons en tous genres…

Jamais avare d’un mot doux envers un parti et un chef de l’Etat qui l’ont souvent oublié dans le casting des remaniements, le député des Hauts-de-Seine s’est d’abord évertué à dénoncer le programme de l’UMP pour 2012. « Pas convainquant » ce torchon pondu par Jean-François Coppé ! Ce pavé, il l'avait déjà lancé avant le weekend dans la marre de l’université d’été du parti majoritaire. A bas le « système de rustines face aux accidents qu’on a les uns après les autres » ! « Il faut proposer un projet global, important et décoiffant», s’est-il à nouveau emballé ce matin, suggérant que ce serait « difficile » de gagner la présidentielle si Nicolas Sarkozy - candidat non encore déclaré à sa propre réélection - n’était pas «novateur».

Monsieur grain de sel aurait pu se contenter d’en rester là. Mais il y est allé de sa petite théorie personnelle. En fait, pour lui, il ne faut pas s’embêter à faire voter la règle d’or en Congrès et tout le tralala. « Si en 2012, on réussissait à présenter un budget équilibré, ça aurait de l’allure !», se prend-t-il à rêver avant de dégainer sa – très novatrice ! - solution miracle : la «privatisation » ! Pour réduire la dépense publique, vendons ! Pendant quelques minutes, Patrick Devedjian endosse donc les habits d’un marchand de tapis prêt à liquider les plus grandes entreprises françaises. Indépendamment des problèmes de fond sur le rôle de l'Etat dans l'économie, est-ce bien le moment de vendre, alors que la Bourse atteint son niveau de 1999 ? Jean-Pierre Elkabbach ne lui a pas posé la question. Sans compter que cette invitation à se débarrasser au rabais des parts que l’Etat détient dans des sociétés publiques pourrait constituer un signal lancé aux spéculateurs sans scrupules. Bref, une suggestion contraire aux intérêts de la France dans la conjoncture actuelle. 

A la fin de son interview, Elkabbach suggère au député UMP de «proposer ses talents» au Président mais s’amuse que ce dernier ait peut-être «perdu son numéro de téléphone». S'il s'agit de ce genre de proposition, on peut même espérer qu'il ne le retrouve pas de sitôt.

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