Germanophobie : les proches d'Hollande calment le jeu
Mots clés : Polémique, PS, Germanophobie, FRANCE, Laurent Fabius, Nicolas Sarkozy, Arnaud Montebourg, PS
Par Nicolas BarotteMis à jour | publié Réactions (36)
Laurent Fabius : «La France, avec Nicolas Sarkozy, s'est tragiquement affaiblie.»Crédits photo : Richard VIALERON/Le Figaro
Après les propos d'Arnaud Montebourg comparant la politique d'Angela Merkel à celle «de Bismarck», les socialistes tentent d'éteindre la polémique.

Lui, il surveille sa parole. «J'aurai à travailler avec Mme Merkel, si je suis élu»,confiait mercredi François Hollande en revenant de Bruxelles. Alors le candidat du PS pour 2012 veille à rester «respectueux» dans ses déclarations, même s'il se veut «ferme» vis-à-vis de Berlin. Mais alors qu'on lui soumet la déclaration d'Arnaud Montebourg, le même jour, comparant la politique d'Angela Merkel à celle «de Bismarck», il relativise : le député de Saône-et-Loire n'a fait que reprendre une formule du leader du SPD, Sigmar Gabriel. Rien de dramatique. À ce moment, François Hollande ne mesure pas la polémique naissante.
Mais la charge de Montebourg ajoutée aux comparaisons hasardeuses de Jean-Marie Le Guen, qui avait mis en parallèle la rencontre entre Merkel et Sarkozy avec la visite de «Daladier à Munich» en 1938, suscitent le malaise. Les termes sont mal choisis. À l'UMP, on l'a perçu…
Hollande à Berlin
Même si ni Montebourg ni Le Guen ne sont membres de l'équipe de campagne, l'entourage d'Hollande s'est livré à une mise au point vendredi. «La gauche ne doit pas, en aucune façon, ranimer des relents et des sentiments anti-allemands», a déclaré à l'AFP le directeur de la campagne Pierre Moscovici. «Le couple franco-allemand est plus que jamais nécessaire pour sortir de la crise.»
Preuve de son engagement, François Hollande se rendra dimanche et lundi à Berlin au congrès du SPD. C'est la première fois qu'un leader socialiste français est invité. Hollande envisage aussi une rencontre, pendant la campagne, avec Angela Merkel.
Au PS, on veut aussi répliquer aux attaques du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, qui accuse le PS de germanophobie. «Je trouve cet acte indigne du ministre des Affaires étrangères, qui n'est pas à son niveau. Je regrette que M. Juppé, à l'instar d'autres membres du gouvernement, pris par la campagne électorale, se mette lui aussi à caricaturer et à stigmatiser», a regretté vendredi Pierre Moscovici. Et Jean-Marie Le Guen a répondu aux soupçons de xénophobie : «Que disait M. Juppé quand Nicolas Sarkozy organisait la chasse aux Roms, que dit-il quand M. Guéant stigmatise jour après jour les immigrés et les Français d'origine étrangère?»
Sur le fond, le PS s'inquiète réellement d'un déséquilibre au sein du couple franco-allemand. Tout en rejetant les propos de Montebourg sur la forme, l'ancien premier ministre Laurent Fabius a posé vendredi sur Europe 1 «le problème dont il faut prendre conscience» : «Traditionnellement, il y a un couple franco-allemand, qui est fondamental. Aujourd'hui, ce couple a fait place à un déséquilibre franco-allemand parce que la France, avec M. Sarkozy, s'est tragiquement affaiblie.» Il suffisait peut-être de le dire comme ça.
LIRE AUSSI :
Au lieu de developper toutes sortes de phobies il vaut mieux copier le realisme Allemand et son travail minitieux.
ΑπάντησηΔιαγραφήLe secret est la et en 1er lieu en France les partis doivent commencer a collaborer comme le font les Allemends depus 1966 alors qu'en France le systeme politique est incapable de le faire comme si l'interet de la France n'etait pas superieur des interets des partis politiques et de leurs chefs.
Dans l'antiquite les philosophes ne pouvaient pas pretendre de l'etre sans avoir fait une visite de tous les pays civilises de l'epoque. Et ils les faisaient exactement pour etudier l'organisation et le fonctionnement de ces pays et faire appliquer les bonnes idees en Grece antique.
Il faut d'abord éteindre la façon de pensée des hommes politiques comme Arnaud Montebourg qui portent des oeilleurs et refusent de voir l'avenir de la France dans le contexte Européen et Mondial.
ΑπάντησηΔιαγραφή