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Σάββατο 5 Μαΐου 2012

Hollande-Merkel : le deal presque trouvé ?

Vendredi 4 Mai 2012 à 15:00 | Lu 14208 fois I 20 commentaire(s)

RÉGIS SOUBROUILLARD - MARIANNE
Journaliste à Marianne, plus particulièrement chargé des questions internationales En savoir plus sur cet auteur

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Au lendemain du débat Hollande-Sarkozy, la presse allemande a compris qu'Angela Merkel aurait très vite un nouvel interlocuteur en face d'elle lors des prochaines rencontres franco-allemandes. Un nouveau président qui, pour imposer un volet croissance au pacte budgétaire européen pourrait menacer, selon le journal Der Spiegel de s'opposer à la nomination du Ministre des finances Wolfgang Schaüble à la tête de l'Eurogroupe. La chancelière le prendrait comme un déshonneur.


Michael Sohn/AP/SIPA
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« Rien ne va plus…Les jeux sont faits ». Alors que la presse française affiche encore une certaine prudence quand à l’issue du scrutin de dimanche, pour son homologue allemande le débat télévisé a fait passer François Hollande du statut de favori à celui de successeur de Nicolas Sarkozy. Les deux élections régionales qui vont avoir lieu dans le Nord et l’Ouest de la République fédérale [dans le Schleswig-Holstein le 6 mai, et en Rhénanie-du-Nord-Westphalie le 13 mai] détermineront si, de son côté, Angela Merkel a une chance de conserver les rênes du pouvoir.

Certains journaux d’Outre Rhin envisagent déjà les difficultés pour Angela Merkel à gérer l’après Sarkozy. Sur la fin l’idylle avait tourné vinaigre, mais le couple avait trouvé son rythme après les œillades du président français à son homologue britannique en début de mandat. François Hollande a annoncé qu’il jouerait cartes sur table. Le candidat socialiste souhaite rouvrir la négociation sur le pacte budgétaire européen déjà ratifié par plusieurs pays européens pour y ajouter un « volet croissance ».
Un projet qu’en parfaite tenante de l’austérité, Angela Merkel a d’ores et déjà repoussé. Dans un article titré Dans la main de Hollande, le journal der Spiegel annonce que la nomination du prochain chef de l'Euro groupe sera sans nul doute le premier véritable stress-test des relations franco-allemandes

Mi-mars la chancelière allemande Angela Merkel avait souligné «l'excellence» de son ministre des Finances, Wolfgang Schaüble, tout en restant évasive sur la question de sa nomination à la direction de l'Eurogroupe. Pas très chaud dans un premier temps, Nicolas Sarkozy avait donné son accord, mais ses conseillers lui avaient instamment demandé de ne pas s’exprimer en public sur le sujet, avant l’élection.
D’autant que plusieurs nominations de haut rang sont attendues en Europe à l'issue de la fin de l'élection présidentielle française, avec dans certains cas des Allemands en lice.

Wolfgang Schaüble ne s’est pas facilité la tâche pour prendre la succession de Jean-Claude Juncker. Evoquant l'élection présidentielle française, il estimait il y a encore quelques jours que son résultat ne remettrait pas en question le pacte budgétaire européen…

DONNANT-DONNANT: UN VOLET CROISSANCE CONTRE UN TENANT DE L'AUSTÉRITÉ

Angela Merkel et Wolfgang Schaüble
« Le candidat socialiste n’a laissé dans le passé aucun doute sur le fait qu’il entendait adoucir la dure ligne d’austérité allemande. Pourquoi dans ce cas autoriserait-il le placement du tenant d’un des plus durs défenseurs de cette ligne sur le trône de l’Euro-groupe ? » interroge Der Spiegel « Hollande aurait du mal à s’en expliquer auprès de ses soutiens. En tant que nouveau président, ne serait-ce que pour émettre un signal, Hollande devra s’attaquer aux plans du gouvernement Merkel ».

Plus facile à dire qu’à faire. « Du point de vue allemand, un tel démarrage serait perçu comme désastreux. La chancelière serait dupée » écrit le journal. La nouvelle relation franco-allemande partirait sur de très mauvaises bases.

Car c’est la géographie du pouvoir de l'Europe qui va se redessiner dans les prochains mois. Evidemment, l'Allemagne veut jouer son vrai rôle, celle de la puissance dominante de la zone euro. Et il y a peu de chances que la chancelière lâche facilement le dossier « Wolfgang Schäuble ». Placer un Allemand à la tête de l’Eurogroupe serait une forme ouverte d'affirmation de la puissance allemande. Reste à convaincre Paris et surtout François Hollande qui semble attachée à marquer le territoire français et limiter sur le plan formel la puissance de l'Allemagne. A moins d'une contre-partie: « On est dans un donnant-donnant classique des relations entre les deux pays », confie à l'AFP Claire Demesmay, responsable des relations franco-allemandes de la Société allemande pour la politique étrangère, selon qui l'Allemagne aura à coeur « d'éviter l'impression d'un diktat ». Alors ? Un « volet croissance » contre un tenant de l'austérité à la tête de l'Eurogroupe. L'équilibre des forces...

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