Συνολικές προβολές σελίδας

Πέμπτη 22 Νοεμβρίου 2012

Gattegno : L'UMP est moins au bord de l'implosion qu'au bord du ridicule


Le Point.fr - Publié le  - Modifié le 

Hervé Gattegno intervient sur les ondes de RMC du lundi au vendredi à 8 h 20 pour sa chronique politique "Le parti pris".

Qu'il paraît loin le temps où l'UMP était unie pour la présidentielle de 2012. À peine quelques mois après, Copé, Fillon et Jupé ne sont plus sur la même longueur d'onde.
Qu'il paraît loin le temps où l'UMP était unie pour la présidentielle de 2012. À peine quelques mois après, Copé, Fillon et Jupé ne sont plus sur la même longueur d'onde. © Jean-Pierre Muller / AFP
       
  •  
  •  
  •  

L'incroyable feuilleton de l'UMP a encore rebondi hier.François Fillon conteste de nouveau sa défaite, renonce à revendiquer la présidence et menace de saisir la justice.Jean-François Copé, lui, refuse une médiation d'Alain Juppé. Votre parti pris : l'UMP est moins au bord de l'implosion qu'au bord du ridicule.
La tentation est grande de tourner en dérision cet imbroglio inouï. Cependant, il faut y résister pour dire que ce qui se passe à l'UMP depuis quatre jours déshonore la politique et ceux qui la font. C'est vrai qu'avec ces comptes d'apothicaire et ces querelles de chiffonniers, on est passé des éclats de voix aux éclats de rire. On en est maintenant aux éclats d'obus. L'élection du chef du principal parti de la droite républicaine tourne à la farce sinistre. François Fillon a parlé de "fracture" au sein de l'UMP. La fracture, elle est aujourd'hui entre l'UMP et l'opinion. Et il n'y est pas pour rien.
Vous voulez dire que c'est François Fillon le principal responsable de cette situation de crise ?
Il ne peut pas se poser en victime. François Fillon et Jean-François Copé ont contribué l'un et l'autre au discrédit de cette élection (et de leur parti) à l'instant où ils ont affiché leur défiance envers le processus de désignation. Dès l'épisode des parrainages, ils ont tous deux émis des doutes. Ensuite, chacun a dénoncé d'avance des fraudes - c'était déjà suspect. Puis, le jour du vote, Copé n'a pas attendu le résultat officiel pour annoncer sa propre victoire. Quant à Fillon, il a contesté, puis admis, puis recontesté sa défaite. Au total, disons que Copé a au moins manqué de patience, Fillon de cohérence. Et tous les deux de dignité.
Mais si François Fillon dit vrai, si vraiment plus de 1 300 voix ont été oubliées dans le décompte, est-ce qu'il n'est pas légitime qu'il proteste ?
Compréhensible, oui ; légitime, non. Ce qui est clair, c'est que Fillon veut empêcher Copé de prendre la présidence du parti. Quitte à renoncer lui-même, mais en menaçant - d'abord d'une scission, puis d'un procès devant les tribunaux. Pour lui, le sigle UMP veut dire : Union derrière moi ou personne. Quoi qu'il se soit passé lors du vote, l'élégance et la loyauté lui commandaient de s'incliner - comme Ségolène Royal l'a fait au PS en 2008 - pour préserver son parti... et son crédit. Il n'a pas fait ce choix. Il a eu tort.
Il propose qu'une médiation et un intérim soient confiés à Alain Juppé. Ce n'est pas une bonne idée ?
Si l'UMP en est, au nom de l'éthique, à appeler au secours le seul de ses grands dirigeants qui a été condamné par la justice pour des délits financiers, c'est surtout un signe de plus que ce parti est en plein naufrage.
Beaucoup d'observateurs jugent que toute cette confusion profite à Nicolas Sarkozy. C'est votre avis ?
En partie seulement. Le discrédit des deux prétendants à sa succession renforce sa préséance sur la droite. Mais le discrédit de l'UMP ne peut pas être une bonne nouvelle pour lui. Que tout cela se produise la semaine où il est convoqué par la justice dans l'affaire Bettencourt n'est pas non plus une heureuse coïncidence. Le vrai bénéficiaire de cet imbroglio pathétique, c'est François Hollande. Avec sa pseudo-clause de conscience des maires sur le mariage gay, il a commis sa plus grosse faute depuis son élection ; c'est à peine passé pour une maladresse. Si le bon fonctionnement démocratique requiert une majorité stable et une opposition responsable, on peut considérer que nous ne sommes plus tout à fait en démocratie. Il n'y a pas de quoi rigoler. Sauf peut-être au Front national.
Click here to find out more!

Δεν υπάρχουν σχόλια:

Δημοσίευση σχολίου

Σημείωση: Μόνο ένα μέλος αυτού του ιστολογίου μπορεί να αναρτήσει σχόλιο.