Grèce : accord sur un gouvernement de coalition
Mots clés : Vote De Confiance, Gouvernement De Coalition, Référendum, GRÈCE,Georges Papandreou
Par lefigaro.frMis à jour | publié Réactions (130)
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Le premier ministre grec Georges Papandréou au palais présidentiel samedi. Crédits photo : LOUISA GOULIAMAKI/AFP
Le nouveau premier ministre sera désigné lundi à l'issue d'un nouvel entretien entre Georges Papandréou et le leader de l'opposition Antonis Samaras. Un vote de confiance aura lieu dans la semaine.

Le nouveau gouvernement sera chargé de «mettre en oeuvre le plan européen anti-crise» avant «des élections prochaines», a indiqué le communiqué précisant que Antonis Samaras, leader de l'opposition et Papandréou auront un nouvel entretien lundi pour désigner un nouveau premier ministre et faire ensemble la composition du gouvernement. Le gouvernement de coalition devrait, «si tout se déroule comme prévu», entrer en fonctions et obtenir la confiance du Parlement d'ici une semaine, a déclaré le porte-parole du gouvernement de George Papandréou. «C'est un jour historique pour la Grèce», a souligné Ilias Mossialos.
L'accord arraché par le président de la République Karolos Papoulias met fin à un blocage politique, qui menaçait l'adoption par le Parlement grec de nouvelles mesures d'austérité exigées par l'Union européenne et le Fonds monétaire international en échange de leur aide financière. Alors qu'Antonis Samaras multipliait les appels au départ du premier ministre, le gouvernement excluait dimanche toute démission de Georges Papandréou avant qu'un accord entre partis soit conclu sur la formation d'une nouvelle équipe de coalition et «la désignation d'un nouveau premier ministre» afin d'éviter «un vide de pouvoir».
Papandréou avait insisté sur la nécessité qu'un accord soit trouvé «ce dimanche soir». Papandréou n'a cessé ces derniers jours de se dire prêt à céder la main une fois le relais de son équipe pris. «Nous devons trouver la personne qui est acceptée des deux côtés (de la scène politique), et ensuite il démissionnera, a confirmé une autre source proche du gouvernement. Nous ne pouvons pas perdre plus de temps».
«Mettre en oeuvre le plan de sauvetage»
Un peu plus tôt, le porte-parole du gouvernement, Ilias Mosialos, avait appelé, dans un entretien à la télévision publique Net, les forces politiques à s'entendre «dans la journée» sur la formation d'un gouvernement de coalition et le nom de son dirigeant. Affirmant que des discussions officieuses étaient en cours entre majorité socialiste et opposition conservatrice, il a jugé «nécessaire que les deux grands partis» participent à la nouvelle équipe, qui doit selon lui compter des membres «expérimentés».Quelques heures après avoir obtenu le vote de confiance du parlement, le premier ministre grec avait rencontré samedi matin le chef de l'État afin de «plaider en faveur d'un gouvernement de coalition chargé de mettre en oeuvre le plan de sauvetage (de la Grèce) défini à Bruxelles». «L'absence d'un consensus risquerait d'inquiéter nos partenaires européens sur notre volonté à rester dans l'euro», avait-il déclaré à son arrivée au palais présidentiel.
À l'issue de cette rencontre, le chef de l'Etat grec avait annoncé, à la demande de Papandréou, la convocation imminente des chefs des partis politiques pour qu'ils discutent «des possibilités de collaboration». En recourant au président Papoulias, Papandréou force les chefs des partis à s'assoir à la table des négociations, alors que le pays apparaît plus englué que jamais dans une crise politique menaçant son maintien dans la zone euro.
Le gouvernement de Georges Papandréou avait obtenu la confiance du parlement grec dans la nuit de vendredi à samedi avec seulement trois voix d'avance (153 voix sur 300). Un sursis pour le premier ministre qui avait déjà appelé à la formation d'un cabinet de coalition, dans un discours prononcé avant ce vote crucial pour la ratification de l'accord européen de désendettement de la Grèce et pour l'avenir du pays. Selon Papandréou, la tenue d'élections anticipées - que l'opposition conservatrice appelait de ses voeux - aurait été une décision catastrophique, de nature à compromettre le versement de la sixième tranche d'aide du plan de sauvetage européen, adopté à l'aube du 27 octobre.
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Il vaut mieux tard que jamais.
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