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Τετάρτη 21 Νοεμβρίου 2012

Moody's sanctionne l'absence de réformes structurelles



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Par Marie VisotMis à jour  | publié  Réactions (16)
Pierre Moscovici, le ministre de l'Économie, a tenté de dédramatiser la dégradation de la note française.
Pierre Moscovici, le ministre de l'Économie, a tenté de dédramatiser la dégradation de la note française. Crédits photo : FRANCOIS GUILLOT/AFP

Bercy et la droite se renvoient la responsabilité de la dégradation de la note de l'Hexagone.

«La note de la France n'a perdu qu'un cran ; elle demeure l'un des pays les mieux notés.» Hier, le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, a tenté de dédramatiser la mauvaise nouvelle tombée dans la nuit: la privation par Moody's du Aaa de l'Hexagone - ce sésame qui permet à un pays de financer sa dette sur les marchés aux taux d'intérêt les plus bas. Standard & Poor'sayant déjà sévi en janvier, l'agence Fitch reste la seule à accorder la meilleure note possible à la France. Le verdict de Moody's repose sur un cocktail de faiblesses: une prévision de croissance 2013 du gouvernement (0,8 %) trop optimiste et qui pourrait donc remettre en cause l'objectif d'un déficit public de 3 % l'an prochain, un marché du travail, des biens et des services trop rigide, un système bancaire encore fragile ou encore un contexte européen qui reste instable.
L'agence relève «un fort engagement en faveur des réformes structurelles et de la consolidation budgétaire», mais estime que les mesures en faveur des entreprises annoncées début novembre«ne devraient pas, seules, avoir l'ampleur suffisante pour rétablir la compétitivité». Laquelle se dégrade, selon elle, depuis «deux décennies». Un mauvais point pour le nouvel exécutif… Et certainement une surprise pour Bercy, le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, ayant laissé entendre hier que, lors de sa rencontre avec Moody's à l'occasion des assemblées du FMI mi-octobre à Tokyo, il avait eu la «sensation» que les agences de notation laisseraient plus de temps au gouvernement de Jean-Marc Ayrault pour mettre en place sa politique.
L'Allemagne a néanmoins tenu à montrer sa confiance à Paris: le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, a indiqué que la France avait certes reçu «un petit avertissement», mais que sa notation est «encore très stable», en dépit de sa dégradation.

«Errements du passé»

Le nouveau président de l'UMP, Jean-François Copé, au contraire, a immédiatement réagi, estimant que «jamais nous n'avions assisté à un tel discrédit en seulement six mois» et pronostiquant que «le gouvernement ne manquera pas de tenter de se défausser sur Nicolas Sarkozy». De fait, Pierre Moscovici a souligné que la décision reflétait «l'insuffisance des gouvernements précédents à redresser les comptes publics et la compétitivité de notre économie». «Cette dégradation sanctionne les errements du passé», a insisté l'entourage du chef de l'État.
Pierre Moscovici a pudiquement reconnu que la perte du Aaa est «un encouragement à poursuivre les réformes». Et de citer la négociation sur le marché du travail en cours - qui est censée aboutir d'ici à la fin de l'année - ou encore la loi bancaire en préparation. «Nous devons tenir le cap» de la politique suivie, a insisté hier François Hollande, devant l'Association des maires de France. «Ce cap de l'emploi et de la croissance est ambitieux», souligne Pierre Moscovici et le gouvernement n'a pas l'intention de «freiner le rythme». «Mais cela prend du temps pour inverser une tendance», a reconnu le ministre des Finances.
En attendant, «il n'y a aucune raison objective pour que la qualité de notre signature en soit entachée», a-t-il dit, précisant que la France emprunte à ses plus bas taux historiques. Hier, le taux à 10 ans s'est légèrement tendu…
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