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Τετάρτη 26 Οκτωβρίου 2011


Point de vue. Paris plus fédéraliste que Berlin

25 octobre 2011 - 2 réaction(s)
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Après une (relative) cure de silence médiatique, Nicolas Sarkozy devrait s'exprimer jeudi soir au lendemain du sommet en deux temps de Bruxelles, censé apporter des solutions de nature à calmer les marchés. Sa parole est attendue, autant pour expliquer la manière dont les négociations se sont déroulées avec Angela Merkel que pour reprendre la main face aux socialistes qui occupent le terrain depuis plusieurs semaines.
Si le fait que les banques acculées à passer près de 50 % de la dette grecque par pertes et profits semble désormais acté, il n'en va pas de même pour l'avenir du Fonds européen de stabilité financière (FESF), la Chancelière allemande étant pour le moins rétive à la transformation dudit fonds en une institution dépendant de la Banque centrale européenne (BCE). En clair, l'Allemagne ne veut pas devenir la banquière de l'Europe et singulièrement des pays incapables de discipline budgétaire. Surtout que l'enjeu grec, qui ne pèse que 2 % du PIB européen, n'est rien comparé à celui de l'Espagne ou de l'Italie dont la surface monétaire est beaucoup plus difficile à garantir. «Nous entrons sur des terres inconnues», a même dit la Chancelière allemande. C'est pourtant cette évolution vers un plus grand fédéralisme à 27, cette gouvernance économique à l'image des États-Unis, qui rassurerait les marchés. D'autant que l'idée de sanctions financières proposée par l'Allemagne pour les pays indisciplinés a tardé à se mettre en place. L'enjeu est cependant bien lourd pour un pays soumis bientôt à des élections qui risquent d'emporter la coalition au pouvoir.
Ce bras de fer ralentit la négociation franco-allemande. Mais ce n'est pas nouveau. Depuis le début de la crise, en 2008, Nicolas Sarkozy rame pour convaincre la Chancelière d'éponger des dettes qui pourraient bien, à terme, faire couler la zone euro. Le vieux slogan «L'Allemagne paiera», qui portait sur les dommages de guerre au lendemain de 1914-1918, n'est plus d'actualité, si tant est qu'il l'ait jamais été puisque l'Allemagne ne s'acquitta que d'un tiers de ses dettes. Il est clair qu'Angela Merkel n'a pas de pouvoir aussi étendu que le président français, un argument qu'elle utilise fréquemment pour expliquer que ses marges de manoeuvre s'avèrent réduites (1). Une façon aussi de contenir les prétentions du président français. Quant à Nicolas Sarkozy, il ne peut se permettre de perdre le Triple A, désormais sous surveillance, qui permet à la France d'emprunter à des taux modérés sur les marchés internationaux.
La crédibilité du pays, et donc la sienne, reste à ce prix. Sauf que cette avancée institutionnelle vers une plus grande intégration, que prônait jadis l'Allemagne, ne semble plus tout à fait d'actualité avant la date-butoir du G20 à Cannes au début du mois de novembre prochain.
(1) Or, Barack Obama, inquiet, a demandé à la Chancelière de régler le problème de la zone euro.

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