Daniel Cohn-Bendit, le député européen écologiste, déplore lundi dans le Monde que le PS ait maintenu un candidat dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, où François Bayrou, le responsable centriste, affronte un second tour extrêmement périlleux.
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Le député européen Daniel Cohn-Bendit en août 2011. / Crédits : LCI
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Tag : daniel cohn-bendit , jean-louis borloo , françois bayrou , nouveau centre , parti radical , législatives , hervé morin , rama yade , modem
Le patron des députés européens écologistes, Daniel Cohn-Bendit, a répété lundi que le PS faisait une "faute" en présentant un candidat face à François Bayrou, et a ajouté que s'il était électeur dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, il voterait pour le centriste. "L'erreur, c'est que le PS aurait dû ne pas mettre de candidat en face de M. Bayrou, et proposer un accord de non-candidature (...). C'est dommage ; M. Bayrou aurait mérité d'être à l'Assemblée nationale, il y aurait apporté quelque chose", affirme Daniel Cohn-Bendit dans un entretien au Monde daté de mardi.
Le PS doit-il renoncer à la candidature de Nathalie Chabanne, qui a devancé le centriste de plus de 10 points et le met dans une position difficile pour espérer une réélection ? "Ce serait une bonne chose mais évidemment cela n'arrivera pas car la candidate PS est arrivée en tête. Cela n'arrivera pas mais ça reste une faute", a répondu le leader étudiant de mai 68. Daniel Cohn-Bendit s'interroge : "Comment définir l'attitude du Parti socialiste dans cette affaire ? Myopie ? Sectarisme ? Toujours est-il qu'ils n'ont pas compris, ou qu'ils n'ont pas voulu comprendre, que ce geste aurait eu une portée symbolique forte."
François Hollande aurait-il dû imposer cet accord en faveur de M. Bayrou ? "Oui je le crois. Le président avait l'autorité nécessaire. Mais François Hollande, pas plus que son parti, n'apprécie le centre". D'après lui, la position difficile dans laquelle se trouve François Bayrou illustre "les limites de (sa) démarche politique, qui a gaspillé le capital accumulé en 2007." Alors qu'on fait remarquer au député européen que le chef du MoDem "n'a pas manqué de panache", il rétorque : "Bien sûr qu'il n'a pas manqué de panache, et alors ? Mais il faut bien reconnaître que le panache, parfois, ça ne sert à... rien". "Il n'empêche que si j'étais électeur dans cette circonscription, je voterais pour lui", affirme-t-il.
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