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Κυριακή 20 Νοεμβρίου 2011


15:02 - 17 novembre 2011 par François Mathieu

Les SOS que nos politiques ignorent

plus d´informations dans Budget
Plus de 520 jours sans gouvernement. Si, dans un premier temps, cette aberration a pu prêter à sourire, les Belges s’inquiètent réellement, désormais. La crise s’invite dorénavant chaque soir à leur table. Experts, économistes, observateurs avisés... : tous y vont de leurs SOS. Aperçu.
Herman Van Rompuy, président de l'UE: "Nous sommes dans une crise de survie. Nous devons tous travailler... © AFP
Les effets de cette crise larvée qui a longtemps contourné notre pays sont maintenant palpables, dans la vie quotidienne des ménages belges. Un sentiment exacerbé par les hausses de certains prix "marquants", dont ceux de l’énergie (mazout de chauffage, essence, électricité).

Grogne sociale

Sur le front social aussi, la tension est brutalement montée d’un cran et la menace gronde. Les travailleurs bouillonnent. Les annonces de faillites, de restructurations et autres fermetures d’usines dans un contexte plus global de gel annoncé des salaires et de perte de pouvoir d’achat provoquent des crispations bien compréhensibles. Les syndicats ont déjà annoncé l’organisation d’une manifestation nationale le 2 décembre à Bruxelles, et n’excluent pas de lancer un appel à la grève générale. Partout sur les réseaux sociaux, dans les journaux, les économistes, les journalistes spécialisés dans les affaires politiques, et surtout, l’homme de la rue, s’inquiètent…
  • José Manuel Barroso, président de la Commission européenne: "la zone euro fait face à une crise systémique."
  • Albert II, Roi des Belges, dans un communiqué: "Le roi souligne à nouveau l'urgence d'aboutir à un accord afin de former un gouvernement et ainsi défendre au mieux le bien-être de tous les citoyens dans l'avenir."
  • Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque Centrale Européenne: "la crise la plus grave depuis la seconde guerre mondiale".
  • Olli Rehn, commissaire européen aux Affaires économiques: "la Belgique est des Etats membres qui ne semblent pas corriger son déficit excessif de manière structurelle et durable vis-à-vis des échéances prévues".
  • Olli Rehn, commissaire européen aux Affaires économiques: "L'Europe attend que la Belgique présente pour la mi-décembre une preuve convaincante de mesures budgétaires structurelles suffisantes, et de préférence un budget complet pour 2012".
  • Jean Deboutte, de l’Agence de la dette, à différents médias: "Les marchés ne fonctionnent plus ; la situation est intenable…"
  • Pieter Timmermans, directeur général de la FEB: "Le baromètre de notre compétitivité est sur ‘tempête’. Échapperons-nous aux recettes Dehaene (1993) et Martens (1982)? Non!"
  • Peter Vandermeersch, ancien rédacteur en chef de De Standaard, aujourd’hui dans le NRC Handelsblad, aux Pays-Bas: "Devinette: pourquoi de plus en plus de collègues néerlandais évoquent-ils dans le même élan la Belgique, la Grèce et l’Italie ? Ou parlent de ‘l’euro sans la Belgique’?"
  • Geert Noels, économiste en chef Econopolis, dans De Standaard: "Toutes ces garanties, toutes ces promesses donnent l’impression que nous sommes un pays riche. Mais finalement, nous devons être économes ; en agissant de cette façon, la Belgique fonce droit vers la faillite."
  • Herman Van Rompuy, président de l'UE: "Nous sommes dans une crise de survie. Nous devons tous travailler ensemble afin de survivre à la zone euro, car si nous ne survivons pas à la zone euro, nous ne survivrons pas à l'Union européenne."
  • Béatrice Delvaux,  éditorialiste en chef du Soir: "L’Etat va donc devoir sortir 1,5 milliard pour indemniser les coopérateurs du groupe Arco, qui succombe à son tour à l'affaire Dexia. Il en coûtera en fait à chaque Belge quelque 135 euros pour permettre au coopérateur d'Arco de sauver sa mise. Par les temps budgétaires qui courent, c'est déjà extrêmement choquant. Mais ce deal, par son côté caché, non équitable et politisé, est en plus scandaleux."
  • Rik Van Cauwelaert, directeur de Knack : "La Belgique a besoin d'un gouvernement d'urgence, sans Di Rupo"
  • Marc De Vos, directeur d’Itinera: "Pourquoi la Belgique ressemble à l’Italie? Plus de 20% du PIB doit être refinancé chaque année en raison des dettes."
  • Geert Wellens, économiste (Economedia), sur Twitter: "Phase de déni total: l’Italie à la une de nos journaux ce matin alors que les marchés jugeront tout à l’heure de notre lenteur à établir un budget."
  • Julien Manceaux (économiste ING), à Belga: "Pour l'instant, ce n’est pas catastrophique mais cela risque de devenir de plus en plus difficile si on ne parvient pas à boucler un budget qui permette d'atteindre les objectifs fixés, dont celui d'un retour à l'équilibre en 2015."
  • Frederik Delaplace, directeur des rédactions de Mediafin (L’Echo et De Tijd), sur Twitter: "Les politiques se comportent précisément comme si les marchés financiers, comme l’UE, allaient attendre le 15 décembre. On attend l’accident, autrement dit." #nogov
  • Ivan Van de Cloot, économiste en chef chez Itinera, sur Twitter: "Michel Daerden 'sauve' la pension des fonctionnaires locaux en épuisant les réserves 2015. Les pensions sont donc assurées jusqu’en 2015! Berlusconi en Belgique."
  • Stanley Pignal, correspondant du Financial Times à Bruxelles: "Les investisseurs se sont longtemps inquiétés de l’envergure de la dette nationale, qui atteint presque 100% du PIB, le niveau le plus élevé en dehors des pays PIIGS. Mais l’impasse politique a encore accru le risque de contagion à la Belgique, qui s’apprête à connaître son 20e mois sans gouvernement, le conflit opposant la majorité flamande néerlandophone et les Wallons francophones ayant paralysé le pays pendant l’essentiel de la crise de la zone euro."
  • William Buiter, économiste en chef de Citigroup, sur Bloomberg.TV: “L’Europe doit agir maintenant pour éviter la faillite"
  • Geert Noels, économiste en chef chez Econopolis, sur Twitter: "500 jours de négociations et pas une seule proposition d’économies/d’accroissement de l’efficacité de notre système… Économiser = gérer l’argent de manière plus parcimonieuse."
  • Geert Noels, économiste en chef chez Econopolis, sur Twitter: "Et si aucune pression n’était exercée sur la Belgique pour qu’elle forme un gouvernement, combien de temps ces négociations pourraient-elles encore durer?"
  • Gilles Klaas, spécialiste en ressources humaines, à Mon Argent : " Vu le contexte, demander une augmentation de salaire, c’est chercher de l’eau dans le désert. "
  • Gij Moes, journaliste néerlandais chez Trouw: "Les politiques belges qui négocient en vue de former un nouveau gouvernement sont directement opposés les uns aux autres sur le plan économique. Le Parti Socialiste du formateur Elio Di Rupo ne souhaite pas toucher aux salaires et pensions. Les libéraux flamands essaient d’utiliser l’Europe pour faire passer  de force leur agenda."
Les citoyens se révoltent...
Sur Twitter aujourd’hui, sous le hashtag "#nogov", les messages affluent de la part de tous ceux qui ne comprennent tout simplement plus la situation. Souvent des personnes actives et inquiètes... souvent aussi celles-là même qui paieront les pots cassés de tant d’immobilisme. Entre les lignes, un message commun se distingue clairement: les politiques doivent mettre leur orgueil de côté et faire ce pour quoi ils sont payés: gouverner.

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