16 DÉCEMBRE 2011
Le Parlement de Strasbourg associé à la négociation du futur traité européen
« On n’était pas obligé de nommer des politiques pour une telle CIG », explique-t-on au Parlement, « puisque les délégations des États membres, elles aussi limitées à trois personnes, seront composées de diplomates et de fonctionnaires du Trésor et non de ministres. Mais la conférence des Présidents a considéré qu’il s’agissait d’un exercice hautement politique ». Siègeront donc autour de la table 78 représentants des États, 3 députés européens et 3 fonctionnaires de la Commission (la délégation de l’exécutif européen sera conduite par le chef de cabinet du Président de la Commission, l’Allemand Johannes Leitenberger).
Barroso et Van Rompuy ont aussi fait valoir que l’association du Parlement européen s’imposait d’autant plus qu’il sera chargé d’adopter toute la législation que la Commission devra présenter en application du traité. « L’exercice est périlleux : il faut que le traité soit rédigé de telle façon qu’il ne puisse pas être attaqué devant la Cour de justice européenne, notamment parce qu’il ne respecte par les droits des institutions communautaires », souligne un porte-parole de la Commission. En outre, il faudra veiller à ce que le texte puisse être rapidement intégré aux traités européens si, un jour prochain, Londres lève son veto. C’est pour toutes ces raisons que les capitales européennes ont finalement données leur feu vert.
Dès ce vendredi, un premier projet de traité sera envoyé aux pays qui ont annoncé qu’ils voulaient participer aux négociations, c’est-à-dire les Vingt-sept moins la Grande-Bretagne. Les juristes de la Commission et du Conseil des ministres ont travaillé non-stop pour que tout soit prêt le plus vite possible. La présence des députés européens va garantir un maximum de transparence à l’exercice puisqu’ils organiseront des conférences de presse après chaque réunion… Cela étant, le Parlement européen devrait aller plus loin dans l’information de l’opinion publique européenne, par exemple en tenant étroitement informés les parlements nationaux, voire en organisant des réunions Parlement européen-Parlements nationaux à Bruxelles. Les gouvernements ne vont sans doute pas apprécier une telle initiative qui risque de les dessaisir d’une partie de leur pouvoir de négociation, mais la démocratie s’impose, elle ne se quémande pas.
Rédigé le 16 décembre 2011 à 05:01 dans Avenir de l'Europe, Crise financière, Parlement européen Lien permanent
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