Mots clés : Compétitivité, Rapport Gallois, Louis Gallois, François Hollande, Jean-Marc Ayrault
Par Marie VisotMis à jour | publié Réactions (70)
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Louis Gallois rend ce lundi au premier ministre les conclusions de son rapport sur la compétitivité de la France. Crédits photo : MARTIN BUREAU/AFP
L'ancien président d'EADS rend lundi à Jean-Marc Ayrault ses propositions face au décrochage de l'économie française.

Le pays est à l'heure des choix. En recevant lundi les conclusions d'une mission confiée à l'ancien président d'EADS Louis Gallois, le premier ministre,Jean-Marc Ayrault, espère trouver «les bases» d'une recette qui mettrait fin au décrochage français, sans provoquer trop d'émoi dans sa majorité déjà divisée sur le sujet. Une gageure…

Dans un premier temps, le débat s'est focalisé sur le coût du travail - plus élevé chez nous que chez notre voisin allemand, notamment. «La protection sociale ne peut pas être uniquement financée par le travail», avait affirmé François Hollande en début de quinquennat. Louis Gallois devrait d'ailleurs y consacrer un bon passage de son rapport. Dans sa première ébauche, dévoilée par Le Figaro, il préconisait de baisser de 20 milliards les cotisations patronales et de 10 milliards les cotisations salariales, grâce à une réduction des dépenses publiques et à une légère hausse de la TVA, de la CSG et de la fiscalité écologique.
Mais une partie importante sera aussi réservée à la «compétitivité hors coût» (les énergies du futur, les moyens de soutenir l'innovation pour améliorer la qualité des produits français, l'export, le financement de l'économie, notamment grâce à la nouvelle Banque publique d'investissement, les filières, la simplification administrative, etc.). Dès demain, le gouvernement, réuni en séminaire, présentera ses premières décisions. D'abord sur les mesures «hors coût» justement - qui ne pèsent pas significativement sur les finances publiques. Il devrait aussi dresser les grandes lignes des réformes de structure qu'il compte engager pour la suite.
Décisions début 2013
D'ici au début de l'année prochaine, le gouvernement aura notamment lancé une vaste réforme de l'impôt sur les sociétés, «qui aujourd'hui avantage plutôt les grandes entreprises que les moyennes». Le chef de l'État compte, dans le même temps, sur un accord entre les partenaires sociaux pour assouplir les rigidités du marché du travail, souvent pointées du doigt comme une faiblesse française.Restera à s'attaquer à la partie la plus attendue, et la plus délicate en période de crise: le transfert des charges portant sur le travail vers d'autres impôts, pour financer la protection sociale. Les chefs d'entreprise (par la voix de l'Afep, du Medef…) réclament une enveloppe d'au moins 30 milliards d'euros. L'Élysée a d'ores et déjà opposé une fin de non-recevoir à cette demande. «Ce ne sera pas 30 milliards! Si nous faisions ça, nous risquerions une sortie de route», en plombant le pouvoir d'achat des Français, assure l'entourage de François Hollande. Outre le montant de l'enveloppe, l'Élysée aura à affiner le ciblage du dispositif: seules les sociétés exposées à la concurrence internationale bénéficieront-elles de baisses de charges? Celles-ci seront-elles conditionnées à des engagements en termes d'investissements ou d'emplois? À un type d'entreprises? Quel que soit le schéma arrêté sur le coût du travail, les décisions définitives ne seront connues qu'au début de 2013 sur la base d'un rapport que rendra le Haut Conseil du financement de la protection sociale, qui aura été saisi des orientations générales retenues par le gouvernement.
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