Hollande joue les durs face à Sarkozy
Gérald Andrieu - Marianne | Vendredi 28 Octobre 2011 à 21:25 | Lu 10957 fois
François Hollande critique durement l'accord scellé à Bruxelles qui nous place, dit-il, en situation de « double dépendance » vis-à-vis de l'Allemagne et de la Chine. Il en attribue la responsabilité à Nicolas Sarkozy qu'il attaque tout aussi durement sur son bilan.

(Capture écran : France 2)
Le PS avait pris l’habitude, sous Martine Aubry, de ne pas céder à l’agenda médiatique du Chef de l’Etat. François Hollande, tout nouveau candidat à la présidentielle, lui, semble en avoir décidé autrement : il est revenu de ses courtes vacances en Espagne pour faire un sort au « Président protecteur » que voudrait incarner Nicolas Sarkozy. Après une interview donnée au Monde, voilà François Hollande ce vendredi soir sur le ring du JT de France 2. Après un crochet dans le quotidien du soir, un uppercut au Président sortant en mondovision.
Dans Le Monde, il jugeait « l’accord trouvé à Bruxelles (…) partiel et insuffisant » ? Face à Marie Drucker, le tenant de la « gauche molle » allonge le bras et frappe un peu plus dur encore : « Il a cédé à la proposition allemande. D’ailleurs s’il faut un vainqueur, c’est Mme Merkel qui peut faire aujourd’hui le communiqué de victoire ». Mais les voisins d’outre-Rhin ne sont pas les seuls grands gagnants du sommet : en mettant la main à la poche pour alimenter le fameux Fonds européen de stabilité financière, « les Chinois sont consacrés comme les sauveurs de l’Union européenne et de la zone euro ». Hollande affirme qu’il n’aurait pas« accepté » pareil « soutien ». D’autant plus que pour lui, cette « dépendance » rend impossible d’obtenir des Chinois qu’ils rendent enfin convertible leur monnaie.
La situation financière et économique de la France ? Là encore, Hollande charge Sarkozy : « Je vais hériter, si je suis dans la situation de succéder à Nicolas Sarkozy — ce qui est quand même bien mon objectif — du fardeau que va nous laisser l’actuel Président de la République : 500 milliards d’euros de dette supplémentaire ». Et d’expliquer qu’il lui faudra « prendre des mesures de soutien de la croissance et de prévention du chômage », ce « chômage » dont il n’a pas été question lors de la longue interview donnée hier soir par Nicolas Sarkozy alors même qu’il explose !
Et pour retrouver croissance et emploi, François Hollande n’en démord pas : cela passe notamment par sa mesure-phare de création de 60 000 postes dans l’Education nationale. Qu’importe que ses plus proches ne semblent pas tous d’accord sur la manière de mettre en œuvre cette mesure, Hollande, lui, a un argument de poids à coller en plein visage de Nicolas Sarkozy : ces 60 000 postes coûteront, dit-il, « 2,5 milliards d’euros à la fin du quinquennat »quand les « cadeaux fiscaux » du président sortant eux s’élèvent à « 75 milliards d’euros ».
La droite se gausse d’un candidat socialiste sans expérience gouvernementale. Mais ce trou dans son CV lui offre finalement un avantage : au moins lui n’a pas de bilan à défendre. Et c’est bien sur ce point que celui que l’on surnommait « Guimauve le conquérant » a décidé de taper en ce début de campagne.
Dans Le Monde, il jugeait « l’accord trouvé à Bruxelles (…) partiel et insuffisant » ? Face à Marie Drucker, le tenant de la « gauche molle » allonge le bras et frappe un peu plus dur encore : « Il a cédé à la proposition allemande. D’ailleurs s’il faut un vainqueur, c’est Mme Merkel qui peut faire aujourd’hui le communiqué de victoire ». Mais les voisins d’outre-Rhin ne sont pas les seuls grands gagnants du sommet : en mettant la main à la poche pour alimenter le fameux Fonds européen de stabilité financière, « les Chinois sont consacrés comme les sauveurs de l’Union européenne et de la zone euro ». Hollande affirme qu’il n’aurait pas« accepté » pareil « soutien ». D’autant plus que pour lui, cette « dépendance » rend impossible d’obtenir des Chinois qu’ils rendent enfin convertible leur monnaie.
La situation financière et économique de la France ? Là encore, Hollande charge Sarkozy : « Je vais hériter, si je suis dans la situation de succéder à Nicolas Sarkozy — ce qui est quand même bien mon objectif — du fardeau que va nous laisser l’actuel Président de la République : 500 milliards d’euros de dette supplémentaire ». Et d’expliquer qu’il lui faudra « prendre des mesures de soutien de la croissance et de prévention du chômage », ce « chômage » dont il n’a pas été question lors de la longue interview donnée hier soir par Nicolas Sarkozy alors même qu’il explose !
Et pour retrouver croissance et emploi, François Hollande n’en démord pas : cela passe notamment par sa mesure-phare de création de 60 000 postes dans l’Education nationale. Qu’importe que ses plus proches ne semblent pas tous d’accord sur la manière de mettre en œuvre cette mesure, Hollande, lui, a un argument de poids à coller en plein visage de Nicolas Sarkozy : ces 60 000 postes coûteront, dit-il, « 2,5 milliards d’euros à la fin du quinquennat »quand les « cadeaux fiscaux » du président sortant eux s’élèvent à « 75 milliards d’euros ».
La droite se gausse d’un candidat socialiste sans expérience gouvernementale. Mais ce trou dans son CV lui offre finalement un avantage : au moins lui n’a pas de bilan à défendre. Et c’est bien sur ce point que celui que l’on surnommait « Guimauve le conquérant » a décidé de taper en ce début de campagne.
Δεν υπάρχουν σχόλια:
Δημοσίευση σχολίου
Σημείωση: Μόνο ένα μέλος αυτού του ιστολογίου μπορεί να αναρτήσει σχόλιο.