Συνολικές προβολές σελίδας

Τετάρτη 25 Ιανουαρίου 2012

européenne. TCHATS Aujourd'hui à 14h32 (Mis à jour à 18:27) «Une véritable révolution a lieu au sein de la zone euro» TCHATLes ministres des Finances ont approuvé lundi la création du Mécanisme européen de stabilité. Ce dispositif sera-t-il suffisant si la Grèce fait faillite ? Jean Quatremer, notre correspondant à Bruxelles, a répondu à vos questions. 1 commentaire Le sigle de l'euro devant la BCE à Francfort (AFP/Daniel Roland) Je m'abonne Téléchargez Libé sur web, iPhone, iPad, Android 1€ seulement jusqu'à la fin du mois Alexis. Le Mécanisme européen de stabilité (MES) ne rentrera en vigueur qu'en juillet prochain. C'est loin, d'ici là, il peut se passer beaucoup de choses. Pourquoi n'est-il pas mis en place tout de suite? Jean Quatremer. Pour que le MES entre en vigueur, il faut d'abord que le traité le créant soit ratifié par les 17 Etats membres de la zone euro. Comme il ne sera signé qu'en février prochain, quatre mois pour les procédures de ratification me paraissent un délai minimal. D'autre part, n'oubliez pas qu'il y a toujours le Fonds européen de stabilité financière (FESF) qui dispose encore de 250 millards d'euros (le reste ayant été consommé par l'aide accordée au Portugal et à l'Irlande). Léon. Les Etats membres sont-ils prêts à accepter plus de discipline budgétaire? Vont-ils jouer le jeu de la rigueur? J. Q. Une véritable révolution a lieu en ce moment au sein de la zone euro. Les marchés en ont conscience, et c'est pour cela que la crise de la dette souveraine connaît une accalmie. D'une part, les Etats ont entrepris de mettre de l'ordre dans leurs finances publiques, et ont décidé d'adopter un traité d'union budgétaire qui vise à empêcher qu'une nouvelle Grèce se reproduise à l'avenir. Ensuite, ils ont adopté un pare-feu (le FESF et le MES) dotés d'une capacité d'emprunt de 500 milliards d'euros qui sera sans doute porté à 750 milliards d'euros. Enfin, la Banque centrale européenne a considérablement étendu sa mission, en intervenant sur le marché secondaire de la dette souveraine, celui de la revente des bons d'Etat, et en ouvrant grand le robinet des liquidités, à destination des banques commerciales. Cela a permis de calmer la crise bancaire. Il y a encore deux ans, cet ensemble de mesures aurait été inimaginable. Je crois que le temps de la douce insouciance, qui voyait les Etats dépenser sans compter et s'endetter au-delà de la raison, est désormais derrière nous. En revanche, ce qui est devant nous, hélas, c'est la rigueur et la crise économique, car on ne sort pas d'un tel système sans souffrance. Sandrine. La création du MES et la mise en place d'un traité de discipline budgétaire et économique est-ce que ça empêchera à la Grèce de faire faillite? J. Q. Non, ce sont deux questions différentes. Régler le cas grec est une nécessité, pour éviter que la crise reparte de plus belle. Cela passe par une réforme en profondeur de l'Etat et de l'économie grecs, et par une restructuration de sa dette, afin de la rendre supportable. La Grèce, pour l'instant, a échoué sur ces deux points. Contrairement à l'Irlande et le Portugal, ou encore à l'Italie et à l'Espagne, le pays est incapable de se réformer et rares sont les réformes votées qui ont été appliquées. Par exemple, la fraude fiscale demeure toujours aussi massive, faute pour la Grèce d'avoir réformé en profondeur son Etat. Résultat, le déficit et donc la dette ne font que s'accroître, d'où la nécessité d'alléger ce fardeau. Mais les négociations avec les créanciers privés patinent, ceux-ci étant prêts à renoncer à 50% de leurs prêts, mais refusent d'aller au-delà. Or, il va falloir qu'ils abandonnent entre 60 et 70% des prêts qu'ils ont accordés à la Grèce. Une pilule amère. Cela étant, cette restructuration sera, à mon avis, totalement insuffisante, car elle fera passer la dette grecque de 350 milliards à 250 milliards d'euros, car la plus grande partie de la dette grecque est désormais détenue par la Banque centrale européenne (environ 50 milliards d'euros), d'autres banques centrales, puis l'Union européenne, et des organismes publics, comme la Sécurité sociale grecque. En clair, il va falloir que tous ces organismes mettent à la main à la poche. La BCE va devoir «prendre sa tôle», mais nous aussi. Il est peu probable que nous revoyions jamais la couleur des 240 millilards d'euros que nous avons prêtés à la Grèce. Si nous en récupérons la moitié, ça sera déjà le paradis. Au final, d'avoir accepté la Grèce dans l'euro, en 2002, nous aura coûté très, très cher. XXX. Etats-Unis et Royaume-Uni font tourner «la planche à billets». Pourquoi pas l'UE ? J. Q. Faire tourner «la planche à billets», cela veut dire demander à la Banque centrale européenne de racheter davantage d'obligations sur le marché secondaire. Puisque, pour l'instant, le traité de Maastricht interdit à la BCE de financer directement les Etats. Pourquoi? Les pères de la monnaie unique ont considéré qu'un tel financement serait inflationniste, car cela reviendrait à créer de la monnaie sans aucune contrepartie. Tous les pays qui se sont lancé dans une telle création monétaire l'ont payé, tôt ou tard, par une hyperinflation. La Réserve fédérale américaine et la banque d'Angleterre n'achètent pas directement des obligations d'Etat. Il est clair qu'aujourd'hui dans une période de ralentissement économique le risque d'hyper inflation est très limité. Je pense que si la Banque centrale européenne annonçait qu'elle rachètera autant d'obligations que nécessaire, si les taux d'intérêt dépassent un certain niveau, elle gagnera la crise de la dette souveraine, puisque tous les détenteurs d'obligations auront la certitude que les bons d'Etat ne perdront pas de leur valeur. En clair, la menace du bazooka suffira, mais si jamais cela ne suffit pas, et que tout le monde se met à vendre auprès de la BCE ses obligations, là, on court le risque, effectivement, d'engendrer une crise encore plus grande. Et croire qu'il suffit d'emprimer de la monnaie pour s'en sortir est le type de fausse bonne solution: parce que, à toute création monétaire doit correspondre une création de richesse, sinon votre monnaie ne vaudra rapidement plus rien. D'autre part, si les Etats peuvent se financer sans limite à taux zéro, cela reviendra à créer de la monnaie qui ne correspond à aucune richesse. «La planche à billets» est le type même de formule slogan qui ne correspond à aucune réalité.

Δεν υπάρχουν σχόλια:

Δημοσίευση σχολίου

Σημείωση: Μόνο ένα μέλος αυτού του ιστολογίου μπορεί να αναρτήσει σχόλιο.