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Σάββατο 24 Σεπτεμβρίου 2011



23/09 | 17:47 | mis à jour à 17:53 | Richard Hiault

Les grands pays émergents posent leurs exigences pour aider l'Europe

Une aide directe aux pays en difficulté de la zone euro paraît bien aléatoire. Et Brésil, Chine et Afrique du Sud attendent avant tout un rééquilibrage de la gouvernance mondiale.

Les argentiers des grands pays émergents -Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (BRICS) -ne versent pas dans la philanthropie. Un temps espérée, l'aide de ces nouvelles puissances économiques par l'achat de titres de dette ne se fera pas. Du moins pas officiellement, et sans doute pas avant d'avoir certaines assurances qu'ils ne subiront pas de pertes sur leurs éventuels investissements dans la zone euro.
Rassemblés à Washington quelques heures avant un dîner des ministres des Finances du G20, jeudi soir, les cinq ministres des Finances des BRICS se sont montré des plus clairs. Dans leur communiqué, publié peu après, ils ont en effet estimé « être prêts, si nécessaire, à fournir un soutien via le FMI ou d'autres institutions financières internationales dans le but de s'attaquer au problème de stabilité financière globale, en fonction des circonstances individuelles des pays ». Rien de plus pour le moment. Les ministres n'ont pas débattu de la proposition brésilienne sur une aide directe à l'Europe en crise, a révélé le ministre des Finances sud-africain Pravin Gordhan. « Cela n'a pas été aussi loin », a-t-il déclaré. Le ministre des finances adjoint russe, Sergei Storchak, a même indiqué qu'il était impossible et non nécessaire d'aider directement l'Europe. « Nos procédures gouvernementales ne nous le permettent pas. Nous n'avons pas les mécanismes pour cela, ni en Russie, ni en Inde, ni en Chine. Nous ne pouvons pas syndiquer » une quelconque aide financière directe.
Les BRICS sont d'autant moins enclins à se porter au secours de l'Europe qu'ils ont manifesté leur irritation relativement à leur représentation au sein des institutions multilatérales. « Nous sommes préoccupés de la lenteur de la réforme des quotas et de la gouvernance du FMI. La mise en oeuvre de la réforme de 2010 prend du retard ». Et d'ajouter que la réforme du mode de calcul des droits de vote au sein de l'institution d'ici à janvier 2013 doit avancer. Il en va de la légitimité du Fonds, indiquent-ils. Un peu plus tôt dans le mois, Pékin avait de son côté insisté sur le fait que les Européens devaient régler leurs problèmes et qu'une éventuelle aide bilatérale directe était liée à la reconnaissance, par l'Union européenne, du statut d'économie de marché à la Chine.
Ainsi, pour l'heure, les BRICS demandent expressément aux pays développés de restaurer leur croissance et d'éviter la création de liquidités excessive par leurs politiques monétaires, potentiellement déstabilisatrices pour leurs propres économies. Assurant tout de même leurs homologues des pays développés du fait qu'ils prendraient toute leur part au rééquilibrage de la croissance mondiale, en favorisant leur propre développement. Mais, ont-ils averti, « ce rééquilibrage global prendra du temps et son impact pourrait ne pas se faire sentir de manière suffisante à court terme ». En clair, ce ne sont pas les BRICS qui seront la locomotive de l'économie mondiale et les pays industrialisés sont sommés de rétablir leur propre croissance.
Photo : AFP
RICHARD HIAULT (ENVOYÉ SPÉCIAL À WASHINGTON)

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