L’aide à la Grèce reportée, pas d’accord sur les garanties finlandaises
De Jakub Iwaniuk · Dernière modification il y a 3 heures · Edit Doc
Par Jakub Iwaniuk à Wroclaw | vendredi 16 septembre 2011
La réunion des ministres des Finances des pays de la zone euro, qui s’est tenue dans la matinée du 16 septembre à Wroclaw (Pologne), en marge du Conseil EcoFin informel, ne s’est conclue par aucune avancée significative sur les dossiers sensibles de la prochaine tranche d’aide à accorder à la Grèce et des garanties que demande la Finlande avant de ratifier l’accord conclu à ce sujet le 21 juillet dernier au Conseil européen.
« Nous prendrons notre décision sur la prochaine tranche d'aide en octobre, en nous fondant sur les déclarations de la troïka (Commission européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne, ndlr) », a affirmé à l’issue de la rencontre le président de l’Eurogroupe, le Luxembourgeois Jean Claude Juncker. Le commissaire européen aux Affaires économique, Olli Rehn, a précisé par la suite que l’objectif était à présent de prendre une décision début octobre en vue d’un versement des fonds (d’un montant de 8 milliards d’euros) à la mi-octobre.
Alors que les marchés financiers traversent une période de forte instabilité, alimentée par les spéculations sur un défaut de paiement grec et la possible résurgence d’une crise du crédit, les places boursières attendaient un signal clair de la part des dix-sept membres de l’Eurozone. Jean Claude Junker s’est ainsi voulu rassurant à l’issue de la rencontre : « Dans la perspective des turbulences financières en cours, dans de nombreux secteurs des marchés financiers, nous réaffirmons notre ferme détermination à mettre en place pleinement les décisions prises par les chefs d‘Etats et de gouvernement le 21 juillet ».
Mais force est de constater que les modalités de mise en place de ce « paquet », jugé indispensable pour aider la Grèce à sortir de l’impasse, sont encore en cours de négociation. Si la France, la Belgique, le Luxembourg, l’Espagne et l’Italie ont ratifié une partie du paquet (le renforcement du Fond européen de stabilité financière - FESF), d’autres Etats - à l’image de la Finlande et de la Slovaquie - exigent toujours des garanties supplémentaires. « Le processus de ratifications est en cours, et nous espérons que tous les Etats l’auront achevé avant la fin octobre», a néanmoins ajouté Jean Claude Juncker.
Avant même le début de la réunion, la ministre finlandaise des Finances, Jutta Urpilainen, avait annoncé qu’il ne fallait pas s’attendre à une avancée significative sur ce dossier. « Nous continuons à négocier, mais malheureusement je ne pense pas que nous pourrons trouver une solution avant ce soir», avait-elle affirmé devant la presse.
Le ministre belge Didier Reynders a, pour sa part, tenté de tempérer le problème : « Le cas des garanties finlandaises est finalement une discussion assez technique. Si la Finlande souhaite des garanties, le taux d’intérêt sera moins élevé, et elle recevra évidemment un retour moins important sur les prêts octroyés. »
La ministre autrichienne Maria Kekter, a, quant à elle, envisagé le pire en public. Interrogée sur un éventuel défaut grec, elle a affirmé que le scénario de sauvetage de la Grèce « devient soudainement plus cher que son alternative. Nous devons penser à cette alternative, même si ce n’est pas encore le cas».
Présence américaine
Preuve de la gravité de la situation, le secrétaire d’Etat américain au Trésor, Timothy Geithner, était pour la première fois présent à une réunion de l’Eurogroupe. Jean Claude Juncker a assuré que «l’Eurogroupe n’est pas en train de discuter de l’expansion du Fond européen de stabilité financière avec un Etat non membre de la zone euro ». Une source diplomatique a cependant confié àEuropolitiqueque « la venue de M. Geithner, hautement symbolique témoigne d’une incapacité des Européens de se prendre en main et de surmonter leurs divisions. »
Regrettant certaines divisions entre Européens, M.Geithner a notamment souligné, en marge de la réunion : " tout le monde doit travailler ensemble (...) afin d'éviter des risques catastrophiques pour les marchés financiers", exhortant à éviter à tout prix " la menace de défauts en cascade" des pays de la zone euro.
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