Philippe Cohen - Marianne | Jeudi 26 Janvier 2012 à 15:01 | Lu 5083 fois
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Où l'on comprend pourquoi le candidat a décalé le programme de son discours du Bourget. Une bonne tactique de candidat. Qui laisse de côté certains choix essentiels qui seront devant le Président.
HOLLANDE SE RALLIE À LA LICENCE GLOBALE. MAIS CHUT...
HOLLANDE ET LE CHANGEMENT : UN SLOGAN DE CAMPAGNE SIMPLE ET EFFICACE
SARKOZY ARRÊTE LA POLITIQUE, VRAIMENT ?
Le discours et le programme, c'est le coeur et la raison, le cerveau droit et le cerveau gauche, la passion et la raison. On comprend mieux, en lisant le programme présenté ce matin par le candidat Hollande, pourquoi il a tenu à décaler le programme du discours. Un bon choix tactique sans doute. Mais un choix de candidat. Voilà d'ailleurs, entre parenthèse, la vraie raison de la victoire de François Hollande lors des primaires socialistes : il a convaincu les électeurs que voter pour lui était bien se donner la meilleure chance de battre Sarkozy. Tout comme Sarkozy, Hollande est un animal-candidat, il a la campagne dans la peau. Il le sait et le dit : cette campagne est la chance de sa vie et il ne s'en déssaisira pas facilement. A la différence du Président, il n'a pas cinq ans de bonimensonges derrière lui. Voilà qui rend plus facile sa stratégie de candidat tranquille : laisser venir à lui tous les ruisseaux de révoltes et d'amertume générées par cinq de folie sarkozyste.
Le discours était lyrique, dense, historique. Le programme est sec, chiffré, raisonnable. On comprend pourquoi : candidat avant tout, François Hollande a voulu se prémunir des tirs de snipers sarkozystes. De ce point de vue-là le coup est parfait. Mais cette prudence ouvre aussi sur bien des frustrations. Elle fait l'impasse sur la crise de l'Europe. Comme Delors qui fut son maître, Hollande critique volontiers la politique actuelle du duo Sarkozy-Merkel. Mais il ne donne aucune piste permettant d'entrevoir la sortie. Il affirme qu'il saura faire bouger l'Allemagne. En 2007, Sarkozy disait la même chose. On a vu le résultat.
La même insuffisance se retrouve dans le budget proposé : sur les 90 milliards dégagés (50 d'économies et 40 de recettes), seuls 20 milliards sont consacrés à des investissements nouveaux. Vingt milliards, c'est donc le prix de l'alternance, ce n'est pas énorme pour distinguer la droite et la gauche, bien qu'Hollande ai déclaré haut et fort dimanche au Bourget : « Il n'y a jamais qu'une seule politique possible! ».
Ces timidités ont un fondement : pour le moment, le candidat Hollande n'a pas de vision sur la façon dont la France peut se frayer un chemin dans la mondialisation. L'international reste encore l'angle mort de Hollande. Comme pour la question allemande, sa proposition d'imposer une augmentation du yuan indique une voie souhaitable sans expliquer comment l'emprunter. C'est la logique du candidat Hollande : il pense que les questions internationales ne seront pas décisives dans cette campagne. Rien ne sert donc de les mettre en avant. Sa vision est peut-être de ce point de vue, dépassée : la Chine n'est pas une question internationale, c'est un problème de politique intérieure, surtout pour les ouvrières de Lejaby.
Dire c'est faire, disaient jadis les structuralistes. Les politiques se sont appropriés la formule. Or, elle est à la fois juste - en politique, un discours est un acte - et fausse : la politique est aussi la mesure de l'écart entre le dire et le faire, entre le candidat et le président. Qui, à un moment, doivent fusionner...
Elle fait l'impasse sur la crise de l'Europe. Comme Delors qui fut son maître, Hollande critique volontiers la politique actuelle du duo Sarkozy-Merkel. Mais il ne donne aucune piste permettant d'entrevoir la sortie. Il affirme qu'il saura faire bouger l'Allemagne. En 2007, Sarkozy disait la même chose. On a vu le résultat.
ΑπάντησηΔιαγραφήFRANCOIS HOLLANDE doit jouer sur tout le terrain pour gagner le match..Solutions aussi pour la diminution de l'endettement,pour augmenter la compétitivité des entreprises avec diminution de l’imposition, cas de l'Irlande.
ΑπάντησηΔιαγραφήLes Allemands proposent des solutions globales pour leur économie et l’économie de l'Union Européenne.
Autrement dit au problème global de l’économie française il faut proposer une solution globale. Le surendettement est l'ennemie de la gauche.
L’économie française est devenue obèse en raison des emprunts toxiques. L’austérité viatique vers la croissance est le meilleur moyen pour relancer l’économie.
ΑπάντησηΔιαγραφήL'avenir est dans l’économie intelligente, aux investissement intelligents qui impose en même temps la diminution de toutes les dépenses inutiles.
Merkel et Obama lors de leur rencontre aux USA le 6 juin 2011 ont admis que l’économie mondiale est un ensemble unique j'ajouterais psychosomatique, avec toutes les conséquences qui en résultent pour chaque pays qui y participe.
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