Le Péan arrive: Djouhri au centre d'un commerce d'État troublant
Marianne2 | Mercredi 7 Septembre 2011 à 05:01 | Lu 1969 fois
Cette semaine Marianne publie de larges extraits de la nouvelle enquête de Pierre Péan : «La République des mallettes», sous-titré « Enquête sur la principauté française de non-droit ». On y découvre comment se négocient, grâce à des intermédiaires nomades, des contrats d'État permettant l'octroi de rétrocommissions pour financer la politique. Au coeur de cette enquête, Alexandre Djouhri, inconnu du grand public mais au centre du pouvoir depuis longtemps...

Samedi – et vendredi pour les abonnés numériques – Marianne publie de larges extraits de la nouvelle enquête de Pierre Péan. Elle concerne l’un des personnages les plus mystérieux de la France d’aujourd’hui : Alexandre Djouhri. Inconnu du grand public, mais au centre du pouvoir depuis longtemps. Ondulant avec la même aisance dans les réseaux pasquaïens, chiraquiens, villepinistes, strauss-kahniens et maintenant sarkozystes. Il n’a ni bureau ni agenda, préférant « traiter » dans les palaces, écrit rarement, paye en liquide et réside fiscalement en Suisse. Bref, Pierre Péan s’est vite retrouvé dans des contrées où les juges ne vont pas ou bien déclarent forfait. On connaît les « zones de non-droit » en banlieue ; Pierre Péan a détecté leurs équivalentes au sommet de l’État.
« La République des mallettes », éditée par Fayard, explique bien la genèse d’une nouvelle oligarchie constituée de dirigeants d'entreprises, de personnalités politiques et de hauts fonctionnaires. C'est un effet paradoxal des lois sur le financement des partis politiques. Fini les bricolages façon Urba Gracco. Les contrats internationaux de vente de sous-marins, vedettes, avions ou centrales nucléaires, le plus souvent à l’abri du secret-défense, permettent d’échapper aux juges. Avec un outil magique : la « rétrocommission », qui détourne, à des fins politiques et - de plus en plus - personnelles, une partie des commissions secrètes autorisées pour « faciliter » les marchés internationaux. Tout cela nécessite évidemment des intermédiaires fiables, polyglottes, discrets. Ces intermédiaires ne travaillent plus comme ces émissaires rustiques de chefs d’Etat africains qui apportaient à Dominique de Villepin dans son bureau de l’Élysée des liasses de billets dissimulés dans des « djembés » (gros tam-tams), comme le raconte un chapitre renversant. Les rétrocommissions s’organisent dans une fluidité tout à fait en phase avec le fonctionnement de la finance internationale.
« La République des mallettes », éditée par Fayard, explique bien la genèse d’une nouvelle oligarchie constituée de dirigeants d'entreprises, de personnalités politiques et de hauts fonctionnaires. C'est un effet paradoxal des lois sur le financement des partis politiques. Fini les bricolages façon Urba Gracco. Les contrats internationaux de vente de sous-marins, vedettes, avions ou centrales nucléaires, le plus souvent à l’abri du secret-défense, permettent d’échapper aux juges. Avec un outil magique : la « rétrocommission », qui détourne, à des fins politiques et - de plus en plus - personnelles, une partie des commissions secrètes autorisées pour « faciliter » les marchés internationaux. Tout cela nécessite évidemment des intermédiaires fiables, polyglottes, discrets. Ces intermédiaires ne travaillent plus comme ces émissaires rustiques de chefs d’Etat africains qui apportaient à Dominique de Villepin dans son bureau de l’Élysée des liasses de billets dissimulés dans des « djembés » (gros tam-tams), comme le raconte un chapitre renversant. Les rétrocommissions s’organisent dans une fluidité tout à fait en phase avec le fonctionnement de la finance internationale.
A découvrir dans le numéro de Marianne dans les kiosques samedi 10 septembre et sur le site dès vendredi 9 septembre pour les abonnés numériques de Marianne
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