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Τετάρτη 7 Νοεμβρίου 2012

Obama va être vite confronté au risque de paralysie



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Par Laure MandevilleMis à jour  | publié  Réactions (6)

DÉCRYPTAGE - Les commentateurs américains se demandent déjà si la dynamique de cette seconde victoire pourrait donner à Barack Obama les moyens de briser le blocage orchestré par ses adversaires républicains pendant son premier mandat.

De notre correspondante à Washington.

La flèche bleue de l'Empire State building.
La flèche bleue de l'Empire State building.Crédits photo : CARLO ALLEGRI/REUTERS

À 23h20, mardi soir, heure des États-Unis, la flèche de l'Empire State building à New York est passée au bleu, la couleur du parti démocrate. C'est le signal qu'Obama a gagné cette élection 2012 et effectuera un nouveau mandat à la Maison-Blanche. À Times Square à New York, la foule hurle sa joie. L'enthousiasme est aussi à son comble au quartier général de la campagne Obama à Chicago où l'on attendait le vainqueur, et sur de nombreux campus où les étudiants sortaient dans les rues pour fêter la victoire, comme à Richmond, en Virginie. «Je veux vous dire que ce résultat n'était pas acquis, c'est vous qui l'avez obtenu», lance quelques minutes plus tard le président dans un email à ses supporters.


«Nous sommes tous dans le même bateau, c'est comme cela que nous avons mené campagne, c'est ce que nous sommes», tweette-t-il. À Boston, l'état-major de Romney n'avait pas encore admis la défaite. Mais, plus tard, Romney appelait le président Obama pour le féliciter de sa victoire.
La question qui se pose déjà sur les différentes chaînes de télévision est de savoir ce qu'Obama pourra faire de son succès. La configuration politique promet en effet d'être quasiment la même qu'auparavant au Congrès: les Républicains gardent la Chambre et les démocrates semblent assurés de garder le Sénat. «Cette élection a montré un pays divisé», explique David Gergen, ancien conseiller de Reagan. Les commentateurs se demandent si la dynamique de la seconde victoire d'Obama lui donnera les moyens de briser le blocage orchestré par ses adversaires pendant son premier mandat. Ils soulignent qu'il lui faudra jouer une partie semblable à celle qu'avait jouée Bill Clinton, en organisant un jeu triangulaire avec les démocrates et les républicains pour créer des compromis. Cela paraît difficile. «Le vainqueur le plus probable, sera la paralysie», affirme Doyle McManus, chroniqueur au Los Angeles Times.

Éviter «le précipice budgétaire» programmé pour début janvier

Dans une interview au Des Moines register , pendant la campagne, Barack Obama avait reconnu que les premiers mois d'un second mandat ne seraient sans doute pas une partie de plaisir. Il avait évoqué la grande bataille qui devrait être livrée pour éviter le «précipice budgétaire», programmé pour début janvier, en l'absence de compromis entre démocrates et républicains sur la réduction des déficits. «Cela ne sera pas beau», avait-il prédit.
Les attaques féroces de la campagne devraient laisser des traces. 2008 avait été une campagne visionnaire sur «le changement et l'espoir». Cette campagne 2012 a été une campagne plus «petite» et plus sale, note le journaliste Steve Lannen évoquant les critiques brutales et les publicités mensongères, dans chaque camp. La campagne Obama n'a pas échappé à cette logique, tout en misant aussi sur le ciblage des minorités, des femmes et des jeunes. Cette âpreté et le saucissonnage minutieux des cibles, orchestré par le stratège en chef de la campagne David Plouffe, ont porté leurs fruits. Obama a gagné, malgré une économie qui peine à se relever. En Amérique, le sortant n'a pas été sorti.

«Le parti républicain est à la recherche de son âme»

Les États du Nord-Est, et notamment l'Ohio, ont joué un rôle clé dans cette victoire à l'arraché, dans la dernière ligne droite. Le sauvetage de l'industrie automobile, opéré par Obama, habilement vendu dans la campagne, a pesé lourd. Les ouvriers blancs de l'Ohio, qui avaient donné la victoire à Reagan en 1980, semblent avoir voté Obama cette année.
La défaite de Romney, malgré son retour en force sur la fin de la course, fera sans doute l'objet d'une explication de texte acharnée au sein du Parti républicain, dans les prochaines semaines. Très divisés, très déportés sur leur droite sur la question des valeurs, les conservateurs se sont aliénés de nombreux groupes démographiques, comme les femmes et les hispaniques. «Le parti républicain devra se livrer à un douloureux examen de lui-même», pour gagner à nouveau, écrivent Alexander Burns et Maggie Haberman, dansPolitico. «Le Parti républicain est à la recherche de son âme», ajoute journaliste Steve Lannen.

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