Κυριακή 6 Νοεμβρίου 2011

Il faudra dix ans pour assainir les finances européennes selon Angela Merkel

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 05.11.11 | 10h28 • Mis à jour le 05.11.11 | 10h43

Angela Merkel et Barack Obama, le 4 novembre 2011, à Cannes.REUTERS/KEVIN LAMARQUE

La chancelière allemande Angela Merkel estime, samedi, qu'il faudrait à l'Europe"une décennie" pour assainir ses finances et sortir de la crise de la dette, dans unmessage vidéo hebdomadaire aux Allemands posté sur son site internet.

Résoudre la crise de la dette "est un chemin qui demande beaucoup d'efforts, sur lequel nous devons avancer pas à pas", déclare-t-elle, au lendemain du sommet du G20 à Cannes, largement consacré à cette question. "La crise de la dette ne passera pas d'un coup" et "il est certain qu'il va falloir une décennie pour que nous soyons à nouveau dans une meilleure position", ajoute la chancelière, soulignant la nécessité que tous les pays de la zone euro limitent légalement leur endettement."Chacun en Europe doit faire des efforts et accomplir tous ses devoirs", ajoute-t-elle.

LE JUGEMENT DE GERHARD SCHRÖDER

Pour l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, Angela Merkel a joué un rôle prépondérant mais tardif face à la crise de la dette qui menace la zone euro. "La chancelière a tardivement endossé les responsabilités européennes. Elle court désormais le risque de se heurter à la résistance de son parti et des électeurs. Mais, risquer son poste pour des convictions importances est la bonne chose à faire", dit-il dans un entretien à Reuters.

Gerhard Schröder estime en outre que la Grèce n'aurait pas été acceptée dans la zone euro si ses dirigeants avaient eu une idée claire de l'ampleur de son déficit budgétaire. "Si la clarté avait été totale au sujet de la situation économique, la décision aurait été différente. Mais il y avait alors consensus. La Commission européenne a recommandé l'adhésion. Ceux qui le reprochent aujourd'hui à notre gouvernement SPD-Verts oublient que la CDU et le FDP ont également voté pour la Grèce au Parlement européen", souligne-t-il. L'erreur la plus grave est, selon lui, de ne pas avoir fait le nécessaire pour permettre à Athènes de redresser son économie lorsque la situation est devenue claire.